7G
7.4
7G

Album de A. G. Cook (2020)

Préambule
N'étant pas un adepte de la musique pop, ni de musique de clubs, je me suis demandé ce qui pouvait bien m'attirer dans cet album. Tout d'abord c'est un album-concept, divisé en 7 parties et comprenant chacune 7 morceaux ... c'est déjà intéressant en soi, mais quand de plus l'ensemble respire la fraîcheur et l'enthousiasme, que les compositions sont riches d'expérimentations, on pourra un peu mieux comprendre mon enthousiasme.


Comme l'album se divise en 7 parties, je proposerais mon ressenti pour chacune d'elles tout au long de la semaine prochaine : à chaque jour sa peine (ou plutôt sa joie).


En résumé : pour chacun des 7 jours de la semaine j'ai donc décidé de m'imposer 7 écoutes des 7 EP's comprenant 7 morceaux ...


LUNDI : A.G. Drums
Comme annoncé on aura donc droit à des variations autour des sons de batteries.



  • A-Z : batterie épileptique, c'est jouissif dès le premier morceau, avec une ambiance drum'n'bass efficace, comme j'ai rarement entendu dans le genre, c'est percutant tout en étant atmosphérique. Enivrant. Morceau "somme" qui fait un peu le résumé de ce qui nous attendra dans la suite : rythmiques drum'n'bass, techno minimale, ambient et expérimentations sonores.

  • Acid Angel : il nous propose une ambiance hypnotique en utilisant de manière percussive un échantillon vocal auto-tunée d'Hannah Diamond sur des rythmes syncopés ... c'est judicieux et intelligent.

  • H20 : un effet de batterie passé par toutes sortes de pédales et machines, où l'on ne peut qu'être séduit par l'esprit expérimental qui se manifeste dans le cerveau de notre concepteur musical, il poursuit le morceau de manière atmosphérique avec une voix distordue et désincarnée, pour terminer le morceau comme il l'avait débuté.

  • Drum Solo : comme son titre l'indique, un court solo de batterie de 46 secondes faisant office d'intermède et qui vaut surtout pour ses cassures de rythmes.

  • Nu Crush : des sons de caisse claire, toutes sortes de percussions digitales, une grosse caisse profonde, quelques sonorités qui accrochent l'oreille, et à nouveau un son atmosphérique adoucissant l'ensemble avant qu'un rythme dansant et saccadé nous séduise, le tout se terminant de manière abrupte.

  • Gemstone Break : une petite mélodie enchanteresse, un léger son de percussion claire, nous entraînant progressivement vers un climax percussif pénétrant.

  • Silver : la fin du voyage se termine sur un morceau chanté par A.G. Cook assez percussif, avec des basses intenses et des rythmiques irrégulières.


L'impression générale est très agréable, on n'a pas le temps de s'ennuyer et on voyage bien, par moments bercés par de petites mélodies, à d'autres des ambiances atmosphériques un peu planantes, le tout entrelardé de percussions en tous genres et sons expérimentaux agréables.


MARDI : A.G. Guitar
Vous avez compris le principe, chaque EP est dédié à un instrument.



  • Gold Leaf : on démarre avec une guitare atmosphérique, belle transition par rapport au morceau précédent, mais bien vite une guitare électrique saturée vient contrecarrer nos sensations, puis on revient à une atmosphère plus paisible, avec une voix plutôt caressante, le morceau se terminant sur la guitare saturée.

  • Being Harsh : on poursuit avec une guitare acoustique et la voix douce d'A.G. Cook ... c'est bucolique et charmant.

  • Undying : plutôt électro-rock, shoegaze, un rien lancinant, la voix d'A.G. Cook me plaît.

  • Drink Blood : pas grand chose à dire sur ce morceau, agréable, mais plus un morceau de transition, qui me touche un peu moins.

  • Lil Song : le côté synthpop prend le dessus.

  • Beetlebum : pour de nouveau laisser la place à une reprise de Blur, approche plus pop rock, ça sature pas mal vers la fin ... en tout cas l'utilisation de sa voix déformée est souvent intéressante.

  • Superstar (Live At Secret Sky) : d'emblée, je suis séduit par la mélodie qu'il nous propose, terminant cet EP sur une note séduisante.


Dans l'ensemble, j'ai été moins captivé que le premier EP, mais plusieurs écoutes seront peut-être nécessaires pour bien l'appréhender.


MERCREDI : A. G. Supersaw
La forme d’onde SuperSaw est une superposition de 7 formes d’ondes en dents de scie (Saw) légèrement désaccordées entre elles, ce qui donne un son d’une grande richesse, parfait pour les sons de type « Trance ».



  • Mad Max : recherche sonore un brin angoissante, mais prenante, sorte de préambule à une musique dansante décadente.

  • Illuminated Biker Gang : le son du synthé est mis en avant pour créer une synthpop dansante.

  • Soft Landing : on atterrit en douceur tout en restant accroché au dance-floor.

  • Overheim : morceau d'ambiance
    --DJ Every Night : seconde reprise, cette fois-ci d'Hannah Diamond, on repart sur une musique dansante, mais particulière, puisque les sons sont systématiquement suivis d'une interruption arrêtant le mouvement jusqu'à ce que l'on libère les rythmes, morceau typiquement "Trance".

  • Car Keys : morceau synthétique proposant un échantillon vocal de manière entraînante et mélodieuse.

  • Dust : il termine cet EP comme il l'a commencé, avec un morceau de pop noise, comprenant des sons légèrement inquiétants, mais sans en perdre l'aspect harmonieux.


JEUDI : A.G. Piano



  • Oracle : légèreté, voix déformée à l'extrême, l'auto-tune dans ce qu'il a de mieux à nous proposer, bonne intro ...

  • Note Velocity : des touches de piano épileptiques pour un résultat convulsif, travail de composition très intéressant.

  • Windows : chanson séductrice dans la plus pure manière hyperpop.

  • Feeling : que dire ? intéressant par moments, mais je commence à me lasser un peu ...

  • Waldhammer : Beethoven massacré, réduit en miettes ...

  • Polyphloisboisterous : on continue le massacre ...

  • Anything Could Happen : rien à rajouter, je décroche ...


Moi qui suis un grand amateur de piano, j'ai été moins séduit par cet EP, que j'ai finalement trouvé assez superficiel.

PiotrAakoun
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Les meilleurs albums de 2020, selon mes éclaireurs ...

Créée

le 15 avr. 2021

Critique lue 197 fois

7 j'aime

8 commentaires

PiotrAakoun

Écrit par

Critique lue 197 fois

7
8

Du même critique

Paris, Texas
PiotrAakoun
10

Critique de Paris, Texas par PiotrAakoun

Ce film représente quelque chose de très particulier pour moi ... je l'ai vu à sa sortie en salles en 1984 et il m'a directement interpellé, je n'avais que 22 ans à l'époque et je ne pense pas que...

le 25 janv. 2015

55 j'aime

20

Voyage au bout de l'enfer
PiotrAakoun
8

Critique de Voyage au bout de l'enfer par PiotrAakoun

Film très ancré dans son époque et surtout très américain dans sa conception, il présente à mes yeux autant de qualités que de défauts. Il peut autant plaire ou agacer pour les mêmes raisons. Le...

le 3 févr. 2013

47 j'aime

20

Barberousse
PiotrAakoun
9

Critique de Barberousse par PiotrAakoun

J'ai pris beaucoup de plaisir à revoir ce chef d'oeuvre de Kurosawa en tentant d'analyser tout ce qui m'a plu ... D'abord du point de vue esthétique, les cadrages sont par moments géniaux : à ras du...

le 3 mars 2013

39 j'aime

4