Cover Répertoire des films vus ou revus en 2019

Répertoire des films vus ou revus en 2019

Troisième édition pour mon journal subjectif de mes découvertes de film, et qui dit nouvelle année dit nouvel objectif avec dans mon viseur : la filmographie d'Howard Hawks, le cinéma asiatique dont Takeshi Kitano entamé en 2019, faire mon retard sur William Wyler ainsi que sur les westerns de John ...

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227 films

créee il y a plus de 5 ans · modifiée il y a plus d’un an

Hana-bi
7.8

Hana-bi (1997)

1 h 43 min. Sortie : 5 novembre 1997. Policier, Drame, Romance

Film de Takeshi Kitano

Maximemaxf Valentine a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 1er Janvier

Après le road-movie sur fond de comédie dramatique et le film de sabre, il était temps de plonger dans l'un des films les plus reconnus par l'avis général et qui se reconnait pleinement dans ce que Takeshi Kitano a entrepris en tant qu'auteur. Hana-bi est une oeuvre à la fois belle et mélancolique dans son drame mais aussi très sec et frontal dans la brutalité de Nishi, flic imprévisible et violent interprété par Beat Takeshi dont les émotions passent par son mutisme la grande majorité du temps et par ses actions, son visage restant aussi inflexible en raison de son passif. Outre la démarche sobre de la réalisation ainsi que de la direction d'acteur et la noblesse des intentions de Nishi, sans oublier la musique de Joe Hisaishi pleine de tendresse et de tristesse, c'est également par son humour à la fois pince-sans-rire qu'il se distingue et une représentation amère de diverses groupes (la jeunesse facilement en proie au laxisme ou à la criminalité, la brutalité des Yakuzas). De même pour la place accordé à la peinture à la fois vecteur d'inspiration pour Horibe, l'ex partenaire de Nishi, et annonciateur de la tournure des événements (la résolution finale au bout du voyage de Nishi et sa femme). Beaucoup de beauté et de tristesse contrebalancé avec un humour et une brutalité très sec qui semble n'appartenir qu'à Kitano, et surtout une autre collaboration réussie entre lui et Joe Hisaishi à la musique livrant une très belle bande-son donnant de la substance à l'ensemble.

8.5/10

Bienvenue à Marwen
6.5

Bienvenue à Marwen (2018)

Welcome to Marwen

1 h 56 min. Sortie : 2 janvier 2019 (France). Biopic, Drame, Fantastique

Film de Robert Zemeckis

Maximemaxf Valentine a mis 5/10, l'a mis en envie et a écrit une critique.

Annotation :

Vu le 2 Janvier

C'est pas avec une grande gaieté que pour mon troisième film de Robert Zemeckis d'affilé ma note ne dépasse pas la moyenne car Bienvenue à Marwen part d'une bonne intention dans lequel pas mal de chose semble être bien pensé pour correspondre à la patte de l'auteur de la trilogie Retour vers le futur. Bienvenue à Marwen part d'une très bonne note d'intention et retrouve la patte technique de Zemeckis qui sait toujours bien filmer, mais il a du mal à passer subtilement entre le rapport fiction/réalité établi par ce film. D'abord en raison de sa mauvaise décision de rester centré sur Mark Hogancamp et de rester qu'en surface pour ce qui est des dames de Marwen, mais aussi parce que ce film confond la poésie de l'étrangeté d'autres films avec une bizarrerie de caractère qui n'a pas été de mon goût concernant le personnage lors de ce premier visionnage. Entre les dames de Marwen sexualisé et dont l'inspiration dans l'entourage de Mark paraît plus que gênant (Nicol épiée depuis la fenêtre de son salon), les hallucinations mal imbriqué avec les événements importants de cette période de la vie de Mark (la première séance au tribunal) et certaines zones d'ombre comme le cas Deja Thoris font de Bienvenue à Marwen une oeuvre à la tentative louable sur le papier mais à l'exécution qui n'arrive pas à faire tenir ce film sur ces 2 heures. Bien intentionné et avec parfois certaines fulgurances, Bienvenue à Marwen constitue la première déception parmi les sorties cinéma de 2019.

5/10

Doomsday
5

Doomsday (2008)

1 h 45 min. Sortie : 2 avril 2008 (France). Action, Science-fiction, Thriller

Film de Neil Marshall

Maximemaxf Valentine a mis 2/10.

Annotation :

Vu le 3 Janvier

Ma pauvre tête... et mes pauvres yeux. Visiblement encouragé par le succès de The Descent, Neil Marshall s'est mis en tête qu'il pourrait faire son Mad Max/New York 1997 mais il ne fera rien d'autres que démontrer son absence totale d'expérience dans le domaine et faire une pâle imitation des deux principales source d'inspiration du réalisateur. Mais en échouant à délivrer un sous-texte social ou politique bien cimenté. Une fois Sinclair rendu dans la zone de quarantaine écossaise (fadement joué par une Rhona Mitra mono-expressive à l'image de son héroïne : sans consistance et développement), Doomsday se change de plus en plus en film d'action de science-fiction relevant plus de l'épreuve de résistance pour nos rétines (combien de plans surdécoupés ne dépassant même pas une seconde lors d'une fusillade, d'une fuite ou d'un combat ?), ou chaque mort d'un membre du commando devient une anecdote passagère sans évocation émotionnelle quand elle n'est pas noyée par la surcouche de mauvais goût (des punks en 2008 ? Même dans une société ravagé par le virus qui peut encore prendre ça au sérieux dans le cinéma actuel ?) ou par une reprise hachée menu des films post-apocalyptique qui ont été pensés de manière bien plus complète que (la course-poursuite finale plagié sur Mad Max 2). Ce qui devrait maintenir l'intérêt du public, la contamination de Londres par le même virus qui a détruit l'Ecosse, se transforme même en un passage à vide tant Neil Marshall se complaît dans sa réalisation agressive et provocante (le plan du lapin buté par la tourelle automatique) et délaisse tout enjeux politiques qui pourrait être lié à la destruction de la capitale anglaise. Sans parler de Bob Hoskins et Malcolm McDowell qui doivent payer leur loyer et de Tyler Bates nous livrant une soupe musicale indigeste. La seule bonne idée qui surgit de cette charcuterie industrielle snobé par le public est celle de montrer une société ayant régressé jusqu'à une autre époque suite aux ravages du virus, mais elle est à peine évoquée qu'elle s'efface au profit de ce divertissement sans profondeur, ni émotion et cacophonique. Daubé et inutilement désagréable !

2/10

Cabaret
7.4

Cabaret (1972)

2 h 04 min. Sortie : 15 septembre 1972 (France). Drame, Comédie musicale

Film de Bob Fosse

Maximemaxf Valentine a mis 8/10.

Annotation :

Vu le 4 Janvier

La première fois que j'ai découvert Liza Minnelli devant la caméra, c'était chez Martin Scorsese dans New-York New-York et je ne cache pas ma sympathie pour cette actrice/chanteuse pétillante de vie à chaque fois qu'elle prend la parole. Cabaret dans lequel Bob Fosse, reconnu comme l'un des plus populaires metteurs en scène de comédie musicale de son vivant, met en scène la comédienne en tant qu'artiste de... Cabaret (redondance quand tu passes) ne démentira pas sur la talent de l'actrice ainsi que celui de Fosse à mettre en scène avec une rythmique transporteuse variant entre les numéros hystériques du cabaret et le quotidien de Sally Bowles et son entourage. Montrant une Allemagne de plus en plus au proie à la dépression et à la montée en force du régime nazi, nos personnages tenter de mener une existence et de poursuivre leurs rêves aussi sainement que possible malgré la gravité du contexte rattrapant ce petit monde petit à petit (le dernier mouvement de caméra dévoilant les partisans du mouvement avec la croix gammé au sein du cabaret, Landauer victime de harcèlement anti-juif). Ce qui explique les dialogues de Sally très piquante et intervenant pile au moment opportun pour déclencher un rire cocasse, et la passion dévorante de celle-ci tant dans sa vie intime aux côtés du professeur d'anglais Brian Roberts que dans sa profession. Une introduction à Bob Fosse réussit pour ma part même si l'incrustation de certains plans volontairement expressives n'est pas toujours très fines et qu'il y a des coups de mous durant la deuxième moitié.

8/10

Le Diable s'habille en Prada
5.8

Le Diable s'habille en Prada (2006)

The Devil Wears Prada

1 h 49 min. Sortie : 27 septembre 2006 (France). Comédie, Drame, Romance

Film de David Frankel

Maximemaxf Valentine a mis 5/10.

Annotation :

Vu le 4 Janvier (diffusion télé)

La principale chose qui fait que certains se souviennent encore de cette comédie de mode signé David Frankel, c'est surtout pour la présence de son casting dont la prestigieuse Meryl Streep. Parce qu'en tant que tel : Le diable s'habille en Prada est typiquement à ranger dans la lignée des films lambda à la structure scénaristique éculé et dont la qualité ne pourra varier que par les éléments qui l'habillent. Ici c'est le milieu de la mode vestimentaire, dépeint comme impitoyable et tellement pressé d'en faire voir de toute les couleurs à Andrea que le film en devient tête à claque à plus d'une occasion même quand il trouve justification (les moqueries incessantes d'Emily, la dureté de Nigel, l'extravagance de Miranda ou le mot "excessive" ne suffit plus) et n'est pas aidé par ses clichés (la figure masculine parfaite pour l'héroïne qui se révélera trompeuse) ou son rythme unique durant le premiers tiers, ainsi que ses airs de téléfilm. Mais toutefois, Frankel ne sombre pas dans le sentimentalisme à deux sous, a parfois un choix valorisant dans son traitement d'ensemble (pas de dilemme amoureux à la noix dans la conclusion), par moment une réplique sort du lot et gagne un rire ou un sourire et le charme du casting sauve grandement ce film de l'oubli : Anne Hathaway a le profil de l'emploi pour la jeune employée naïve et influençable, Meryl Streep est fidèle à la carrure qu'elle s'est forgée pendant toute sa carrière et donne de l'âme à l'imposante et sans pitié Miranda, Emily Blunt (rendue à son deuxième rôle au cinéma seulement) a la gueule qu'il faut pour la collègue aux remarque et le flegme ainsi que le côté un brin blasé de Stanley Tucci en fait un choix idéal pour Nigel. Rien de très fou fou, mais ça passe de justesse si on a de la sympathie pour ce joli monde.

5/10

Night Call
7.5

Night Call (2014)

Nightcrawler

1 h 57 min. Sortie : 26 novembre 2014 (France). Drame, Film noir

Film de Dan Gilroy

Maximemaxf Valentine a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 6 Janvier

Passé relativement discret dans nos salles à sa sortie mais plébiscité à plusieurs festival, Night Call aurait pu être un piège à con dans lequel on sur-vend un sujet actuel pour en livrer un thriller faussement assumé dans sa noirceur et sa démarche, mais heureusement pour sa première réalisation, Dan Gilroy ne tombe jamais dans ce piège. Par le biais de la vision intégralement axé sur la réussite professionnelle de son héros à la morale antipathique et campé par un Jake Gyllenhaal halluciné, le cinéaste dénonce tant bien la quête de sensationnalisme de l'antipathique et dialoguiste Louis Bloom que celle du public et des équipes journalistiques à accepter même les filmages plus dignes du voyeurisme malsain que du vraie métier d'informer le public. Plaçant logiquement l'action principale de nuit et trouvant le moyen de filmer les actes de Bloom sans que la caméra de Gilroy devienne lui même un voyeur, chaque rue de Los Angeles se transforme aussi bien en personnage qu'en un grand terrain de chasse ou la moindre scène de crime devient un commerce légal, même lorsque ceux-ci finissent par être travesti par le concerné pour les besoins de l'audimat et de la crédibilité. La seule chose que je regrette c'est de ne pas se focaliser un peu plus sur le point de vue d'autres chaînes d'information vis à vis des questions soulevé par les actions de Bloom et des images qu'il vend selon leur niveau de gravité et d'impudeur envers les personnes filmés. A côté de ça, on tient là un thriller glaçant et happant, qui porte ses propos jusqu'au bout en la liant avec la noirceur de son dénouement et filmé sobrement sans forme d'artifice tape à l’œil.

8.5/10

Sonatine - Mélodie mortelle
7.7

Sonatine - Mélodie mortelle (1993)

Sonatine

1 h 34 min. Sortie : 3 mai 1995 (France). Gangster, Drame

Film de Takeshi Kitano

Maximemaxf Valentine a mis 8/10.

Annotation :

Vu le 7 Janvier

Quatrième Takeshi Kitano qui s'ajoute à mon cycle et pourtant, Sonatine a certains points communs avec Hana-Bi alors que l'un a été boudé par les japonais à sa sortie en plus d'être ignoré internationalement et l'autre a mis bien plus de monde d'accord. A commencer par le stylisme très sec de Kitano, dans sa manière d'amener la violence à l'écran, de jouer du cadre de la position de ses personnages pour un constat social entre générations en ajoutant le milieu criminel des yakuzas, d'insuffler à la fois de l'amertume à ses personnages mais aussi une certaine tendresse enfantine qui les rends plus ordinaires et proche de son public en dehors de leur excès de violence et de règlement de compte sanglant. Et son quatrième film, c'est surtout ça : un film de yakuza noir, morne et désespéré ou il n'est pas tant question de fusillade que de séquence sanguinolente, mais d'un groupe de mafieux dont le chef d'un groupe justement interprété par Kitano lui-même étiré jusqu'à la corde de leur quotidien faite de violence et de meurtre, et qui retrouve brièvement goût à l'existence sur cette plage presque isolé de tout (allant même parfois dans la bêtise gentillette mais sans jamais sombrer dans l’imbécillité pour autant) et ou leurs enfantillages apportent ces moments d'insouciance et de gaieté qui disparaissent lorsque la cruauté de la réalité les rattrape. Bref, encore une très belle oeuvre de celui que beaucoup voient comme un comique ultra populaire à la télévision alors qu'il montrera un visage plus désabusé plus d'une fois derrière et devant la caméra au cinéma.

8/10

Creed II
6.2

Creed II (2018)

2 h 10 min. Sortie : 9 janvier 2019 (France). Drame, Sport

Film de Steven Caple Jr.

Maximemaxf Valentine a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 9 Janvier

Le succès appelant une suite, Creed II finit par être mis en chantier avec Steven Caple Jr. pour remplacement à Ryan Coogler et pour objectif de devoir construire une histoire autour de la nouvelle figure principale en la personne d'Adonis Creed. A ce titre, Creed II a du mal à se détacher entièrement du passif de l'univers tant par la reprise des éléments des opus 3 et 4 (l'entraînement intensif à suivre pour s'adapter à un adversaire physiquement plus fort que soit, la remise en question après l'amertume de la défaite mais ici sans la perte d'un être cher) et un faiseur qui fait certes du travail propre mais n'est pas Ryan Coogler et se voit contraint de reprendre le style de celui-ci pour les combats sur le ring. Mais cela dit, on parle d'une saga grandement parrainé par Sylvester Stallone et on retrouve exactement ce qui fait l'âme et la puissance de cet univers : la place de l'intimiste et de l'humain au coeur de ces combats. Creed reste centré sur le fils d'Apollo (Michael B. Jordan prouve d'ailleurs qu'il a le charisme requis pour porter ces spin-off), Rocky reste à son rôle de coach et de "tonton" improvisé et les anciens éléments de la franchise ne sont jamais utilisé à des fins nostalgiques et laisse pousser ces graines qu'a planté Coogler envers cette nouvelle saga. Que ça soit son ambiance musicale (à l'exception de la reprise random du thème de Rocky), la vie de couple d'Adonis et de sa femme Bianca traité avec soin et raccord avec le vécu de la franchise. Un second opus imparfait qui n'égalise pas son aîné mais qui reste fait avec du cœur et du respect envers cet univers et la franchise.

7.5/10

Crazy Kung-Fu
6.8

Crazy Kung-Fu (2004)

Gōngfu

1 h 47 min. Sortie : 8 juin 2005 (France). Comédie, Arts martiaux

Film de Stephen Chow et Wellson Chin

Maximemaxf Valentine a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 11 Janvier

Mais c'est génial ! Côté cinéma asiatique, je n'ai pas pu creuser plus profondément du côté de Stephen Chow en dehors de Journey to the West : Conquering the Demons et ce afin de pouvoir entamer avec la suite de Tsui Hark (et scénarisé par Stephen Chow). Crazy Kung-Fu signe donc ma deuxième envolée dans l'univers ô combien burlesque et génialement cartoon de Chow et bon sang que je me suis éclaté. Entouré de Yuen Woo-Ping à la chorégraphie et se mettant lui même dans la peau du looser au potentiel insoupçonné, le réalisateur chinois s'éclate à chaque instant dans cette opposition entre le gang de la Hache maître des grandes cités et ces maîtres du Kung-fu dans l'anonymat aux techniques aussi improbables qu'orgasmique à voir (le couple Roméo et Juliette... purée !). Variant entre l'humour très cartoon (la course poursuite digne de Bip Bip et Coyote) à la maladresse burlesque (la tentative d'assassinat complètement raté de Sing et son acolyte, de même pour Frère Sum plus tard), ça ne manque ni de personnages hauts en couleurs et aux enjeux qui ne sont pas effacés pour autant, ni de folie contagieuse dans la mise en scène effréné de Chow et d'idée à chaque instant (les ultrasons de Juliette, la technique au shamisen des tueurs, Nuage de feu infernal). Une dinguerie orgasmique et jouissive comme on en voit rarement et devant lequel je m'incline sans honte.

9.5/10

Ultraviolet
3

Ultraviolet (2006)

1 h 28 min. Sortie : 14 juin 2006 (France). Action, Science-fiction

Film de Kurt Wimmer

Maximemaxf Valentine a mis 1/10.

Annotation :

Vu le 12 Janvier

"Je vis dans un monde que vous ne pourriez pas comprendre."... ah ben ça c'est sur que si rien n'est expliqué correctement on risque pas de le comprendre ton monde Jovovich. Considéré par certains comme une suite spirituel du déjà très bancal Equilibrium mis sur les roues par le même réalisateur, Ultraviolet n'a pourtant même pas un point de départ correctement exposé pour présenter le quart d'un iota d'idée. La question sur la nature des Hémophages n'est jamais abordé en profondeur ni sur la menace qu'ils représentent selon leurs traqueurs, ni sur leurs capacités très aléatoire quand ils ne sont pas réduit à des morts nanardesque (l'hémophage tué en se faisant arracher ses dreadlocks). Mais ça n'est rien à côté des soldats du régime totalitaire avec des kevlar fait en verre incapable de résister aux armes à feu ou bien de Milla Jovovich, toujours aussi charismatique qu'une poupée Barbie à qui on aurait greffé une expression de grosse dépressive emo, changeant de coiffure ou de couleur de vêtement l'espace d'un instant seule ou devant les soldats sans éveiller de soupçon comme on change de couvert le temps d'un repas. De toute manière il n'y a pas la moindre matière dans ce film de SF aux effets spéciaux digne d'une vidéo de youtubeur, la musique nullissime de Klaus Badelt, les combats terriblement mal monté lorsque ce ne sont pas des enchaînements incohérents (comment une moto peut voler à la verticale sur les bâtiments ? Ta gueule, tu regardes et c'est tout) et WTF d'actions mais sans le génie ou l'amusement qui va avec, le scénario n'a ni queue ni tête, et ou la relation entre Violet et le gamin de laboratoire Six n'a aucun sens tant rien ne justifie un attachement émotionnelle entre l'hémophage et le bambin. J'ai pratiquement envie de qualifier Ultraviolet de "Resident Evil de la SF" ou du Matrix du tocard tant ça a l'air de vouloir se la jouer cool mais en devient vite over the top dans le mauvaise sens du terme et irréaliste pour devenir stérile et laid. Allez, dans le vide à ordure !

1/10

Le Procès
7.5

Le Procès (1962)

The Trial

1 h 59 min. Sortie : 22 décembre 1962. Drame, Thriller

Film de Orson Welles

Maximemaxf Valentine a mis 8/10.

Annotation :

Vu le 13 Janvier

Eh ben, c'était aussi étrange que la démarche d'Orson Welles est pertinente. La dernière fois que j'ai été confronté de loin ou de près à Kafka, c'était dans le deuxième film de Steven Soderbergh portant le nom même de l'auteur spécialisé dans les romans ou la bureaucratie et la société domine l'individu jusqu'à la moelle, le déracinant même de son individualité. "Le Procès" semble en être une très belle illustration, l'auteur de Citizen Kane et La Dame de Shanghaï reprenant cet esprit surréalisme dans la forme comme dans le fond avec cette errance désespéré et sans fin dans les couloirs du palais de la justice et les accusations pesant contre lui pour un crime qui n'est jamais dévoilé clairement à lui ou au spectateur. Le statut d'homme respectueux de Joseph K. se détériore au profil des regards au mieux anxieux ou suspicieux (l'oncle Max), au pire accusateurs et rancunier sans raison concrète (la voisine Burstner quittant son appartement à la suite de la perquisition). Et ce dernier se voit faire face à la stagnation de son affaire suite aux contacts aussi prometteuse que vaine pour faire avancer le procès (la maîtresse de son avocat, ce dernier étant joué par l'implacable Welles lui-même) allant jusqu'à voir l'état dans lequel un accusé sous sa coupe peut en être réduit à perdre toute dignité pour conserver un semblant de liberté. Doté d'un discours désespéré sur le pouvoir de la bureaucratie sur l'individu et l'inefficacité de la Justice pour celui-ci, et toujours doté du savoir-faire scénique d'Orson Welles, Le Procès se joint sans mal à bon nombre de film réévalué à juste titre avec le temps même si la première impression avec l'univers de Kafka a de quoi décontenancer.

8/10

Tess
7.2

Tess (1979)

2 h 50 min. Sortie : 31 octobre 1979 (France). Drame, Romance

Film de Roman Polanski

Maximemaxf Valentine a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 15 Janvier

Jusqu'à présent j'ai rarement eu un coup de coeur pour le cinéma Polanskien. Soit parce que pour les premiers j'étais trop jeune pour les apprécier à leur juste valeur (Le Pianiste), soit parce que ses films partaient d'une idée exploitable et bien exploité dans la forme mais qu'il y avait toujours quelque chose qui laissait à désirer selon moi sur les racines de ces films. Mais avec Tess, multiple lauréat des César et des Oscars, il effectue une approche qui non seulement m'a envouté mais qui en plus, si il fait notamment penser à Barry Lyndon de Stanley Kubrick, n'est comparable que dans la direction visuelle et se distingue totalement par le reste. Roman Polanski joue beaucoup avec le cadrage et sur le placement de Terésa d'Urberville vis à vis de la communauté (très souvent filmé de façon à être isolée dans un coin du cadre, ou de son point de vue afin de symboliser l'isolement qu'elle s'inflige dans les moments de douleurs et de peine) pour raconter le parcours amoureux et malheureux de l'une des dernières descendantes d'une famille de noble de haute lignée. Les retombées deviennent tous porteuses de mésaventures non désirées (le pasteur refusant d'enterrer un enfant né hors mariage qu'il n'a pas baptisé, son second époux bouleversé par le lourd secret de son épouse) et surtout Tess est intéressant à regarder avec l'oeil d'aujourd'hui. Surtout lorsqu'on voit les rapports hommes/femmes qui ne sont pas si différent d'aujourd'hui (l'installation de la relation Tess/Alec de la première heure et comment elle se conclue). Doté d'une direction artistique somptueuse et de relation entre ses personnages et leur situation sociale très bien défini et exploité, Tess est sans conteste un des films majeurs de la carrière de Roman Polanski et il en devient que plus touchant quand on sait que ce projet a vu le jour grâce à son épouse défunte, Sharon Tate, morte dans des circonstances tragiques bien avant le tournage et à qui Polanski dédie ce film.

8.5/10

Glass
6.3

Glass (2019)

2 h 09 min. Sortie : 16 janvier 2019. Thriller

Film de M. Night Shyamalan

Maximemaxf Valentine a mis 6/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Vu le 16 Janvier

Un film de Shyamalan n'aura jamais autant eu un goût de demi-teinte aussi frustrant que Glass. Fort du succès critique de Split, l'auteur de Sixième Sens part avec l'intention de conclure sa trilogie de 18 ans en faisant le lien avec Split et Incassable, mais il s'emmêle les ficelles en voulant faire le lien avec ces deux films. D'un côté le cinéaste indien prouve qu'il renoue avec l'humanité qui sortait de ses premiers films ainsi que l'étrangeté des situations auxquels on est confronté (les multiples personnalités de Kevin, la nouvelle vie de justicier en herbe de Dunn) ainsi que la maîtrise technique et atmosphérique en terme de mise en image, mais il pêche bien souvent par son écriture patachon et déséquilibré quand il faut lier à la fois Incassable et Split avec le dernier film de cette trilogie super-héroïque très à part en terme de production de film de super-héros. Souvent alourdit par le rapprochement réalité/comics pas exécuté avec grande finesse (et qui dessert l'éloquence de Samuel L. Jackson), un Bruce Willis peu investi et à la nouvelle situation mal exploité et un climax non sans idée mais aux Twist raté, ça devient surprenant de voir qu'un monde conçu à échelle plus intimiste et à échelle réduite et plus humaine manque de casser cette frontière. Et toute la partie huit-clos à l'institut psychiatrique présenté comme une prison laisse un goût de demi-teinte dans la bouche en raison de ces nombreux soucis y compris en terme de cohérence. Heureusement Glass tient le cap grâce à Kevin et la performance toujours aussi étonnante de James McAvoy et le développement qui tourne autour de cette corpulence à personnalité multiple, et à l'implication technique de son réalisateur. Mais tel qu'il est, Glass n'est pas aussi... glaçant qu'il aurait pu l'être.

6.5/10

Créance de sang
6.1

Créance de sang (2002)

Blood Work

1 h 50 min. Sortie : 23 octobre 2002 (France). Action, Policier, Drame

Film de Clint Eastwood

Maximemaxf Valentine a mis 5/10.

Annotation :

Vu le 19 Janvier

Et c'est tout ? Je n'attendais pas un incontournable avec l'adaptation du roman policier de Michael Connelly mais je crois qu'on aura rarement vu Clint Eastwood faire le minimum syndical, même ses films dépréciés par la critique comme "Le 15h17 pour Paris" ou "Au-delà" ont, je trouve, une intention de départ bien plus poussée de la part même si le résultat peut laisser mitigé. Or ici, passé une introduction somme toute correcte, Créance de sang devient un thriller policier lambda qui, si il n'a rien de désagréable, n'a rien pour le distinguer ou se comparer à la filmographie général d'Eastwood à part l'acteur en lui-même qui continue d'en imposer et un casting qui fait sa part du boulot. En dehors de ça, entre des rôles secondaires purement fonctionnel au coupable cousu de fil blanc, aucun point de vue hormis celui de Terry McCaleb n'est très développé et il manque pratiquement une véritable ambiance à l'ensemble pour que ça nous marque un peu tant les éléments d'enquête et les indices sont découverts sans panache voire même de manière trop automatisé. On ne s'investit pas dans les relations qui tentent de se tisser (la romance McCaleb/Rivers), le passif professionnel de l'inspecteur ainsi que la place médiatique qu'il a occupé ne dépassent jamais les évocations verbales des protagonistes, tout ce qui touche au don de sang et à la conscience du héros ont une base intrigante mais jamais assez poussé, à croire que Clint Eastwood a laissé toute forme d'ambition aux vestiaires.

5/10

Un frisson dans la nuit
6.7

Un frisson dans la nuit (1971)

Play Misty for Me

1 h 42 min. Sortie : 2 janvier 1972 (France). Drame, Thriller

Film de Clint Eastwood

Maximemaxf Valentine a mis 8/10.

Annotation :

Vu le 20 Janvier

Très influencé par la perte de son père sur l'aspect atmosphérique du film et voulant instaurer son propos en tant que réalisateur, Clint Eastwood cumule les casquettes de réalisateur et d'acteur principal dans sa toute première réalisation qui lui ouvre les portes d'une longue carrière qui se poursuit encore aujourd'hui. "Play Misty for Me" noue davantage du côté de l'horreur psychologique que du film policier en mettant en avant un Disc Jokey dont l'aventure d'une soirée avec une de ses auditrices va se transformer en harcèlement à son encontre de plus en plus étouffant et dérangeant au point de focaliser toute son attention affective sur celui-ci et à mépriser automatiquement toutes celles qui auront un lien de près (Tobie l'ex de Dave) ou de loin (une manageuse à un rendez-vous). Travaillant l'échelle de progression entre cette folie montante, sans cette fois-ci oublier de tisser les liens autour du Disc Jokey et de saupoudrer le quotidien de plus en plus difficilement gérable de Dave avec une tension réelle au fil du comportement de plus en plus excessive d'Evelyn, ce premier film confirme déjà le talent du cinéaste à fusionner humanisme à ses films, mélancolie au vécu de ses personnages et atmosphère prenante même si la réalisation demande encore à être améliorer. Des débuts remarquables et remarqués !

8/10

La Mule
6.7

La Mule (2018)

The Mule

1 h 56 min. Sortie : 23 janvier 2019 (France). Drame, Gangster, Thriller

Film de Clint Eastwood

Maximemaxf Valentine a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Vu le 23 Janvier

Après avoir assemblé une trilogie sur les héros américains des temps modernes, La Mule marque le retour de Clint Eastwood devant la caméra pour une nouvelle biopic qui, si il a des arguments valable pour lui-même, n'arrive pas pour autant à se hisser parmi ses films majeurs. La faute revenant à un manque d'approfondissement de l'entourage d'Earl Stone, souvent réduit à des retrouvailles insuffisante pour ressentir le poids des regrets de son héros et une enquête de la DEA vaine et échouant à toute introspection intimiste notamment dans l'agent joué par Bradley Cooper (l'unique dialogue avec Earl ne suffisant pas à lui donner de la profondeur) et une intention globale qui a du mal à se dessiner. Alors qu'à côté, La Mule tient majoritairement bien grâce à la gueule vieillissante mais pourtant toujours aussi charismatique de son acteur/réalisateur qui profite de la biopic pour prendre position sur certaines questions (la dépendance à internet et à la technologie, l'impuissance des forces de l'ordre pour stopper le trafic de drogue) et surtout revenir à une simplicité de récit ou le classicisme de sa réalisation ainsi que l'humour sarcastique du monsieur fonctionnent efficacement. La Mule évite même toute représentation trop renfermé ou unilatéral notamment envers les membres du Cartel (dont un Andy Garcia sous-exploité) et donne à ce nouveau Eastwood une dimension humaine touchante et aussi imparfaite que l'est le coursier improbable du Cartel. Je surnote surement, mais j'en ais pas honte.

7/10

Le Grand Silence
7.5

Le Grand Silence (1968)

Il grande silenzio

1 h 45 min. Sortie : 27 janvier 1969 (France). Western

Film de Sergio Corbucci

Maximemaxf Valentine a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 24 Janvier

Prenant le contre-pied des westerns plus romantisé de Sergio Leone, Sergio Corbucci lui fait du froid et du cadre hivernal à la fois un acteur, une arme pour ses personnages (le fusil caché de Tigrero), un décor servant de refuge pour les bandits pris au dépourvu et poussé au crime et un spectateur de la lutte désespéré de Silence, pistolero muet traquant les chasseurs de prime contre la délinquance et la brutalité dont ils font preuve à l'égard des recherchés, souvent contraint au crime contre leur volonté ou pour subvenir en aide à leur entourage. A l'image de la musique d'Ennio Morricone plus enclin au malheur dans sa sonorité et à la brutalité sans adoucissement dans les images (le premier duel qui ouvre le film), c'est un western très froid et à la tournure déprimante entièrement assumé sur la destinée de ses personnages, mais cohérente dans la psychologie et la manière d'agir de ses protagonistes (à l'image de Tigrero, chasseur de prime chassant en bande et non pas en tant que justicier solitaire) et sans embellissement dans la manipulation des codes habituel du western spaghetti. Le Grand Silence en devient alors un film baroque et profondément tragique mûrement pensé et happant. Un classique de très bonne qualité !

8.5/10

Astro Boy
5.5

Astro Boy (2009)

1 h 35 min. Sortie : 9 décembre 2009 (France). Animation, Aventure, Science-fiction

Long-métrage d'animation de David Bowers

Maximemaxf Valentine a mis 4/10.

Annotation :

Vu le 24 Janvier

Si je n'ai pas vu dans sa globalité le dernier dessin animé Astro Boy, j'en ais inévitablement entendu parler et vu pas mal de bribes durant sa diffusion télé. Adapter une oeuvre d'Osamu Tezuka dans lequel le créateur japonais y insuffle pleinement les causes qu'il défend (le scepticisme vis à vis de l'évolution technologique, le respect de tout être vivant et de la nature et son anti-militarisme), c'est aussi casse gueule qu'ambitieux mais cette collaboration Américano-japonaise et hongkongaise échoue à donner un retentissement vibrant vis à vis de ces thèmes. En premier lieu expliqué par une absence de variation de rythme peinant à faire ressentir la passion des personnages pour ce qu'ils aiment, à développer suffisamment longuement des rapports à l'écran (la relation père/fils entre Toby et Tenma est la base même de cette histoire et pourtant c'est survolé avant la renaissance du garçon en robot) et aussi à créer un méchant qui ne vire pas dans le grotesque et l'irresponsabilité abusif dés qu'il apparaît à l'écran ou à créer des comiques reliefs au moins utile à défaut d'être drôle (y'en a qui ont rit aux pitreries du trio du RFF ?). A son crédit, David Bowers ne trahit pas l'esprit du manga d'origine, il fait ce qu'il peut pour divertir le jeune public avec la durée courte qu'il a pour lui et certaines séquences arrivent à viser juste (le désassemblage d'Astro par les mains de son père et créateur, un des quelques moments qui prend un minimum de temps requis) mais tout cela est gâché par un univers ou le rythme envoi un nombre d'incohérences et de raccourcis scénaristique gênant et n'arrive pas à camoufler les limites graphiques constamment présente à l'écran avec cette animation 3D aux textures souvent moche, aux arrières-plan perfectible ou au chara-design qui vieillit très mal avec le temps. Mais ça reste ni plus ni moins qu'une tentative raté et molle sans gravité, et encore une fois, ça ne détruit pas l'oeuvre d'origine contrairement à d'autres bousins américains ayant échoué à transposer un manga en film live.

4/10

Snow Therapy
6.5

Snow Therapy (2014)

Turist

2 h. Sortie : 28 janvier 2015 (France). Comédie dramatique

Film de Ruben Östlund

Maximemaxf Valentine a mis 4/10.

Annotation :

Vu le 25 Janvier

Lent, plat et prétentieusement mis en scène. Si on doit donner la preuve qu'un film auréolé à un festival aussi reconnu que celui de Cannes n'est pas une garantie de qualité, Snow Therapy se place assez facilement dans cette tranche de film. Ruben Östlund privilégie le minimaliste à la réalisation mais ne donne aucune lecture à ses images, étire jusqu'à la lassitude bon nombre de plan fixe quand ce ne sont pas les mêmes qui se répètent lors des phases nocturne sur la station de ski, et peinant tout simplement à rendre cette famille suédoise intéressante ou attachante avant l'incident de l'avalanche incontrôlé (et je ne mentirais pas en disant que leur môme Harry me donnait envie de lui donner des gifles par moment). Et sincèrement, froid comme est le film (normal me direz vous au vu du cadre géographique), je me suis pas mal fait chier entre les dialogues tantôt tire-larme (les aveux d'Ebba à ses amis sous le regard médusé de son mari), tantôt barbant ou lourd et allant même à l'hilarité involontaire avec un manque de maturité flagrante (la crise de larme de Tomas est pathétique mais pas dans le bon sens du terme, et pour que j'en vienne à me foutre de la gueule de Johannes Kuhnke c'est grave). Si le but était de faire une inspection psychologique sur la famille par la remise en cause du père, il aurait fallu quelque chose de moins froid, moins prétentieux et surtout plus honnête.

4/10

Nicky Larson et le Parfum de Cupidon
5.7

Nicky Larson et le Parfum de Cupidon (2019)

1 h 31 min. Sortie : 6 février 2019. Action, Comédie, Policier

Film de Philippe Lacheau

Maximemaxf Valentine a mis 4/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Vu le 25 Janvier en AVP

Je me sens sincèrement sale de ne pas mettre moins à cette mixture entre comédie française, transposition de manga en film live et film d'action au style comics dans sa plastique car il a pourtant toutes les raisons d'être détesté et mis au même niveau qu'un Alibi.com. A force d'enchaîner bon nombre de blague grasse et terriblement graveleuse et de mettre l'accent sur le côté "obsédé" de Nicky Larson, Nicky qui en vient même à se payer la tête d'un beau connard par son attitude et n'est pas aidé par la performance de Philippe Lacheau ou le reste de casting pas brillant. Que dire des stars sous-exploité comme ce caméo sans utilité de Dorothée, de Gérard Jugnot avec une flèche dans le derrière, de Didier Bourdon en proie au blague sur les homosexuels de mauvais goût (sérieusement on peut nous lâcher avec ça ? C'est pas drôle, c'est irrespectueux et ça le sera toujours) quand ça n'est pas la gente féminine réduite aux mauvaises plaisanteries (Pamela Anderson qui doit jouer une bimbo de la mode pour manger et réduite à une blague "fellation") et les allusions au Club Dorothée qui montrent bien vite qu'on n'aura clairement pas affaire à du Shakespeare. Surtout si l'émotion est incapable de marcher au milieu de ces blagues salaces et même bien vulgos (Mammouth qui tient le kiki d'un patient en le confondant avec un flingue, adieu et mes hommages bon goût). Mais il justifie cet aspect graveleux par la nature du matériau de base et au bout d'un moment, en partant du principe que la bande à Fifi adapte la série animée à la rigolade entre potes, ça devient presque sympathique à voir, pas assez pour devenir un plaisir coupable mais moins fécale qualitativement à partir du moment ou on lâche un peu du leste. Par moment un bon gag sort du lot et est bien mis en image, et au moins Lacheau s'efforce au moins de faire de la mise en scène lors des scènes d'action à défaut de forcément faire dans le bon goût (la baston en vue subjective qui fait très jeux vidéos). Dans les faits je me suis pas autant fait chier que prévu, mais objectivement je pense que ça mérite clairement moins que la note que je lui attribue.

4/10

Le Trou
8.4

Le Trou (1960)

2 h 12 min. Sortie : 18 mars 1960. Policier, Drame, Thriller

Film de Jacques Becker

Maximemaxf Valentine a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 26 Janvier

Un coup de maître, et surtout un drame historique aux apparences de huit-clos carcéral qui ne laisse aucun détail au hasard dans la préparation de l'évasion des 5 détenus de la prison de la Santé. Filmé comme un documentaire qui prépare l'événement clé et attendu sur ces 2 heures, Jacques Becker met les 5 prisonniers sur un pied d'égalité en terme de traitement et tisse une relation de confiance entre eux qui passe par des regards, des gestes, des actions et aussi des brefs mais nombreux moments de partages entre compagnon de cellules qui les présentent non pas comme des brutes épaisses condamnables mais des individus proche de nous par le fait qu'hormis Claude Gaspard, on fait le choix de nous laisser dans la supposition concernant la raison de leur incarcération. Plus l'évasion approche et renforce ces liens sans lourdeur, plus chaque action des forces de l'ordre de la prison devient un poids sur leurs épaules. Mais le vrai coup de baguette magique revient à sa conclusion aussi révoltante que symboliquement puissant et désespérant, mais aussi remplit de sens sur un aspect des rapports entre détenus qui aura été évoqué plus tôt. Un grand film pour lequel le 10 m'a chatouillé de très près.

9.5/10

Dragons 3 : Le Monde caché
6.9

Dragons 3 : Le Monde caché (2019)

How to Train Your Dragon: The Hidden World

1 h 44 min. Sortie : 6 février 2019. Animation, Action, Aventure

Long-métrage d'animation de Dean Deblois

Maximemaxf Valentine a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 27 Janvier en AVP

Si il y a bien une licence qui a échappé à la machine à crotte de Dreamworks en dehors de Kung Fu Panda, c'est la saga Dragons. Car Dean Deblois a toujours su garder le contrôle et avoir une idée précise de comment débuter son univers de fantaisie à portée humaine et comment le conclure, et Le Monde caché en est une parfaite illustration. Si il délaisse le choix de l'écart temporel coordonné avec le temps de sortie entre les deux films de la saga (ingrédient de Toy Story 3), il trouve le moyen de toujours développer dans le bon sens l'amitié qui unit Harold à Krokmou à la fois par l'arrivée de la furie nocturne femelle et l'introduction d'une menace en la personne de Grimmel, chasseur de furie nocturne malin comme un singe et rendu crédible. Le chef du clan viking devant accepter l'idée de voir son meilleur ami partir pour vivre sa vie avec la dernière représentante femelle de son espèce, apprendre à croire en ses compétences de leader tout en défendant les siens. Pour cela, Deblois fait le choix appréciable de donner un rôle de soutien aussi bien morale et émotionnelle que physique à Astrid et de toujours trouver comment lier comédie et aventure (la bande d'ami d'Harold) tout en réussissant à rendre les relations entre les deux bêtes réaliste et belles (la tentative de séduction de Krokmou). Et à côté de ça, le voyage continue d'exister avec sa grandeur visuelle, ses environnements très riches en détails et étincelante pour nos yeux (toute la plongée dans le monde caché est un pur délice) et les combats entraînante et doté de l'épique qui fait l'âme de cette trilogie et d'un John Powell qui n'aura jamais autant brillé à la musique qu'avec la saga Dragons. Émotion, spectacle, humour, humanité et complicité attachante, Dean Deblois délivre une conclusion pleinement satisfaisante à une trilogie qui me redonne grandement envie de redécouvrir le premier (probablement injustement sous-noté à l'époque ou je l'ai découvert) et qui me fait toujours autant aduler le deuxième film de cette saga d'animation.

9.5/10

Les Voyages de Gulliver
6.6

Les Voyages de Gulliver (1939)

Gulliver's Travels

1 h 16 min. Sortie : 20 octobre 1944 (France). Aventure, Fantastique, Comédie musicale

Long-métrage d'animation de Dave Fleischer

Maximemaxf Valentine a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 28 Janvier

A la suite du succès mondial de Blanche-Neige et les sept nains de Walt Disney, la Paramount en confiance lance à son tour le deuxième long-métrage d'animation de l'histoire en confiant à Dave Fleischer l'adaptation du roman de Jonathan Swift qui avait déjà l'expérience avec son frère Max de "Come Take a Trip in my Airship" en 1924. Et comme on pouvait le prévoir, l'influence du tout premier classique Disney se ressent profondément dans cette transposition des Voyages de Gulliver sur grand écran. Que ça soit les séquences chantées reprenant la synchronisation du mouvement, de la musique et des bruitages inclus dans la musique, les chansons en elle-même, le classicisme des personnages y compris des comiques de services qui, si ils restent relativement sympathique, font pâle figure par rapport aux lectures qu'on peut faire des 7 nains et de la première princesse Disney. Même l'histoire est très cadré à son minimum et souffre d'étirement à plus d'une reprise, bien que les moyens peuvent excuser ce manque de développement. Mais cela étant dit, il a de la valeur dans l'histoire de l'animation et perpétue l'expérience technique avec pas mal d'astuces de réalisation pour rendre les deux royaumes vivants et crédibles à l'écran (les lumières s'illuminant une à une, la longue préparation au transport du géant, les plans de loin sur la populace du royaume de Lilliput), conserve un esprit bon enfant qui fait le charme de cette seconde adaptation en animation dans l'histoire du cinéma même si il a prit des coups de rides (le géant en question est étrangement animé et même si la volonté de le distinguer de la masse est très louable, le résultat n'est pas toujours très convaincant). A découvrir pour quiconque s'intéresse à l'histoire de l'animation et souhaite remonter aux débuts de son exploitation au cinéma.

6.5/10

Camping 2
3.1

Camping 2 (2010)

1 h 39 min. Sortie : 21 avril 2010 (France). Comédie

Film de Fabien Onteniente

Maximemaxf Valentine a mis 1/10.

Annotation :

Vu le 29 Janvier

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1/10

Les Rivières pourpres 2 : Les Anges de l'apocalypse
4.7

Les Rivières pourpres 2 : Les Anges de l'apocalypse (2004)

1 h 40 min. Sortie : 18 février 2004 (France). Thriller, Action, Policier

Film de Olivier Dahan

Maximemaxf Valentine a mis 3/10.

Annotation :

Vu le 30 Janvier

Je ne vois pas ce qui a pu motiver Olivier Dahan, Jean Reno et Luc Besson à donner une suite au film de Mathieu Kassovitz tant il n'y a rien qui laissait prétendre une continuité quelconque. Mais quant on voit ce qu'ils en font, on se dit qu'il aurait mieux fallu que ni Besson ni Dahan posent leurs pattes dessus. Les Anges de l'apocalypse devient à la fois une épreuve pour les yeux (le chef opérateur est complètement à la ramasse par cette évocation pétaradante du rouge sanguinolent pour imposer une atmosphère qui ne se créer jamais, cette lumière trop souvent saturée pour la rendre irréelle pour nous rappeler qu'on suit les assassinats des "apôtres" moderne et surtout ce filtre ignoble rendant tout le film immonde à regarder) et aussi un bâton tendu à la nanar attitude tant Dahan échoue à réitérer l'atmosphère ésotérique du premier et rend son enquête de complot religieux tellement absurde que ça en devient hilarant. Entre des moines aux compétences physiques athlétique anormalement élevé, Johnny Hallyday qui fait un petit coucou et pis s'en va, Christopher Lee qui vient nous gratifier d'une erreur de casting monumentale, d'éléments d'enquête aussi bien aléatoire qu'invraisemblable (le nombre de jour entre la mort de Jésus et l'apocalypse qui sort carrément de nulle part, la raison de l'assassinat des apôtres qui devient gratuit et superflu lorsqu'elle est dévoilée, une personne littéralement appelé Jésus), et d'une direction de casting foireuse ou même Jean Reno ne semble pas s'investir plus que ça. C'est ni plus ni moins que du cinéma de poubelle, stupidement écrit, moche, mal monté et surtout inutile.

3/10

Le Silence
7.5

Le Silence (1963)

Tystnaden

1 h 36 min. Sortie : 11 mars 1964 (France). Drame

Film de Ingmar Bergman

Maximemaxf Valentine a mis 8/10.

Annotation :

Vu le 1er Février

Avec Le Silence, Ingmar Bergman joue la carte du minimaliste dans les dialogues quand ça n'est pas du mutisme, et du sens du détail dans le comportement des soeurs Esther et Anna pour décrypter leur état d'esprit, leurs désirs inassouvies et la confrontation qui en découle. Jouant souvent du cadre et de la profondeur de champ en montrant les deux interprètes presque toujours séparé d'une pièce, le cinéaste suédois effectue une introspection psychologique aussi minutieux dans la forme que froide dans l'ambiance qui en ressort de ses deux figures féminines. L'une est une intellectuelle frustrée sexuellement à l'attirance incestueuse ais au corps froid, tandis que l'autre a un physique séduisant mais ne trouve jamais satisfaction pour autant. Le choix est fait de ne jamais soulever clairement la question sur la distance entre les deux sœurs, mais Le Silence se permet quelques moments d'affection de la part des deux femmes envers leur fils/neveu Johan pour conserver son humanité et ne pas sombrer dans un exercice de psychologie abusivement glaçant. Ce qui n'empêche pas le séjour des deux soeurs dans une ville inconnu et au contexte également trouble d'être l'un des plus froids et volontairement amers de son auteur, assurément jusqu'en boutiste dans ce face à face ou l'amour voulue est plus que fraternel mais non réciproque quand ça n'est pas un mépris profond clairement exprimé. Mais cela n'en fait pas le Bergman qui me fascine le plus, à l'inverse je préfère ses films qui misent davantage sur les échanges éloquents quand ceux-ci sont bien fait et l'expressionnisme moins contenu lorsqu'il trouve un sens avec le sujet, le contexte ou l'état d'esprit de ses personnages.

8/10

Charade
7.6

Charade (1963)

1 h 53 min. Sortie : 8 janvier 1964 (France). Comédie romantique, Policier

Film de Stanley Donen

Maximemaxf Valentine a mis 9/10.

Annotation :

Vu le 1er Février

Un délice de tout les instants ! Charade signe ma deuxième expérience du côté de Stanley Donen mais dés l'instant ou il s'amuse à tourner Regina Lambert en bourrique aux côtés d'un classieux et élégant Cary Grant en menteur invétéré, ça fond dans la bouche. Partant d'une enquête policière ou une veuve américaine devient la cible de 3 anciens complices de son époux assassiné, le film s'amuse de plus en plus avec son point d'ancrage et mène aussi bien son public en bateau que les trois truands et la veuve. Sans pour autant faire l'impasse sur la gravité des meurtres et des coups de poignards dans le dos (la première rencontre seul à seul avec chacun des 3 truands n'est pas là pour rassurer), Charade trouve un excellent équilibre en optant pour un style graphique coloré et peut énormément compter sur la qualité d'écriture de Peter Stone tant pour saupoudrer ses dialogues d'un raffinement sans précédent que pour ses twists dosés et cuit à point, et pour faire briller ses acteurs au sein de cette comédie policière. Audrey Hepburn séduit comme toujours et Cary Grant déborde toujours d'une allure exceptionnelle, et surtout côté comédie on est servi que ça soit par la richesse des échanges ou des gags visuels très efficace (Regina qui tente de s'improviser espionne pour suivre Grant, Grant qui assume son ridicule en se douchant habillée dans son costume chic) et la musique d'Henry Mancini est tout aussi bonne. Sorte de parodie de James Bond glamour, intelligent et charmant, finement joué et habilement écrit, Charade nous fait vivre un moment aussi délicieux que joueur pour notre plus grand plaisir.

9/10

Bob l'Éponge, le film
6.5

Bob l'Éponge, le film (2004)

The SpongeBob SquarePants Movie

1 h 27 min. Sortie : 9 février 2005 (France). Animation, Aventure, Comédie

Long-métrage d'animation de Stephen Hillenburg et Mark Osborne

Maximemaxf Valentine a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 2 Février

Mes souvenirs remontent à loin pour donner un avis vraiment sincère sur le Dessin animé de chez Nichelodeon Bob l'éponge mais je m'en souviens suffisamment pour dire que même si je ne suis pas le plus grand fan du monde à l'heure actuel, j'en garde d'assez bons moments en tête pour évaluer le premier film dédié à l'éponge des mers la plus célèbre de ces dernières années. Je m'attendais à revoir les mauvais côtés de la série qui faisait que mon souvenir n'était pas aussi positif mais au final il y a plus de bon qui en ressort. Peut être pas au point de me faire oublier le niveau global du DA qui reste très calibré et parfois assez gamin en comédie (les quelques crises d'hystérie de Patrick et Bob avaient et ont toujours tendance à m'irriter) comme en histoire, et laisse passer parfois des incohérences criardes (toute la population de Bikini Bottom est sous le contrôle des casques de Plankton et le roi Neptune n'y prête pas la moindre intention ?). Mais au moins il a une très bonne base pour exploiter notre héros avec sa mentalité d'enfant qui constitue la grosse obstacle à ce qu'il souhaite (un poste de manager dans le nouveau Crabe croustillant) et ce qu'il devra accomplir contre un enième complot de Plankton pour s'emparer de la recette du pâté de crabe (un périple visiblement trop gros pour lui et son ami sympathiquement crétin Patrick). Mine de rien en exceptant certains gags et situations trop étirés, on arrive à prendre ce dilemme au sérieux lorsque ça se veut moins humoristique (les derniers échanges de Bob et Patrick à Shell City lorsque tout semble perdu est fait avec assez d'âme pour être convaincante et touchante). Sans pour autant perdre l'âme de bon cartoon qui fait l'esprit du DA avec aussi bien des bonnes répliques qu'un bon usage de l'effet de surprise (la calvitie du roi Neptune, la toilette matinale de Bob en proie à tout un tas de chouette idée qui font mouche) et avec une explosion de démence particulièrement jouissive dans le final avec une reprise rock des Glouton Barjot. Peut être replongerais-je un de ces 4 dans le dessin-animé, en tout cas les premières saisons, ce film me réconcilie pas mal avec la création de Stephen Hillenburg.

6.5/10

Baymax et les Nouveaux Héros: Le Retour

Baymax et les Nouveaux Héros: Le Retour (2017)

Big Hero 6 : Baymax Returns

42 min. Sortie : 20 novembre 2017 (États-Unis).

Téléfilm de Nick Filippi

Maximemaxf Valentine a mis 6/10.

Annotation :

Vu le 3 Février

2017 a été marqué par l'avènement de 3 nouvelles séries au sein de Walt Disney Television Animation : d'abord l'exceptionnel reboot de La Bande à Picsou, l'agréable Raiponce - la série qui comble à la fois fraîcheur et continuité avec le classique Disney et enfin Big Hero 6 qui a le droit à sa version télé, sachant que le film avait du potentiel pour avoir une suite exploitant davantage Fransokyo et l'univers super-héroïque mis en place. Pourtant j'ai pas mal de grosse appréhension vis à vis de la série, à commencer par sa patte graphique qui, si il offre du bon par son hommage visuel aux style comics et manga dans ses décors et ses lumières, est en revanche plus froid et rigide du côté des personnages manquant de vie par rapport à ce qu'on était en droit d'espérer. Autre élément plus dévalorisant pour ce pilote, c'est sa manie à axer davantage l'humour que l'émotion presque inexistant, alors que le classique Disney trouvait un juste milieu malgré certains gags un peu relou. Là ou j'ai été plus agacé ici par l'hystérie de Fred et ou sans Baymax et son parler robotique qui fait constamment mouche, ça passerait moyennement et mieux vaut pas parler du retour de Baymax qui, ici, dénaturalise la belle conclusion du film tant elle est beaucoup trop rapide. Alors qu'à côté il y a toujours de la bonne volonté en terme de continuité avec les thèmes du film, y compris dans l'antagoniste teasé le temps de quelques secondes, les personnages secondaires dont la chimie passe bien dans le cas présent avec la question sur la poursuite de leurs activités super-héroïque mais je reste mitigé tant j'ai eu du mal à être suffisamment emballé. Peut être cela s'arrangera avec la suite de la série, pour le moment je vais lui laisser le bénéfice du doute.

6/10

10 Cloverfield Lane
6.5

10 Cloverfield Lane (2016)

1 h 45 min. Sortie : 16 mars 2016 (France). Drame, Épouvante-Horreur, Science-fiction

Film de Dan Trachtenberg

Maximemaxf Valentine a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 3 Février

Près de 8 ans après le petit phénomène du found-footage Cloverfield, une suite en apparence insignifiante et peu nécessaire au film de Matt Reeves voit le jour au sein de la société de production de J.J. Abrams. La surprise n'en est que plus grand lorsqu'on constate la grande différence de traitement entre ces deux films dans le même univers : on quitte le found-footage pour le huit-clos dans un bunker avec une très bonne gestion de l'espace et de l'oppression des lieux de la part de Dan Trachtenberg qui signe sa première réalisation, la menace n'est plus qu'extérieure mais également intérieure en la personne du marine détenteur du bunker Howard joué par un John Goodman trouble, intimidant comme rarement il l'a été et incarnant la superstition de l'américain moyen vis à vis d'un danger qu'il ne comprends pas alors qu'il l'est tout autant pour ses colocataires. Et à l'inverse du premier dont le parti-pris de mise en scène faisait aussi bien sa force que sa faiblesse, 10 Cloverfield Lane sait tirer parti de ses personnage comme de son concept pour maintenir le cap, du moins jusqu'au dernier tiers qui cumule pas mal de balourdise (la partie de devinette) et part aussi en cacahuète en optant pour une conclusion en désaccord avec le premier film et des retournements parfois très difficile à accepter. Mais en tant que tel, c'est de qualité et bien foutu et je n'en demandais pas plus.

7.5/10

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