J’ai lu de belles critiques sur cette bande-dessinées. Toutefois, à mes yeux, elle est sympathique mais ne révolutionne pas le genre.
On y trouve de jolies planches certes, mais pas à la hauteur de nombreux dessinateurs contemporains français ou étrangers qui proposent des dessins plus beaux, plus forts ou plus originaux (Manu Larcenet, Winshluss, Frederik Peeters, Pierre-Henry Gomont, David Mazzucchelli, Gipi, ou même Tillie Walden). Évidemment ce n’est qu’une question de goût.
Quant à l’histoire, elle est intéressante et originale sous certains aspects (situer l’histoire à Fontainebleau, la distinction entre citoyens et non-citoyens de Pan...), mais d’une banalité sans nom pour le reste (l’histoire d’un jeu pour départager des clans un peu à la Rollerball ou à la Hunger Game, les villes abandonnées et peuplées d’animaux sauvages, le fait qu’une faction humaine ait conservé un niveau de développement plus élevé que les autres...).
Le récit est d’autant plus maladroit qu’il nous sert quelques clichés un peu ennuyeux au niveau des personnages (la jeune héroïne badass, son meilleur ami secrètement amoureux d’elle, les commentateurs sportifs déconnectés du monde réels qui apportent une touche humoristique....). Et surtout, il me semble que Merwan fait l’erreur de privilégier l’action au fond. Du coup, on se tape des dizaines de pages de balle au prisonnier futuriste un peu lassantes (le cinéma réussit mieux dans ce domaine) et parfois difficile à suivre. Tout ça pour finalement ne rien dire de nouveau ni sur la nature humaine ni sur la société.
Un moment de lecture plutôt agréable, mais pas indispensable.