Cover Watching Challenge 2022, tentons la réitération !

Watching Challenge 2022, tentons la réitération !

[Challenge complété le 28 décembre !]

Après une première tentative couronnée, quoique facilitée par le chômage partiel, de succès, tentons de poursuivre dans cette direction !

Pour participer au challenge, ou juste y jeter un œil, ça ce passe ici ...

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Liste de

51 films

créee il y a plus de 2 ans · modifiée il y a 10 mois

L'Arnaque
7.7

L'Arnaque (1973)

The Sting

2 h 09 min. Sortie : 19 avril 1974 (France). Comédie, Gangster

Film de George Roy Hill

ZayeBandini a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

00. Un film piqué dans la liste du joueur inscrit au challenge juste avant vous

Piqué chez @Petite
https://www.senscritique.com/liste/watching_challenge_2022/3160032#page-1/

Vu le 4 mai

Le charme du cinéma américain des 70s, porté par de si bons acteurs, prenant visiblement beaucoup de plaisir à cette arnaque montée comme une véritable entreprise dans des années 30 un brin fantasmées...

Est-ce qu'il en faut vraiment plus ?

Peut-être pas, mais avec un scénario d'autant plus solide et efficace qu'il n'est mené avec une certaine légèreté, L'arnaque réuni parfaitement ce qui fait la plupart des bons films d'arnaques et de casses : un savant mélange de suspens, de paranoïa, de surprise, d'ingéniosité, de compagnonnage et de comédie.

Cent Mille Dollars au soleil
7.3

Cent Mille Dollars au soleil (1964)

2 h 10 min. Sortie : 17 avril 1964 (France). Aventure, Comédie

Film de Henri Verneuil

ZayeBandini a mis 6/10.

Annotation :

01. Un film avec Bébel, critère hommage

Vu le 24 janvier

Ventura, Belmondo, Blier, dialogues d'Audiard, forcément le film part avec de sérieux arguments, occasionnant ainsi certains moments d'anthologie et de purs fous rires bien de l'époque.

Malgré cela deux choses gâchent quelque peu le tableau même si il est globalement bon. La sensation d'un "Salaire de la peur rigolo" fantasmant une Afrique coloniale via ce monde de camionneurs occidentaux travaillant sur les routes du sud Sahara, et un sexisme lattant très très prononcé. Certes les tirades sur les femmes sont pour la plupart trop grosses pour être prises au sérieux, et la plupart du temps hilarantes, mais c'est plutôt la place de la femme dans les interactions sociales qui me fait réagir, elle est présentée comme prostituée, ou presque, ou comme mesquine, manipulatrice et traîtresse. En gros soit une pute, soit une pute.

Alors oui en pointant du doigt ces deux points j’oublie partiellement de replacer le film dans son époque, à laquelle ces façons de voir les choses étaient encore tout à fait la norme, et donc difficilement condamnables, mais si ils m'ont autant dérangé c'est simplement que le film n'est dans son ensemble pas assez bon, la faute à un rythme bien trop plan plan, pour me les faire oublier, ou du moins les relativiser.

Mondo Cane
5.9

Mondo Cane (1962)

1 h 37 min. Sortie : 22 août 1962 (France). Épouvante-Horreur

Documentaire de Gualtiero Jacopetti, Franco Prosperi et Paolo Cavara

ZayeBandini a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

02. Un film Mondo

Vu le 24 novembre

Drôle d'OFNI que ceci, on ne sait jamais à quelle sauce on est en train de se faire bouffer.

Quelle séquence est de l'ordre du documentaire, et quelle autre de celle du mocu, les images sont-elles véridiques et napées d'une voix off mensongère ou bien grossièrement mises en scène alors que l'on nous raconte quelque vérité par dessus ?

En cherchant ainsi à créer le choc chez le spectateur occidental avec un cocktail pareil tout fini par se mélanger : vrai, faux, kitch grotesque et images traumatiques aux airs vrais.

Il n'y a finalement qu'une seule séquence dont la fausseté transpire des images, avec force regards caméra de figurants et trucages des plus grossier, celle de la procession automutilante dans une Italie rurale hallucinée par les croyances, mais rien ne nous dit que cette description ne possède pas une quelconque lointaine réalité, fut-elle historique.

Le Trou
8.4

Le Trou (1960)

2 h 12 min. Sortie : 18 mars 1960. Policier, Drame, Thriller

Film de Jacques Becker

ZayeBandini a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

03. Un film d’évasion carcérale

Vu le 8 avril

Si l’extraordinaire puissance du film tient dans son réalisme, cette volonté de filmer vrai et sans fioritures, plaçant le spectateur au plus près de l'action, jusqu'à faire jouer son propre rôle au cerveau de cette évasion, c'est l'association de cette démarche à un noir et blanc somptueux, jouant avec les contrastes autant qu'avec les gris qui le fait définitivement passé dans un autre niveau.

Toute la mise en scène est en un sens aussi millimétrée que le plan d'évasion, de la claustrophobie de la cellule au vertige de l'approche de la liberté dans les sous-sols de la prison la forme est aussi esthétique qu'elle n'est une traduction de ce que ressentent les protagonistes. Chaque personnage possède d'ailleurs une épaisseur d'autant plus palpable que l'on ne perds pas de temps en explications de leurs passés, chose qui aurait été tout à fait superflue puisque ce n'est pas là le sujet.

La direction d'acteur est en tout point admirable, d'autant plus avec des non-acteurs pour la plupart, encore une fois recherche du vrai oblige. Michel Constantin entre ici en cinéma par une porte que l'on imaginerait difficilement plus grande, mais celui que l'on retiendra la plus reste Jean Keraudy, dont la présence irradie constamment tout ce qui l'entoure

Joy
6.1

Joy (2015)

2 h 03 min. Sortie : 30 décembre 2015 (France). Biopic, Comédie, Drame

Film de David O. Russell

ZayeBandini a mis 3/10 et a écrit une critique.

Annotation :

04. Un film success story

Vu le 28 novembre

Commençons par les bonnes choses : la plupart des acteurs offrent de très belles performances, et la réalisation est très bonne, inventive, sachant très bien utiliser autant ses décors que ses interprètes, même si ça lorgne pas mal du côté du clipesque.

Le problème vient donc du sujet, et surtout de la manière de le traiter.

Déjà que le principe même du succes story a tendance à me débecter, il est ici tourné d'un manière toute à fait cynique, se voulant bienveillante envers les "petites gens".

Pour simplifier le message du film, ou plutôt traduire en peu de mots ce que j'en ai ressenti, ça donnerai ceci : croyez en vos rêves d'entrepreneuriat, quand ça foire retenter, remettez toujours plus en jeu ce que vous n'avez même pas, l'argent de vos proches, jusqu'à hypothéquer, etc... De toute façon si ça ne marche pas c'est que vous ne valez rien auquel cas autant se retrouver à la rue nan ?

Bref un joli écrin pour un message aussi profondément débile que nauséabond.

La 36ème Chambre de Shaolin
7.7

La 36ème Chambre de Shaolin (1978)

Shao Lin san shi liu fang

1 h 51 min. Sortie : 8 avril 1981 (France). Arts martiaux

Film de Liu Chia-Liang

ZayeBandini a mis 7/10.

Annotation :

05. Un film de la Shaw Brothers

Vu le 17 janvier

Ce qu'il y a de plus plaisant et de plus culte ici est évidement l’entraînement, comique autant qu'épique de part sa démesure. Une fois la maîtrise du kung-fu atteinte le film reste bon sans toutefois conserver ce petit truc qui le rendait un peu à part.

Car si il fini par glisser quelque peu vers la kung-fu comedy ce n'en est pas franchement une, il y a du kung-fu et de l'humour mais bon nombre d'ingrédients manquent à l'appel : pas de grand maître déchut, ni de duo de side-kick rigolo, la plupart des éclats de rire étant, de près ou de loin, lié à la démesure citée plus haut.

L'Évangile selon Saint Matthieu
7.8

L'Évangile selon Saint Matthieu (1964)

Il Vangelo secondo Matteo

2 h 11 min. Sortie : 3 mars 1965 (France). Drame, Historique, Biopic

Film de Pier Paolo Pasolini

ZayeBandini a mis 5/10 et a écrit une critique.

Annotation :

06. Un film avec une représentation de Dieu/Jésus ou figure christique

Vu en juillet

Autant être honnête : je ne suis aucunement armé pour faire face à une œuvre de ce type.

N'ayant pas eu la moindre éducation religieuse, et ne m'intéressant au sujet qu'afin de comprendre certains aspects de nos sociétés, je ne pige pas la moitié des références et événements décrits ici par et pour des gens connaissant les textes.

À partir de là j'ai tout de même pu savourer une photo la plupart du temps superbe, et pu constater que le film semblait appuyer, à dessein, la parole du christ du côté du vœux de pauvreté et de l'humanisme, mais rien ne m'aura transcendé, le côté pompeux et péremptoire allant même souvent jusqu'à m'agacer.

Qu'il s'agisse de l’œuvre d'un athée cherchant, entre autre, à démontrer que ces valeurs ne sont que rarement respectées par l'église et ceux s'en revendiquant peut certes aller dans le sens du film, mais j'ai tout de même eu la sensation d'assister, étirées sur deux longues heures, aux pérégrinations d'une genre de secte au gourou bienveillant mais bien givré.

On pourrait peut-être résumer le problème ainsi : là ou Andrei Roublev me semble fascinant car parlant de la foi L'évangile selon St Mathieu m’ennuie car parlant de religion.

La Sorcellerie à travers les âges
7.7

La Sorcellerie à travers les âges (1922)

Häxan

1 h 31 min. Sortie : 18 septembre 1922 (Suède). Épouvante-Horreur, Muet

Documentaire de Benjamin Christensen

ZayeBandini a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

07. Un film avec une représentation de Satan/Diable ou figure antéchristique

Vu le 22 mars

Ce qui frappe le plus au visionnage d'Haxan, en plus de sa maîtrise technique et d'images toujours aussi fortes (100 ans après avoir été réalisées, putain!), c'est la modernité de son discours.

Car plus qu'une histoire de la sorcellerie, ce serait plutôt une histoire de la définition et de la répression de cette sorcellerie, et c'est le sujet du rapport à la différence, et de la peur que l'on en a, qui est en filigrane tout au long du film, jusqu'à rappeler que celles que l'on nomme désormais hystériques, de mêmes que les vieilles femmes, sont, à l'époque contemporaine du film, parfois traitées de manière à peine plus humaine que celles décrites précédemment.

Du reste tout le génie du film réside dans sa capacité à refuser de choisir entre montrer tout le fantastique, toute la vision cauchemardesque de l'imaginaire de la sorcière, et affirmer que tout ça n'est que fantasme, et que la chasse aux sorcières, et tout particulièrement l'inquisition, fait partie de ce que l'obscurantisme à fait comme plus grand crime à travers les âges.

En résulte des images proprement hallucinantes, pour la plupart d’excellents exemples de ce que le cinéma muet pouvait avoir comme force évocatrice, et rappellent en un sens une chose essentielle que certains oublient encore aujourd'hui : pourquoi croire à tout et n'importe quoi dans le monde réel lorsque l'on peut le faire au cinéma ?

Vampires en toute intimité
7.2

Vampires en toute intimité (2014)

What We Do in the Shadows

1 h 26 min. Sortie : 30 octobre 2015 (France). Comédie, Épouvante-Horreur

Film de Jemaine Clement et Taika Waititi

ZayeBandini a mis 7/10.

Annotation :

08. Un film adapté d'un court métrage

Vu le 28 décembre

Lamu : Un rêve sans fin
7.3

Lamu : Un rêve sans fin (1984)

Urusei Yatsura 2 Byûtifuru Dorîmâ

1 h 38 min. Sortie : 11 février 1984 (Japon). Animation, Aventure, Comédie

Long-métrage d'animation de Mamoru Oshii

ZayeBandini a mis 7/10.

Annotation :

09. Un film avec une boucle temporelle

Vu le 3 décembre

Les Éternels
6.8

Les Éternels (2018)

Jiang Hu Er Nu

2 h 15 min. Sortie : 27 février 2019 (France). Drame, Romance, Film noir

Film de Jiǎ Zhāng-Kē

ZayeBandini a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

10. Un film ayant exactement le même titre qu'un autre film sans être un remake

Vu le 1er avril

Si il est bien un cinéaste qui nous ouvre une lucarne sur la Chine contemporaine, ses évolutions à marche forcée et ce qui peut apparaître dans les marges qu'elles génères, c'est bien Jiǎ Zhāng-Kē .

Chacun des deux personnages principaux du film peut, dans son comportement et ses trajets de vie, symboliser un des grands éléments sous-jacents et contradictoires du pays.

Bin peut ainsi être vu comme le capitalisme d'état, volonté dominatrice et totalitaire, il est profiteur, opportuniste et sans cœur, sauf pour mendier de l'humanisme une fois qu'il a un peu trop brûlé la chandelle par les deux bouts. Dans ces cas là il revient vers Qiao, que l'on peut voir comme le peuple et/ou les valeurs traditionnelles, communautaires et solidaire de droiture et d'entraide.

Ces deux personnages ont des relations de plus en plus ambivalente au fur et à mesure qu'avance le récit, poursuivant dans une espèce de ballet ayant pour décors les traversées de cette Chine en pleine mutation, croisant toute la multitudes du peuple, dont chaque individu est un mélange savamment dosé de ces deux pôles symboliques.

Le fait de revenir, 12 ans après Still Life, aux Trois gorges s'inscrit dans la même logique, traversant tout son cinéma, de se faire le peintre, ou le témoin, de cette Chine faisant fi de son histoire, détruisant sans trop de scrupule son passé afin d’emboîter le pas d'une modernité promise comme idyllique...

Chien
5.9

Chien (2018)

1 h 30 min. Sortie : 14 mars 2018 (France). Comédie, Drame

Film de Samuel Benchetrit

ZayeBandini a mis 6/10.

Annotation :

11. Un film ayant remporté le Bayard d’Or au festival international de Namur

Vu le 20 février

L'horreur tout à fait ordinaire dont parle Chien n'est supportable, sans aller jusqu'à finir par être plaisante, que grâce à l'absurdité de chaque instant, présente dès la première minute, et en continu jusqu'à la toute fin.

Benchetrit, en poussant dès les premières scènes tous les potards de l'improbabilité au maximum s'expose ainsi à une lassitude assez rapide, on comprend très vite là où il veut en venir, et même comment il va s'y rendre, mais parvient tout de même à nous surprendre par instant, nous arrachant certains éclats de rire et pas mal de malaise, en jouant sur la surprise là où on ne l'attendait plus.

Très clairement chez moi le film gagne facilement un point parce que Bouli Lanners... bas est Bouli Lanners, et que je suis toujours beaucoup trop content de le voir jouer, surtout un personnage comme celui-ci, un peu comme si on retrouvait 20 ans plus tard l’entraîneur des Convoyeurs attendent, ayant poursuivit dans cette voie et viré carnassier.

Zabriskie Point
7.4

Zabriskie Point (1970)

1 h 53 min. Sortie : 17 avril 1970 (France). Drame, Road movie

Film de Michelangelo Antonioni

ZayeBandini a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

12.Un film sur nos libertés individuelles

Vu en janvier

Qu'il soit vu comme une déambulation romantique et érotisée hors de la civilisation, dans un désert fantasmé, ou comme un pur objet politique, Zabriskie Point est aussi fascinant qu'il ne laisse, du moins à mon palet après un premier visionnage, un fort goût d'abscons, voir de propos fort et complexe ne se développant pas jusqu'au bout, comme s'égarant en chemin.

En tant qu'objet politique contestataire il est d'un pessimisme terrible, touchant au nihilisme : l'engagement politique de cette jeunesse ne peut que lui être fatal, y compris si elle ne va pas au bout de sa démarche. Pire, si elle ne s'engage pas son sort ne sera guère meilleur, menant tout de même à l'action d'une manière ou d'une autre.

Mourir après avoir agit ou agir après être un peu mort.

Antonioni instaure comme toujours une réalisation minimaliste dans son montage, mais époustouflante concernant la construction de ses plans, paysages de l'ouest à couper le souffle, mouvements de caméra lents, sobres et en même temps très travaillés, voir alambiqués.

Pour son premier film étasunien il reprend à son compte toute la mythologie du genre le plus emblématique du cinéma hollywoodien pour la mettre au service d'une déconstruction, littéralement explosive, du rêve consumériste américain.

Qui a peur de Virginia Woolf ?
7.6

Qui a peur de Virginia Woolf ? (1966)

Who's Afraid of Virginia Woolf?

2 h 11 min. Sortie : 15 février 1967 (France). Drame

Film de Mike Nichols

ZayeBandini a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

13. Un film avec un jeu sadique

Vu le 15 avril

Des acteurs en état de grâce, enfin si l'on peut dire cela du mélange de souffrance, de cruauté, de détresse et de cet agglomérat d'affection et de haine qu'ils parviennent à transmettre, au service d'un texte vertigineux, sensible autant que brutal, auquel Mike Nichols insuffle une dimension purement cinématographique sans toutefois écarter tout à fait un certain rythme théâtral.

On apprend par bribes d'où vient cette situation, sans pour autant savoir où elle va, ne sachant jamais sur quel pied est en train de voltiger cette danse dont seul ces deux partenaires croient connaître les rythmes et les codes.

Donnie Darko
7.5

Donnie Darko (2001)

1 h 53 min. Sortie : 30 janvier 2002 (France). Drame, Science-fiction

Film de Richard Kelly

ZayeBandini a mis 7/10.

Annotation :

14. Un film de Dark Fantasy ou Dark SF

D'autant plus sombre qu'il ne cesse jamais de faire se côtoyer ordinaire banlieusard et pavillonnaire américain et fantastique apocalyptique abscons, la qualité première de Donnie Darko réside véritablement dans son atmosphère, qui nous ferait presque oublier qu'au final on y pige pas grand chose.

Du début à la fin les zones d'ombres qu'il fait résister à toute compréhension sont autant sa force que ses limites, on en retiendra donc surtout des images à la beauté et à la force évocatrice assez hors du commun

Control
7.6

Control (2007)

2 h 02 min. Sortie : 26 septembre 2007 (France). Biopic, Drame, Musique

Film de Anton Corbijn

ZayeBandini a mis 7/10.

Annotation :

15. Un biopic sur un musicien/groupe de musique

Vu le 24 octobre

Un joli biopic musical, gonflé d'amour du rock et de l'Angleterre populaire. Une belle manière pour quelqu'un qui, comme moi, ne connaîtrait de Joy Division que Love Will Tear Us Apart et la fabuleuse pochette d'Unknown Pleasures de découvrir leur univers musical, tout en étant un drame sentimental d'une belle finesse.

Ils aimaient la vie
7.4

Ils aimaient la vie (1957)

Kanal

1 h 37 min. Sortie : 12 mars 1958 (France). Drame, Guerre

Film de Andrzej Wajda

ZayeBandini a mis 7/10.

Annotation :

16. Un film sur la 2nd GM (sauf film américain, français, russe, anglais, japonais, italien et allemand)

Vu le 6 mars

Sapristi ce que c'est fataliste ! Le film, considéré comme pièce fondatrice du cinéma polonais d'après-guerre, est, vu son sujet, tout à fait claustrophobe. Avant même l'entrée dans les égouts c'est déjà la situation qui emprisonne les personnages, que l'on ne commence à suivre qu'après les grandes heures de la révolte, à un moment où leur combat est déjà perdu en soit.

C'est ce qui rend le visionnage si poignant, parfois presque difficile, de les voir ainsi se démener, refusant d'enterrer l'espoir, à travers ses canaux peuplés des fantômes de leurs luttes autant que de ceux d'amours pourtant encore naissant.

Nous ne vieillirons pas ensemble
7.4

Nous ne vieillirons pas ensemble (1972)

1 h 50 min. Sortie : 3 mai 1972. Drame

Film de Maurice Pialat

ZayeBandini a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

17. Un film dénigré par son réalisateur ou un de ses acteurs

Vu le 23 avril

J'ai mis pas mal de temps à trouver un film pour cette entrée, la liste proposée en aide pour le challenge (
https://www.senscritique.com/liste/ces_acteurs_ou_autres_qui_crachent_sur_leur_film/180698) étant très intéressante mais brassant un sujet bien plus large

Les performances de Jean Yanne et de Marlène Jobert sont de celles que l'on ne peut que qualifier de majeures, et Pialat, on ne sait trop comment, parvient à conserver notre intérêt tout au long du métrage alors que celui-ci ne fait que répéter les mêmes situations tournant en rond.

Il s'agit d'un film, à l'image du couple qu'il nous montre, qui passe son temps à s’essouffler, reprendre sous souffle et rebelote. Et du visionnage vient le malaise chez le spectateur : voir tout cela a un côté indécent, d'autant plus lorsque l'on apprend, après coup, à quel point ce film est autobiographique pour son réalisateur.

On comprend donc aisément pourquoi Jean Yanne détestait ce film tant le personnage qu'il incarne est détestable, mais c'est justement tout le sujet et la qualité de ce film : le portrait de cet homme réagissant constamment comme un odieux connard car il est malheureux et se sait responsable de son malheur, l'exemple même du cercle vicieux.

Un film aussi beau qu'il n'est déroutant donc, dont les plus belles scènes sont aussi le plus souvent les plus cruelles.

Walkover
6.6

Walkover (1965)

Walkower

1 h 18 min. Sortie : 10 avril 2019 (France). Comédie dramatique

Film de Jerzy Skolimowski

ZayeBandini a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

18. Un film où le personnage principal est un boxeur

Vu le 15 janvier

Wakover doit être pris pour ce qu'il est : le premier véritable long-métrage d'un réalisateur alors tout jeune et débordant d'idées et d'envies de cinéma.

L'inventivité qu'il met en place pour faire avec les difficultés d'un tout petit budget est un vrai régal, le film parvient à une certaine nervosité tout en ayant très peu de plan, 30 d'après un entretient bien plus tardif avec Skolimowski, un par jour de tournage.

Certains de ces plans séquences sont vraiment impressionnants, celui du train est un petit bijoux narratif, jouant autant sur l'inventivité visuelle que sur la gestion des rapports de force dans le champs, illustrant ainsi le choix du personnage entre deux attitudes de lâcheté et courage mêlés.

Une chose intéressante à constater est que le sujet du film ; un jeune homme ne sachant quelles directions prendre, en quelque sorte emprisonné par une société étouffante, lui laissant le choix entre des places sans lui laisser trouver la sienne propre ; est traité à cette époque de manière assez similaire de l'autre côté du rideau de fer, par exemple chez François Truffaut ou chez Alain Tanner.

New York 1997
7.2

New York 1997 (1981)

Escape from New York

1 h 39 min. Sortie : 24 juin 1981 (France). Action, Science-fiction

Film de John Carpenter

ZayeBandini a mis 6/10.

Annotation :

19. Un film post-apocalyptique

Vu le 18 avril

Si il ne s'agit pas d'un film post-apo au sens le plus strict du terme on pourra constater que tous les codes de genre sont respectés : héro badass plutôt cinglé et peu fréquentable, méchant mégalo à la tête d'une organisation contrôlant tout dans le secteur, side-kick attaché à sa mission d'avant le cataclysme, ruines, flammes, l'essence est d'or...

Passé le fait que certains décors sont vraiment impressionnants le film offre une certaine atmosphère qui fleure le toc à plein nez et est donc cool mais assez peu crédible à la longue. Plissken est aussi peu subtil qu'il n'est classe, mais en vrai on ne lui en demande pas franchement plus donc ça va (un point tout de même pour avoir inspiré le personnage de Solid Snake à Kojima).

J'en retiendrait un divertissement efficace et bien dosé, avec du kitch le rendant pas mal sympathique, mais tout de même loin de l’image d'œuvre forte et sans concession que lui associent certains.

Et puis mon Donald Pleasence adoré est gravement sous-exploité, et ça c'est très grave.

Introduction
6.5

Introduction (2021)

Inteurodeoksyeon

1 h 06 min. Sortie : 2 février 2022 (France). Drame

Film de Hong Sang-Soo

ZayeBandini a mis 7/10.

Annotation :

20. Un film où la moitié du budget est passé en cigarettes

Vu le 11 Février

Beau sobre, lent, mettant en lumière la poésie dans l'ordinaire, on ne sait jamais trop quelle durée sépare chacun de ces trois chapitres, un peu comme si Introduction n'était rien d'autre qu'une rêverie dans des souvenirs.

Je n'aurai pas grand chose de plus intéressant à en dire, si ce n'est vous conseiller la critique de Procol Harum à son sujet:
https://www.senscritique.com/film/introduction/critique/265066287

J'avais sélectionné La maman et la putain pour cette entrée, mais comme il n'est actuellement disponible que dans une qualité dégueulasse et qu'il va enfin être restauré je préfère attendre pour pouvoir le découvrir en salle.

The Hunt
6

The Hunt (2020)

1 h 30 min. Sortie : 22 juin 2020 (France). Comédie, Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Craig Zobel

ZayeBandini a mis 4/10 et a écrit une critique.

Annotation :

21. Un film avec de la chasse

Élites progressistes Vs conspirationnistes ? Même si les deux sont là pour en prendre plein la gueule, le fait de placer ainsi sur une même échelle de valeur progressisme et paranoïa donne un peu le ton d'une certaine vision du monde, le nez un peu trop enfoncé dans Twitter (pour rester poli).

Pure série B survival, la violence est la plupart du temps aussi défouloire qu'esthétisée, avec des chorés de combat franchement bien foutues, mais un arrière goût constant de nanar volontaire appuyant encore un peu l’esbroufe artificielle de l'entreprise.

Fun mais un peu con quoi, et puisant tout de même une majeure partie de son background dans un purin idéologique qui n'a malheureusement pas besoin de ça pour faire parler de lui.

Sans filtre
6.9

Sans filtre (2022)

Triangle of Sadness

2 h 29 min. Sortie : 28 septembre 2022. Comédie, Drame

Film de Ruben Östlund

ZayeBandini a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

22. Un film où le personnage partage un repas avec son pire ennemi

On comprendra aisément que cette palme divise, polarise entre ceux qui adorent et ceux qui détestent. N'ayant jusqu'ici vu aucun des films précédents de Ruben Östlund je ne suis forcément pas concerné par la lassitude que certains éprouvent face à son cinéma, à les entendre toujours construit autour de ce ton si provocateur, et s'essoufflant bien trop cette fois.

J'aurai donc, tout frais, dégusté avec délice cette friandise acerbe sur le monde de la mode, du luxe et sur les rapports de classes, et de force, en général.

La palme est peut-être un peu grosse pour lui, mais un film aussi défouloir et drôle sur des sujets aussi sérieux, sans pour autant tomber véritablement dans la débilité, fait un bien fou là où il passe, faisant d'autant mieux passer l'ironie de son nihilisme, à l'image d'un retour de grenade qui m'aura carrément fait trépigner.

Les Dents de la mer
7.2

Les Dents de la mer (1975)

Jaws

2 h 04 min. Sortie : 1 janvier 1976 (France). Épouvante-Horreur, Thriller, Drame

Film de Steven Spielberg

ZayeBandini a mis 7/10.

Annotation :

23. Un film avec un travelling compensé (ou contrarié)

Vu le 9 janvier

Le voilà donc, ce fameux jalon du blockbuster américain, plongeon du petit Steven dans le grand bain du cinéma brassant les foules.

Malgré tout ce que je peux avoir à reprocher à ce film, qu'il s'agisse de la logique du toujours plus qu'il a participer à instaurer au sein du cinéma hollywoodien ou surtout de tout le mal qu'il a fait à l'image des requins en général, créant des armées de petits Quint tout aussi sanguinaires que le requin du film, je doit bien admettre que le film est plutôt bon, et surtout d'excellente facture.

Outre sa gestion du suspens, la première partie m'aura surtout plu de par sa critique plutôt directe et acerbe de la société américaine sur deux points où ça fait mal : lorsque du fric est en jeu tout bon sens peut être mis hors jeux, y compris concernant la sécurité du plus grand nombre, et le fait qu'en cas de danger tout le monde marche sur la gueule de tout le monde, enfants compris.

La seconde partie, tout aussi efficace, m'aura tout de même été un peu moins agréable, les idées de mise en scène y sont légion, la plupart du temps pour des moments d'anthologie. Mais plus ou moins tout ce qui tourne autour de Quint me débecte, chasseur un peu trop caricaturé ayant failli mourir après avoir livré la bombe destinée à Hiroshima ? Très peu pour moi.

Batman
7.1

Batman (1989)

2 h 06 min. Sortie : 13 septembre 1989 (France). Action, Fantastique

Film de Tim Burton

ZayeBandini a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

24. Un film de super-héros du 20e siècle (pré-2000 quoi)

Vu le 21 janvier

Pour qui a passé bon nombre des dimanches matins de son enfance à regarder les Minikeums, émission dont le point d'excitation culminant était évidement ce générique tout en contraste, ombres et lumières, découvrir ce premier film Batman par Burton, avec plus de 20 ans de retard sur toute sa génération, est un retour en enfance assez miraculeux.

Tous les ingrédients de la série sont là, et l'on découvre ainsi, avec une mise en place à l'icônisation millimétrée, tous les lieux, objets, véhicules et autres gimmicks qui resterons toujours ce qui fait profondément l'univers de Batman pour tout enfant des années 90.

Ce qui rend le film si plaisant à mes yeux, en plus de l'interprétation délicieusement too much du Joker par Nicholson, c'est que, tout blockbuster qu'il soit, le film conserve un cachet artisanal, avec ses immenses rues en studio, ses maquettes qui explosent et autres effets spéciaux purement "physiques".

Un cachet fortement épaulé par ce choix, dont je ne sais dans quelle mesure il était nouveau dans cet univers à l'époque, de faire de Gotham une ville s'ancrant autant dans la modernité de la fin des 80s que dans la continuité d'un New York ou d'un Chicago période prohibition, ambiance film noir,supplément sulfateuse et tarte à la crème.

Allemagne année zéro
7.6

Allemagne année zéro (1948)

Germania anno zero

1 h 18 min. Sortie : 2 février 1949 (France). Drame, Guerre

Film de Roberto Rossellini

ZayeBandini a mis 7/10.

Annotation :

25. Un film avec un empoisonneur

Vu le 27 février

J'en retiendrait surtout l'aspect documentaire, et cette habileté à faire cohabiter fiction et témoignage de ce Berlin même pas encore déblayé mais dans lequel il faut bien survivre.

D'autres aspects du film me laissent un peu plus dubitatif, un scénario un peu trop didactique, interprété avec une théâtralité tranchant pas mal avec la volonté réaliste du récit, et une place un peu trop maigre accordée à la reconstruction intellectuelle du pays, avec les personnages du frère et de l'instituteur ne faisant finalement qu'effleurer la question des anciens nazis.

Mais en réalisant ce film seulement 2 ans après la capitulation allemande on pourra difficilement reprocher à Rosselini son manque de recul puisque c'est bien là toute la qualité de ce film : avoir essayé d'attrapé un bout de réalité de l'aube obscure, côté vaincus, du lendemain de guerre.

Ennemis intimes
7.5

Ennemis intimes (1999)

Mein liebster Feind: Klaus Kinski

1 h 35 min. Sortie : 17 novembre 1999 (France). Biopic

Documentaire de Werner Herzog

ZayeBandini a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

26. Un documentaire de Werner Herzog

Étrange, mais pas forcément plus étonnant que cela quand on s'appelle Werner Herzog, de revenir, 8 ans après la mort de ce dernier, sur les rapports qu'il eu avec cet acteur si iconique dans sa filmographie : Klaus Kinski.

On sent que le réalisateur est désormais bien plus en paix avec cette figure, qu'il a fini par admettre être, du moins dans son souvenir, un ami, aussi cinglé soit-il. Mais il présente leur relation avec ce qui semble être autant de recul que d’honnêteté, car autant que le portrait de l'acteur dans les contextes qu'ils ont partagé c'est bien la relation entre les deux hommes qui est le sujet du film, et en cela Herzog ne cache aucunement qu'il fut, à sa manière et donc bien différemment, aussi fou à lier que Kinski.

"Lui il cri, il gesticule, on s'y est habitué, mais c'est de toi qu'on a peur, car face à lui tu ne dis rien" (citation plus qu'approximative mais l'idée est là)

Ennemis Intimes c'est donc d'abord et avant tout une espèce de point dans la carrière du cinéaste, mettant ainsi au clair l'une des parties les plus apparentes de sa vie, une manière de se recentrer, de clore un chapitre aussi publique qu’éminemment intime, revenant sur des lieux importants de sa vie, en tentant de réfléchir à ces moments en n'ayant plus le nez dedans, et ainsi d'expliquer quelque peu toute la folie de Kinski, sans pour autant chercher à l'excuser, mais simplement à aider une certaine compréhension.

Les Forbans de la nuit
7.9

Les Forbans de la nuit (1950)

Night and the City

1 h 41 min. Sortie : 29 décembre 1950 (France). Film noir, Sport

Film de Jules Dassin

ZayeBandini a mis 8/10.

Annotation :

27. Un film d'arnaque

Vu le 22 janvier

Du Jules Dassin pur jus, sondant les obscures méandres des rapports humain par le biais des ruelles, bars, salles de boxe et autres terrains vagues, d'une Londres dont on ne verra rien d'autre. Comme toujours la mise en scène est d'une rare élégance, offrant à ce tableau des bas-fonds de grande ville des années 40 des airs de tragédie antique.

Toute la particularité du film est dans le point de vue qu'il adopte vis-à-vis de son personnage principal, pour lequel le spectateur ne cessera, malgré tout ce qu'il en voit, d'éprouver une certaine bienveillance.

C'est pourtant un pauvre type, pour ainsi dire un néfaste, cherchant constamment à utiliser toutes les personnes qu'il peut côtoyer, sans jamais se soucier des conséquences sur ces dernières. La subtilité repose peut-être sur un point assez simple à mettre en lumière : on n'espère jamais qu'il réussisse dans ce qu'il entreprend, mais finalement juste qu'il s'en sorte. Au fond il n'est pas mauvais, il ne voit juste pas beaucoup plus loin que le bout de son nez, tout en étant rongé par un besoin de reconnaissance aussi démesuré que futile.

La Bataille d'Alger
7.9

La Bataille d'Alger (1966)

La battaglia di Algeri

2 h 01 min. Sortie : 21 octobre 1971 (France). Drame, Guerre

Film de Gillo Pontecorvo

ZayeBandini a mis 9/10, a écrit une critique et le regarde actuellement.

Annotation :

28. Un film issu du top 100 de Rotten Tomatoes

(à 80% leur top 100 est affligeant en vrai, mais avec des miracles improbables)

Vu le 21 novembre

Au-delà du réel
7

Au-delà du réel (1980)

Altered States

1 h 42 min. Sortie : 30 septembre 1981 (France). Drame, Fantastique, Épouvante-Horreur

Film de Ken Russell

ZayeBandini a mis 7/10.

Annotation :

29. Un film style Body Horror

Vu le 29 octobre

Un postulat de départ au potentiel nanardesque énorme, sauf que Ken Russell.

Il amène les choses petit à petit, de manière à ce que des scènes qui autrement tomberaient très facilement dans le grotesque à la fois fonctionnent mais soient également dotées d'une très forte charge émotionnelle.

Et puis ce cauchemar clinique, ce bad trip scientifique est un excellent prétexte à des expérimentations visuelles cherchant à figurer la déconnexion du sujet vis-à-vis de notre état de conscience habituel, ceci étant fait loin du fantasme hippie le plus souvent associé au sujet des hallucinogène.

Bon par contre côté new age on se lâche, pour du pur body horror, et on ouvre la porte des 80s avec un bon gros coup de latte.

ZayeBandini

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