Merwan Chabane, c'est loin d'être un parfait inconnu dans le milieu de la BD et de l'animation. Plusieurs faits d'armes parsèment sa carrière, allant de la collaboration avec Vivès jusqu'à lâcher quelques planches chez Métal Hurlant.
Bref, comme dirait l'autre :
"C'est pas la moitié d'un con, c'lui là."
Pourtant, sa dernière création, Mécanique Céleste, est bien loin d'atteindre des sommets en matière de scénario, préférant lorgner sur un aspect très young adult, délaissant son univers au profit de personnages assez creux, pour lesquels on ne ressent rien tant ils passent à toute allure. Mélangeant RollerBall à la sauce post-apo verdure, Mécanique Céleste débite une tonne d'informations à la seconde, exploite très peu de ses pistes, et offre une galerie de personnages tristement quelconques. Très rapidement, on découvre les enjeux, alors qu'on vient à peine d'entrer dans l'univers diapré de Merwan, et nous voilà lâché sans prévention.
Un autre problème de taille est ce fameux sport, aux règles aussi aléatoires que les comportements de ses personnages. A aucun moment n'est installé une quelconque intensité sportive, puisqu'on apprend très vite que tout le monde triche et que les règles ne sont jamais les mêmes.
Rapidement, on se lasse. Heureusement, le bougre n'accouche que de 200 pages, certes extrêmement réussies avec un ton pastel de grande qualité, mais ne suffisant pas à rendre l'histoire de cette BD mémorable, et encore moins exceptionnelle.