Preuve éclatante qu'il ne suffit pas d'amasser des clichés pour que ça devienne drôle. En général, les délires méta ont vraiment tendance à me gonfler et je n'ai pas d'attirance particulière pour le genre de la parodie. Ici, le pari est de tenir le premier degré et de faire illusion le plus longtemps possible. Dépendant des spectateurs, ça durera plus ou moins longtemps. Je ne sais plus quand je me suis dit que quelque chose clochait (je dirais au milieu de l'épisode 2), mais à aucun moment dans la suite de la série cette prise de conscience n'a éclairé mon visionnage.
2/10 c'est la note que ça vaudrait au premier degré et le pire, c'est que ça ne vaut pas plus au second degré. En réalité, on est face à une série fainéante. Enchaîner les facilités scénaristiques et les clichés pendant 4 heures, c'est une chose. Mais le problème c'est qu'à aucun moment ça ne prend véritablement de distance. On se retrouve face à un catalogue très scolaire de tout ce qui cloche dans les séries qu'on nous sert à la chaîne. Si les autres le font sans s'en rendre compte, ça n'est ni plus difficile ni plus intelligent de le faire en en étant conscient.
Par exemple, il y a cette scène où elle découvre que le voisin d'en face fais des spectacles de ventriloquie. Très bien, j'aime bien ce genre de trucs absurde. Est-ce qu'on a droit à une scène où il le fait réellement ? Non. Évidemment que non, ça demanderait qu'on réfléchisse à la mise en scène et qu'on se creuse un peu la tête pour trouver des choses drôles à faire et à dire. Alors passons ça sous silence et planquons-le sous le tapis de la parodie. Quand le moteur principal d'une œuvre devient une excuse, c'est qu'il y a un problème plus profond à la base.
Ce mécanisme rend toute critique irréfutable : si vous pointez un détail qui ne fonctionne pas, on pourra toujours vous répondre "ouais, mais c'est fait exprès". Tous les gens qui ont pratiqué la parodie avec talent le diront : ça nécessite avant tout une grande rigueur dans l'exécution, l'acte parodique en soi ne se suffit jamais à lui-même. Si vous ne pouvez pas faire la différence entre l'original et la version cheap, c'est qu'une fois de plus c'est vous le produit. Netflix vous refourgue de la soupe méta en vous disant "lol vous avez vu nous aussi on sait qu'on vous refourgue de la soupe naze directement dans la tête à longueur de journée".
Ouais, eh bien comme d'habitude ça rentre par une oreille et ça sort par l'autre.