Le cycle de Fondation est l'une des œuvres phares de la littérature de SF, voire même de la SF tout court. Œuvre maîtresse de son auteur, Isaac Asimov, dont les autres récits restent eux aussi d'une importance majeure dans ce qui a cimenté certaines règles du genre, que ce soit son Cycle des Robots ou ses pléthores de nouvelles.
Mais la particularité de Asimov, devant ses collègues que furent Van Vogt ou encore C. Simak, c'est que son style se lit encore avec plaisir de nos jours et ce, que vous ayez découvert son œuvre vers sa sortie comme de nos jours. Très accessible, il garde bien sûr certains travers dû à un contexte d'écriture très différent d'aujourd'hui, que ce soit la fascination autour du nucléaire ou la présence d'aucun protagoniste féminin consistant... mais qui ne sont pour rien dans l'appréciation globale du cycle Fondation.
Mais si de manière générale, la qualité d'écriture est au rendez-vous, le premier volet de ce titanesque cycle subit son format de cinq nouvelles compilée en un récit, qui tente de se suivre comme il peut. Les wagons sont vaguement rattachés entre eux, et les personnages, que l'on ne suit qu'une flopée de pages, gagneraient à être épaissis. Leur côté trop parfait, trop tacticien, les amènent rarement à se trouver dans des situations à réel risque, puisque tout semble "écrit".
Un tome au rythme assez particulier donc, qui montre surtout les prémices de l'univers que Asimov s'apprête à bâtir, et dont nous n'avons vu qu'un maigre fragment.