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Ces passages à lire, relire et relire...

Pas le temps de les relire en entier ? Alors rejetez au moins un oeil à ces passages... Des bijoux qui permettent en quelques lignes ou quelques pages de se replonger dans l'œuvre entière ! N'hésitez pas à proposer les vôtres.

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24 livres

créee il y a presque 9 ans · modifiée il y a environ 5 ans

Le Pistolero
7

Le Pistolero (1982)

La Tour sombre, tome 1

The Dark Tower I: The Gunslinger

Sortie : 1982 (France). Roman, Fantastique, Aventures

livre de Stephen King / Richard Bachman

Mr_Wilkes a mis 10/10.

Annotation :

p.244 à 247 (partie 5 du chapitre "Le Pistolero et l'Homme en noir").

L'Abomination de Dunwich
7.7

L'Abomination de Dunwich (1997)

The Dunwich Horror

Sortie : 1997 (France). Recueil de nouvelles

livre de H. P. Lovecraft

Mr_Wilkes a mis 10/10 et le lit actuellement.

Annotation :

La première page du premier chapitre. Cette description... une pure merveille. (p.11 de l'édition Folio)

Le Roi en jaune
6.5

Le Roi en jaune (1895)

The King in Yellow

Sortie : 1895 (France). Recueil de nouvelles

livre de Robert W. Chambers

Mr_Wilkes a mis 8/10.

Annotation :

p. 65 de l'édition Livre de poche. L'épigraphe de la nouvelle "Le Masque".
Camilla : Vous devriez, monsieur, vous démasquer.
L'étranger : Vraiment ?
Cassilda : Vraiment, il est temps. Nous avons tous ôté nos déguisements, sauf vous.
L'étranger : Je ne porte pas de masque.
Camilla (terrifiée, à Cassilda) : Pas de masque ? Pas de masque !

Le roi en jaune, acte I, scène II

L'Étranger
7.7

L'Étranger (1942)

Sortie : 19 mai 1942. Roman

livre de Albert Camus

Mr_Wilkes a mis 8/10.

Annotation :

L'incipit, bien sûr ! Quoi d'autre...

Feuilles d'herbe
7.8

Feuilles d'herbe (1891)

(traduction Jacques Darras)

Leaves of Grass

Sortie : 2002 (France). Poésie

livre de Walt Whitman

Mr_Wilkes le lit actuellement.

Annotation :

Le poème "Quand j'eus entendu parler le savant astronome", entre autres... (cf. Breaking Bad)
p.373 de l'édition Gallimard

Nosfera2
7.5

Nosfera2 (2013)

NOS4A2

Sortie : 8 janvier 2014 (France). Roman

livre de Joe Hill

Mr_Wilkes a mis 8/10.

Annotation :

p.157 du grand format JC Lattès... Surtout pour le dessin. Tout de suite dans l'ambiance.

Les Versets sataniques
7.1

Les Versets sataniques (1988)

The Satanic Verses

Sortie : 1988 (France). Roman

livre de Salman Rushdie

Mr_Wilkes a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

p.104-105 de l'édition numérique. Echange entre Abu Simbel et le poète : "Pour chaque dent que vous m'arracherez il en poussera une plus forte, qui mordra plus profondément, qui fera jaillir un sang plus chaud".
Belle description du travail du poète satirique, dans tout ce paragraphe.

Le Trône de fer - L'Intégrale, tome 5
8.1

Le Trône de fer - L'Intégrale, tome 5 (2011)

A Dance with Dragons − A Song of Ice and Fire : Book 5

Sortie : novembre 2014 (France). Roman, Fantasy

livre de George R. R. Martin

Mr_Wilkes a mis 10/10.

Annotation :

Ce passage contient des spoilers... p.1116-1117 (Chapitre sur Jon), traumatisant.

Le Festin nu
7.1

Le Festin nu (1959)

Naked Lunch

Sortie : 1959 (France). Roman

livre de William S. Burroughs

Mr_Wilkes a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

p.35-36 : l'immonde passage de l'épingle... Âmes sensibles, s'abstenir !

p.200-202 : l'histoire de la vie de Leif, plutôt hilarante, entre les cercueils à deux place et le détergent à chiottes. "...le chirurgien grec se trompa d'opération, et, tout carençard qu'était Leif, il lui greffa par erreur un singe vivant sous la peau du ventre...".

Poèmes
7.7

Poèmes (1889)

Sortie : 1889 (France). Poésie

livre de Edgar Allan Poe

Mr_Wilkes le lit actuellement.

Annotation :

"Le Corbeau", évidemment, mais également "Eulalie" (pour les plus romantiques) et "Un rêve dans un rêve" ("All that we see or seem / Is but a dream within a dream"). A lire en VO si possible...

Revival
7.1

Revival (2014)

Sortie : 30 septembre 2015 (France). Roman

livre de Stephen King / Richard Bachman

Mr_Wilkes a mis 10/10 et a écrit une critique.

Annotation :

"The three true ages of man are youth, middle age, and how the fuck did I get old so soon" / le passage de l'accident, puis du terrible sermon (environ p.50 à 80).

Salem
7.2

Salem (1975)

Salem's Lot

Sortie : 1977 (France). Roman, Fantastique

livre de Stephen King / Richard Bachman

Mr_Wilkes a mis 7/10.

Annotation :

p. 204 et suivantes de l'édition Presses Pocket, chapitre "Salem (3)" : "La ville s'y connaît en ténèbres [...] la ville a ses secrets et elle les garde bien".

Sur la route
7.2

Sur la route (1957)

On the Road

Sortie : 1960 (France). Roman

livre de Jack Kerouac

Mr_Wilkes a mis 10/10.

Annotation :

Première partie, chapitre VIII : p.75 (édition folio) "Le sous-sol de Carlo... [...] de tous les actes de Dean".

Première partie, chapitre IX : p.85 (édition folio) "Major titubait dans une rue noire [...] ça me démangeait de pousser jusqu'à San Francisco".

Deuxième partie, chapitre VIII, p.220 (édition folio) "On passa par la vieille Algiers embrasée de lumière [...] soudain on fut au milieu des marais".

Quatrième partie, chapitre VI, p.414 (édition folio) "On enleva nos maillots et on fonça dans la jungle [...] pas de suspicion, ni d'embarras, ni de tracas : c'était le gardien de la ville endormie, un point c'est tout".

L'Homme qui rit
7.9

L'Homme qui rit (1869)

Sortie : 1869 (France). Roman

livre de Victor Hugo

Mr_Wilkes a mis 9/10.

Annotation :

p.119 : "Derrière cette vision, il y avait on ne sait quelle occlusion sinistre. L'illimité, borné par rien, ni par un arbre, ni par un toit, ni par un passant, était autour de ce mort. Quand l'immanence surplombant sur nous, ciel, gouffre, vie, tombeau, éternité, apparaît patente, c'est alors que nous sentons tout inaccessible, tout défendu, tout muré. Quand l'infini s'ouvre, pas de fermeture plus formidable".

"Où l'homme eût vu le cadavre, l'enfant voyait le fantôme".

p.165 : "Les choses déconcertantes que nous nommons, dans la nature, caprice et, dans la destinée, hasard, sont des tronçons de loi entrevus".

p.199 : "Il arrive que les tigres lèchent le crucifix. Quand la porte sombre s'entrebâille, croire est difficile, ne pas croire est impossible. Si imparfaites que soient les diverses ébauches de religion essayées par l'homme, même quand la croyance est informe, même quand le contour du dogme ne s'adapte point aux linéaments de l'éternité entrevue, il y a, à la minute suprême, un tressaillement d'âme. Quelque chose commence après la vie. Cette pression est sur l'agonie".

p.416 : "Braves gens, nourrissez-vous de ces évidences. Sur ce, vous pouvez croire en Dieu de deux façons, ou comme la soif croit à l'orange, ou comme l'âne croit au fouet".

p.424 : "Un certain vague qu'on a dans l'esprit pousse aux promenades nocturnes et aux flâneries étoilées ; la jeunesse est une attente mystérieuse ; c'est pourquoi on marche volontiers la nuit, sans but".

p.451 : "Il lui sembla que, pour la première fois de sa vie, il venait de voir une femme.
Il fit tout de suite cette demi-chute de songer étrangement. Il faut prendre garde à la rêverie qui s'impose. La rêverie a le mystère et la subtilité d'une odeur. Elle est à la pensée ce que le parfum est à la tubéreuse. Elle est parfois la dilatation d'une idée vénéneuse, et elle a la pénétration d'une fumée. On peut s'empoisonner avec des rêveries comme avec des fleurs. Suicide enivrant, exquis et sinistre".

p.690 : "Mylords, vous êtes en haut. [...] Soit. Mais il y a au-dessous de vous quelque-chose. AU-dessus peut-être. Mylords, je viens vous apprendre une nouvelle. Le genre humain existe".

p.696 : "Oh, sachez-le, l'abîme est pour tous".

p.748 : "Nous étions quatre, nous ne sommes plus que trois. La vie n'est qu'une longue perte de tout ce qu'on aime. On laisse derrière soi une traînée de douleurs".

Et bien sûr la dernière page du livre, qui est un énorme spoiler.

Dans la forêt
7.8

Dans la forêt (1996)

Into the Forest

Sortie : 3 janvier 2017 (France). Roman

livre de Jean Hegland

Mr_Wilkes a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Deux passages particulièrement poignants, dont je n'ai malheureusement pas noté les pages : celui du père et celui de la poule. Ceux qui auront lu le livre comprendront.

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur
8.1

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur (1960)

To Kill a Mockingbird

Sortie : 1961 (France). Roman

livre de Harper Lee

Mr_Wilkes a mis 10/10.

Annotation :

"Je voulais que tu comprennes quelque chose, que tu voies ce qu'est le vrai courage, au lieu de t'imaginer que c'est un homme avec un fusil dans la main. Le courage, c'est savoir que tu pars battu, mais d'agir quand même sans s'arrêter. Mrs Dubose a gagné, de ses quarante-cinq kilos. Ainsi qu'elle l'entendait, elle est morte libre de toute attache".

"Le Ku Klux Klan a disparu, reprit Atticus. Il ne reviendra jamais", une phrase douloureuse dans le contexte actuel.

Au sujet de la condamnation injuste de Tom Robinson par le tribunal :
"- Comment ont-ils pu faire ça, comment ont-ils pu ?
- Je ne sais pas, mais c'est ainsi. Ce n'est ni la première ni la dernière fois, et j'ai l'impression que quand ils font ça, cela ne fait pleurer que les enfants. Bonne nuit".

"S'il n'y a qu'une seule sorte de gens, pourquoi n'arrivent-ils pas à s'entendre ? S'ils se ressemblent, pourquoi passent-ils leur temps à se mépriser les uns les autres ?".

La Voie cruelle
7.6

La Voie cruelle

The Cruel Way

Sortie : octobre 2001 (France). Récit

livre de Ella Maillart

Mr_Wilkes a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

"Je lui offris l'un de mes livres. Il le regarda et demanda :
– Pourquoi voyagez-vous ?
– Pour trouver ceux qui savent encore vivre en paix".

Le passage de l'orage, p.103 de l'édition poche.

Le passage de la voie cruelle, p.78 de l'édition 24 heures ("Il fallait d'abord que je comprenne pourquoi, encore et toujours, elle choisissait la voie compliquée, la voie cruelle de l'enfer. [...]"La vie peut s'accomplir sur deux chemins : l'un est ordinaire, simple et direct. L'autre est pénible, il conduit au-delà de la mort, et c'est la voie géniale" ? La souffrance de Christina est-elle miraculeuse au point de mener au-delà de l'intellect, quoique combinée par lui ? ").

"Le pain était trop amer et les jours de paie trop rares".

"Quand nous nous séparâmes, le typographe nous dit :
– Vous allez vers des amis qui vous attendent. Vous ne savez pas quel bonheur cela représente !".

"–Elles me disent que je détruis leur vie... Et après quelque temps, elles me confient à des étrangers ou à des médecins.
[...]
– Oui, j'ai vu comment vous épuisez les êtres qui vous aiment. Vous demandez un amour qui est au-delà des possibilités humaines".

"Assez de ce pendule qui oscille entre : "Tu ne vis que pour mourir !" et "Meurs pour vivre !". Nous avons besoin de quelque chose de plus."

Et bien évidemment le dernier chapitre du livre, probablement le plus émouvant.

Tous nos contretemps
7.4

Tous nos contretemps

All Our Wrong Todays

Sortie : 20 septembre 2017 (France). Roman

livre de Elan Mastai

Mr_Wilkes a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

"L'optimisme est le bûcher sur lequel nous nous sommes nous-mêmes immolés".

"Quand on invente une nouvelle technologie, on invente l'accident qui va avec".

Au sujet de la lecture de fiction : "A moins, bien sûr, d'être par constitution enclin à se sublimer au profit d'une personnalité plus forte, auquel cas, lire un livre où chaque mot est fixé à sa place par les choix délibérés d'une vision dominatrice, où l'on soumet l'agencement de sa propre imagination à un étranger qu'on a toutes chances de ne jamais rencontrer, relève d'une sorte de plaisir masochiste".

"Je ne crois pas en la vérité. Je suis un scientifique. Je crois aux questions et à la meilleure réponse présentement à notre disposition".

Le Lambeau
7.4

Le Lambeau

Sortie : 12 avril 2018 (France). Récit

livre de Philippe Lançon

Mr_Wilkes a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

(Pages correspondant à la version électronique...)

p.29 : "Quand on est reporter, il faut rester là où l'évènement a lieu, et le faire si possible du côté des faibles, des inconnus, des gens ordinaires pris dans une situation extraordinaire, pour leur donner un nom et le maximum de vie au moment où une puissance quelconque cherche à les leur ôter".

p.54 : "J'ai toujours aimé les petites librairies où les vieux livres envahissent tout, jusqu'à sembler prendre la place de l'air. Ce sont des cabanes au fond des villes, au fond des bois. J'ai l'impression que rien de mal ne pourra y arriver : un labyrinthe sans angoisse ni menace".

p. 272 : "[...] une autre guerre s'annonçait maintenant, une guerre dont les islamistes n'étaient qu'un symptôme et qui opposerait l'homme à lui-même, une guerre sociale, sexuelle, psychique, écologique, totale, conduisant à relativement court terme à l'extinction".

p.277 : "Les estrades et les télés américaines étaient remplies de ces survivants qui, d'un désastre surmonté, faisaient un show évangélique. Ces niaiseries volontaristes m'agaçaient d'autant plus que je pouvais à peine parler".

p.278 : "Le patient est un vampire, ai-je dit, et il est égoïste : je n'avais que très peu à offrir, à donner, toutes les réserves étaient prises par le combat mental et chirurgical".

p.296 : le SDF qui traite les les infirmières et "salope" et les réflexions qui en suivent.

p.316 : la redécouverte des aliments

p.333 : "En quoi l'esprit de Charlie, ce journal que les délicats et les tartinés de vertu d'où qu'ils viennent n'avaient jamais cessé de détester ou de mépriser, était adapté à la situation : il nous permettait de rire de tout, et d'abord de nous-mêmes, en faisant feu de tout bois. Nous n'avions pas mérité notre sort, mais ce n'était pas une raison pour nous étouffer de scrupules et pour nous prendre au sérieux".

p.391: "Les chirurgiens pensent et disent certaines choses. Nous sommes là pour les surprendre".

p.400 : Lançon est dans le train et a peur, face à un jeune Arabe au regard étrange. Il dit ensuite : "Au moment même où je pensais cela, je fus horrifié par ma propre pensée et par l'amalgame qu'elle signifiait. La honte, comme souvent, était siamoise de la peur".

La dernière page du livre, glaçante, virtuose, magnifique.

Du côté de chez Swann
8

Du côté de chez Swann (1913)

À la recherche du temps perdu / 1

Sortie : 14 novembre 1913. Roman

livre de Marcel Proust

Mr_Wilkes a mis 7/10.

Annotation :

De l'édition Folio classique

p.24 et suivantes : "Ce que je reproche aux journaux c'est de nous faire faire attention tous les jours à des choses insignifiantes tandis que nous lisons trois ou quatre fois dans notre vie les livres où il y a des choses essentielles".

p.84 : "Mais tous les sentiments que nous font éprouver la joie ou l'infortune d'un personnage réel ne se produisent en nous que par l'intermédiaire d'une image de cette joie ou de cette infortune ; l'ingéniosité du premier romancier consista à comprendre que dans l'appareil de nos émotions, l'image étant le seul élément essentiel, la simplification qui consisterait à supprimer purement et simplement les personnages réels serait un perfectionnement décisif".

p.128 : les descriptions des paysages, fabuleuses

p.162, sur le sadisme, le plaisir et le passage à l'acte : "Les sadiques [...] sont des êtres si purement sentimentaux, si naturellement vertueux que même le plaisir sensuel leur paraît quelque chose de mauvais, le privilège des méchants. Et quand ils se concèdent à eux-mêmes de s'y livrer un moment, c'est dans la peau des méchants qu'ils tâchent d'entrer et de faire entrer leur complice, de façon à avoir eu un moment l'illusion de s'être évadés de leur âme scrupuleuse et tendre, dans le monde inhumain du plaisir".

p.374 : le rêve

p.419 : la dernière page du livre

Et bien évidemment le passage de la madeleine / du souvenir : "Et tout d'un coup le souvenir m'est apparu. Ce goût, c'était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin à Combray [...] quand j'allais lui dire bonjour dans sa chambre, ma tante Léonie m'offrait après l'avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul. La vue de la petite madeleine ne m'avait rien rappelé avant que je n'y eusse goûté... Mais, quand d'un passé lointain rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir".

L'Insoutenable Légèreté de l'être
7.8

L'Insoutenable Légèreté de l'être (1984)

Nesnesitelná lehkost bytí

Sortie : 1984 (France). Roman, Philosophie

livre de Milan Kundera

Mr_Wilkes a mis 10/10.

Annotation :

p.25, le passage sur l'"amitié érotique" : "Seule une relation exempte de sentimentalité, où aucun des partenaires ne s'arroge de droits sur la vie et la liberté de l'autre, peut apporter le bonheur à tous les deux".

p.105 : "On y voyait des tanks, des poings menaçants, des immeubes endommagés [...] et de très jeunes filles vêtues de minijupes incroyablement courtes, qui provoquaient les malheureux soldats russes sexuellement affamés en embrassant sous leurs yeux des passants inconnus. L'invasion russe, répétons-le, n'a pas été seulement une tragédie ; ce fut aussi une fête de la haine dont personne ne comprendra jamais l'étrange euphorie".

p.136 : "Trahir, c'est sortir du rang. Trahir, c'est sortir du sang et partir dans l'inconnu".

p. 138, sur la musique : "Elle pensait alors que l'univers communiste était le seul où régnait cette barbarie de la musique. A l'étranger, elle constate que la transformation de la musique en bruit est un processus planétaire qui fait entrer l'humanité dans la phase historique de la laideur totale. Le caractère total de la laideur s'est d'abord manifesté par l'omniprésente laideur acoustique : les voitures, les motos, les guitares électriques, les marteaux piqueurs, les haut-parleurs, les sirènes. L'omniprésence de la laideur visuelle ne tardera pas à suivre".

p.151 : "Dans une société riche, les gens n'ont pas besoin de travailler de leurs mains et se consacrent à une activité intellectuelle. Il y a de plus en plus d'universités et de plus en plus d'étudiants. [...] La culture disparait dans une multitude de productions, dans une avalanche de phrases, dans la démence de la quantité. Crois-moi, un seul livre interdit dans ton ancien pays signifie infiniment plus que les milliards de mots que crachent nos universités".

p.341 : "Lier l'amour à la sexualité, c'est l'une des idées les plus bizarres du Créateur. Et il se dit encore ceci : Le seul moyen de sauver l'amour de la bêtise de la sexualité ce serait de régler autrement l'horloge dans notre tête et d'être excité à la vue d'une hirondelle".

p.391 : au sujet d'une pétition : "L'objectif véritable n'était pas de libérer les prisonniers mais de démontrer qu'il y a encore des gens qui n'ont pas peur. Ce qu'il faisait tenait du spectacle. [...] Son combat contre le pouvoir silencieux, [...] c'est le combat d'une troupe de théâtre qui s'attaque à une armée".

Puis p.416, 421, 435 : réflexion sur l'animal et l'homme

La Ferme des animaux
7.8

La Ferme des animaux (1945)

(traduction Jean Queval)

Animal Farm

Sortie : 1981 (France). Roman

livre de George Orwell

Mr_Wilkes a mis 9/10.

Annotation :

p.77 : le passage très intéressant du discours de Brille-Babil, justifiant ses privilèges par la menace, bien connue des politiques, consistant à brandir l'esquisse du pire, qui pourrait, à sa place, gouverner.

p.144 : "TOUS LES ANIMAUX SONT EGAUX MAIS CERTAINS SONT PLUS EGAUX QUE D'AUTRES".

p.151 : "Dehors, les yeux des animaux allaient du cochon à l'homme et de l'homme au cochon, et de nouveau du cochon à l'homme ; mais déjà il était impossible de distinguer l'un de l'autre".

Crépuscule des idoles
8

Crépuscule des idoles (1888)

(traduction Jean-Claude Heméry)

Götzen-Dämmerung oder wie man mit dem Hammer philosophiert

Sortie : 1977 (France). Essai, Philosophie

livre de Friedrich Nietzsche

Mr_Wilkes a mis 8/10.

Annotation :

p.33 : "L'Eglise combat la passion par l'excision : sa pratique, son "traitement", c'est le castratisme. Jamais elle ne demande : "comment spiritualiser, embellir, diviniser, un désir ?" – de tout temps elle a insisté, dans sa discipline, sur l'extirpation.

p. 38 "L'individu est un fragment de fatum de bout en bout, une loi de plus, une nécessité de plus pour tout ce qui vient et sera. Lui dire : "Change", revient à désirer que tout change, même d'une manière rétroactive...".

p.52 : "Le jugement moral a ceci de commun avec le jugement religieux qu'il croit à des réalités qui n'en sont pas. La morale n'est qu'une interprétation de certains phénomènes, ou, pour parler plus exactement, une interprétation fausse".

p.98, sur le débat éminemment actuel de la mort dans la dignité

p.114 : "Le type du criminel, c'est le type de l'homme fort placé dans des conditions défavorables, un homme fort qu'on a rendu malade. Ce qui lui manque, c'est l'état sauvage, une nature et une forme d'existence plus libres et plus dangereuses dans lesquelles se justifie tout ce qui, dans l'instinct de l'homme, peut servir d'arme offensive et défensive".

p. 116, au sujet du prêtre : "Vient le temps – je le promets – où il sera considéré comme le type le plus inférieur, comme notre tchandala à nous, comme l'espèce la plus menteuse et la plus indécente de l'homme".

Meursault, contre-enquête
6.5

Meursault, contre-enquête (2013)

Sortie : 7 mai 2014 (France). Roman

livre de Kamel Daoud

Mr_Wilkes a mis 7/10.

Annotation :

"A son âge, disparaître n'a plus de sens". p.41

"Quant à moi, je n'aime pas ce qui s'élève vers le ciel, mais seulement ce qui partage la gravité. J'ose te le dire, j'ai en horreur les religions. Toutes ! Car elles faussent le poids du monde. J'ai parfois envie de crever le mur qui me sépare de mon voisin, de le prendre par le cou et de lui hurler d'arrêter sa récitation de pleurnichard, d'assumer le monde, d'ouvrir les yeux sur sa propre force et sa dignité et d'arrêter de courir derrière un père qui a fugué vers les cieux et qui ne reviendra jamais. Regarde un peu le groupe qui passe, là-bas, et la gamine avec son voile sur la tête alors qu'elle ne sait même pas encore ce qu'est un corps, ce qu'est le désir. Que veux-tu faire avec des gens pareils ?". p.80

"Tu veux noter ma définition de l'amour ? Elle est grandiloquente mais sincère, je l'ai fabriquée tout seul. L'amour, c'est embrasser quelqu'un, partager sa salive et remonter jusqu'au souvenir obscur de sa propre naissance". p.143


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