Superman à l'ONU

Tom Taylor, retenez bien ce nom, parce que le jour où ce comics verra sa fin, ça m'étonnerait que DC laisse ce jeune talent s'en aller chez un éditeur concurrent. Ce mec a des couilles. C'est bien le terme, il ose, et montre aux lecteurs ce qu'ils espèrent voir dans les comics. Des conséquences énormes. Certes, il fait ça dans un univers alternatif, un "elseworld", le synopsis vient du jeu. Mais le talent se ressent dans la manière dont il amène à la situation que l'on peut connaître dans le jeu.

Léger rappel, Injustice, est un jeu par les studios qui ont produit le dernier Motal Kombat. Ce jeu est surtout, pour ma part, vu comme une excuse au pitoyable Mortal Kombat VS DC Universe. Il met un univers face à un futur possible, si le Joker arrive à ses fins. Ce comics, montre ce qui se passe entre le présent exactement similaire l'un avec l'autre et le tournant qu'à prit l'univers en question après l'agissement du clown jusqu'à l'arrivée de l'équipe du passé pour aider la résistance de Batman.

L'atout majeur, c'est l'utilisation entière de l'univers DC, et pas uniquement des personnages disponibles dans le jeu. Et ceci n'est que le premier tome, il choque. L'auteur se permettra de plus en plus de choses au fur et à mesure que l'on avancera dans l'histoire. Cette série de comics devrait durer 7 tomes, si l'éditeur ne continue pas pour une 4ème année dans le futur.

La partie artistique est assurée par Jheremy Raapack pour les 3 premiers épisodes. Un style très propre et assez détaillé avec une très belle colorisation, claire et certains effets pour des éléments comme le métal ou l'eau. Quelques problèmes d'expressions un peu exagérés, que l'on peu même trouvé réaliste. Ce qui n'est au final, pas vraiment un mal.

Les 3 autres épisodes sont, quand à eux, réalisés par Mike S Taylor, qui sera par la suite, le dessinateur "officiel" du titre. C'est à dire que les épisodes seront pour la plupart dessinés par ce dessinateur. Un encrage plus épais, un dessin moins détaillé, une colorisation sans aucun effet, qui donne un aspect très sec. Ou une impression de travail non terminé, sans la beauté d'un aspect brouillon que l'on peut trouver chez Frank Miller ou John Romita. En revanche, la mise en scène des planches est plus dynamique, et les expressions restent tout aussi réaliste avec toujours cette impression d'exagération au niveau du regard des personnages.

Bref, Injustice, le comics, c'est un super coup de coeur 2014, malgré l'aspect indépendant des dessins, qui donne l'impression que l'éditeur ne sait pas quand il publie quelque chose de qualité. Même s'il s'agit de l'adaptation d'un jeu vidéo, qui plus est, de combat. Comme quoi, le diamant est toujours caché là où l'on ne l'attend pas.