Brandon Lee, après des films d'action assez moyen, va-t-on dire, accepte ce rôle après avoir lu le comics qu'il a adoré. Ce film de Alex Proyas, supervisé par James O'Barr l'auteur du comics, voit la mort d'un acteur qui aurait pu voir sa carrière décoller suite à sa prestation magistrale dans le rôle d'Eric Draven.
Comme je le dis à chaque fois pour décrire "The Crow", c'est l'apologie de l'amour par la violence, mais une violence intelligente, car celle-ci ne se base pas sur le fait de tuer et de manière violente par plaisir, c'est presque une obligation pour lui, son unique objectif. Ce film est la définition parfaite d'un amour à en perdre raison, et on voit ici, la perte de raison du personnage principal. Ce film possède des qualités que le comics n'a pas, la musique qui est divine et un décor plus noir et gothique que le comics. Mais on y perd des références littéraires et des scènes de Eric où il dans seul et imagine le cadavre de Shelly dans ses bras qui est ma page de comics préféré.
Le génie de Proyas est d'avoir réussi parfaitement à retransmettre la poésie du comics au film, sans rien en perdre.
Brandon Lee est Eric Draven personne d'autre ne peut le jouer aussi bien que lui, et donc, personne ne le pourra.
Qu'il s'agisse des moments de folie ou de rage, Lee arrive à tout exprimer au travers du personnage sans paraître pour le moins ridicule. L'unique défaut du film est le combat final, que je trouve simple, alors que celui du comics était plus spectaculaire et justement est un final. Mais je le pardonne pour l'épilogue magnifique et le visage d'un Eric mourrant sur la tombe de Shelly.