Hail to the grief
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The Leftovers tient comme thème principal la résilience. Si l’aspect physique, à savoir retrouver sa forme initiale après un changement, paraît impossible, le versant psychologique, de renaissance après la souffrance semble plus adapté. Là où Lost apprenait à mourir ensemble, ici on apprend à survivre ensemble, après le drame. En deux saisons, Lindelof et Perrotta ont créé une œuvre immense, riche, complexe ; s’inspirant autant d’éléments théologiques théoriques que de Lynch ou Philip K. Dick. Une œuvre spirituelle, intime, émouvante. Une œuvre à la narration brillante et formellement magnifique. Il s’agit à n’en pas douter d’une série qui figure déjà comme une référence dans l’histoire de la série TV.
Anthropologiquement fascinante sur différents aspects tels que la famille, la violence, les croyances, l’efficacité symbolique, ainsi que l’essor de religiosités et de spiritualités, notamment après un traumatisme – individuel ou collectif – The Leftovers ne détermine ni vérité ni erreur, mais propose un apprentissage. De même que Six Feet Under (Alan Ball) s’intéressait à la vie à travers la mort, témoignait de la fragilité mais aussi de la beauté de la vie de ceux qui restent, la série de Lindelof opère une lecture du réel. Ainsi, avoir Peter Berg (Friday Night Light) comme réalisateur sur plusieurs épisodes, et pas des moindres, est logique, tant il est doué pour rendre compte du commun, du quotidien de citoyens américains. Le mystère de la série est en réalité plutôt une absence de sens, de discours légitime. L’énigme qui doit être résolue, si elle peut l’être – ce qu’interroge la saison 2 – est orientée vers l’avenir, et non le passé : il ne s’agit pas de déterminer ce qui s’est passé, mais comment avancer ensuite. De plus, la série rend compte d’un cruel mais juste constat : tout allait déjà mal avant. La Disparition n’est alors qu’un événement qui a cristallisée la situation.
Suite de la critique sur mon blog : https://twoloversmag.wordpress.com/2016/01/11/the-leftovers
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Créée
le 4 oct. 2014
Critique lue 452 fois
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