Carnet de bord cinématographique (commenté ou presque)

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03/01

Délice visuel pour une kyrielle de raisons, La Balade sauvage déçoit au niveau de l'implication du spectateur. Est-ce la faute de la voix off ? Je serais incapable d'être péremptoire pour expliquer ce qui provoque la distance sépare les personnages et les spectateurs, mais malheureusement elle existe bel et bien.

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04/01

Lang est-il spécialisé dans le traitement de la violence dans la société ? C'est encore une fois superbe. Alors qu'on peut craindre un film classique (banal ?) avec l'introduction, le rythme s'emballe efficacement, et malgré les quelques longueurs du procès, la tension est brillamment entretenue et la mise en scène soutenue par une maîtrise superbe des lumières offre des moments époustouflants.

8.5

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04/01*

C'est moins nul que ce qu'on pourrait penser, malgré des persos caricaturaux et quelques incohérences. Donc si j'ai bien compris l'histoire ne se déroule pas sur Terre ? Si quelqu'un veut bien éclairer ma lanterne.

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10/01* iTunes play

Les scènes de singe du début sont très plaisantes par leur originalité et le sentiment paisible qu'elles dégagent. Par contre les singes sont beaucoup trop humanisés à mon goût, et j'évoque là leur mimiques ou encore leur étonnante capacité à utiliser de l'artillerie lourde. On notera aussi des rebondissements assez prévisibles (qui n'a pas compris où Koba va en arriver...) et au final un récit qui n'apporte pas grand chose à la situation finale.

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11/01

La première qualité de Lubitsch est selon moi son habileté scénaristique et le nombre de rebondissements qu'il fait vivre à ses personnages, interprétés magnifiquement. Malgré quelques petits problèmes de narration, la finesse d'écriture et le comique du jeu de déguisement, sans être non plus hilarant, rendent le film passionnant.

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12/01

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18/01

Assez déçu par ce qui aurait pu être une vraie bombe mais qui se révèle être un brouillon. Un scénario très faible, un univers pas vraiment futuriste, pas d'atmosphère étouffante ou tendue, des personnages grotesques ou au mieux qui laissent indifférents, heureusement que les moteurs font plaisir à l'oreille. Le 2 a intérêt d'être meilleur.

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20/01

Avec Hitchcock, on sait qu'on va avoir le droit à une ambiance prenante, des plans superbes, et une histoire pleine de mystère. Tout cela est réussi, et la fin, même si on peut la deviner, est géniale.

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21/01

Petits pas petits pas petits pas petits pas BOOM
Petits pas petits pas petits pas petits pas BOOM
Petits pas petits pas petits pas petits pas BOOM
Petits pas petits pas petits pas petits pas BOOM
Petits pas petits pas petits pas petits pas BOOM

7.5

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24/01

Photographie moche, pas dynamique du tout, musique fade, pas de scène marquante... Mais un bon Gyllenhaal et une réalisation sympa malgré quelques inutilités.

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26/01 cinéma Utopia

Les deux heures vingt filent à toute allure tant Al Pacino fascine et envoute et De Palma est affolant de maîtrise et d'inventivité. Je me suis surpris à me demander, bien que connaissant la fin révélée avant même le générique, comment allait finir cette fuite en avant de Carlito. Dans un milieu où la confiance est une faiblesse

Hallucinant de voir que L'Impasse a été vu autant de fois qu'Enemy.

9.5

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30/01

Vraiment sympa, surtout si l'on apprécie l'univers de Kaamelott qui colle très bien aux gaulois moustachus. Le rythme est mené tambour battant, malgré une petite baisse dans le dernier tiers lorsque le petit se perd. A toute fin utile Je précise que j'ai toujours un faible pour les films d'animation.

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01/02*

Typiquement un film à oscars, même si les acteurs sont assez bons. Des larmes, la guerre, l'injustice, des violons. Aucune surprise.

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02/02

La réalisation est inventive et le détachement de Renoir envers le scénario n'est pas inintéressant, mais cette idée ne peut fonctionner que si le traitement des personnages est béton. Mais les dialogues ne sont pas aussi croustillants que je l'espérais et le niveau des acteurs est très inégal entre le parfait Marquis et le bancal André Jurieux.

Une nuit plus tard je me rends compte que j'ai peu de souvenirs de ce vaudeville qui met en scène des amourettes entremêlées, et je conseillerais aux découvreurs de Renoir de commencer par un autre film.

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04/02 dvd

Un road movie sobre qui parvient à toucher sans tomber dans le mélo. Pas d'effets musicaux en dehors de quelques accords de piano. Pas de scènes déchirantes et dégoulinantes mais du réalisme dur et silencieux la plupart du temps. Pas d'héroïsme mais des personnages principaux enfants remplis de faiblesses et de rage interprétés de façon fabuleuse.

8.5

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07/02

L'inspiration de Peckinpah et Leone crève les yeux, et encore je ne connais pas assez leurs cinémas pour repérer toutes les références. A la manière d'un Tarantino moins puéril, les effets ne sont pas systématiquement outranciers. Le scénario tient sur un post-it, ce qui conduit le récit à quelques facilités, voir coïncidences invraisemblables. Il est également dommage que les personnages ne soient pas approfondis. Malgré tout, l'ambiance noir et la mise en scène réussie offrent un moment agréable.

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08/02

Cette affiche et ce titre mythiques... J'attendais peut-être beaucoup trop de Sunset Boulevard qui offre quand même beaucoup de belles choses. A commencer par la mise en scène millimétrée et les cadrages superbes qui sont les gros points forts pour moi. D'ailleurs la scène du bridge aurait pu voire dû être une scène culte, je la trouve assez baclée. J'ai bien aimé aussi l'ambiance inhabituelle à mi chemin entre le drame romantique et le film noir. Malgré quelques moments de baisse d'intérêt et d'agacement vis à vis de Miss Desmond, les autres personnages sont assez réussis, notamment le majordome.

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09/02

La première partie du bras de fer entre l e psychorigide officier britannique et l'officier japonais sous pression, est un régal. Les voir tous les deux camper leurs positions et chercher à manipuler l'autre avec au choix un bon whisky ou un traité international est génial, bien que cela rende cette première partie un peu lourde.

La deuxième partie est, pour faire court, exceptionnelle. On y suit en parallèle la construction du pont par les prisonniers britanniques et la préparation du dynamitage de ce pont par une équipe d'américains, qui compte justement un échappé du camp de prisonnier en question. C'est l'occasion de plan de vues sauvages somptueux et minutieusement travaillés. Le final est haletant. Un film à voir absolument pour les amateurs d'aventures.

8.5

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12/02

Réalisé avec 2 bouts de ficelles et bourré de défauts, Mean Streets n'en est pas moins réussi. On sent que la réalisation de Scorcese n'est pas aboutie, en témoignent quelques faux raccords, une BO très cool meme si pas toujours utilisée à bon escient (une fois ou deux la musique est presque au même niveau sonore que les dialogues, sans que les personnages ne crient), et cet excès de caméra à l'épaule. Mais cela génère avant tout beaucoup d'énergie et d'enthousiasme.

On retrouve cette fraicheur chez les acteurs qui transpirent la spontanéité avec notamment De Niro, génial en petit merdeux plein de bouche, et Keitel, parfait en culpabilisé systématique. En repensant aux personnages de Mean Streets, malgré les engueulades je retiens beaucoup de sourires et de coup à boire. J'ai aussi apprécié les décors très lumineux même la nuit, avec ces plans sur les lumières de la ville.

Les thèmes chers au réalisateur sont déjà abordés ici : mafia, religion, descente aux enfers, amitié etc. Je me languis déjà mon prochain Scorcese.

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14/02* revu dvd

La réputation du Dîner de cons ne tient que par la performance de Villeret. Lhermitte et Huster sont aussi mauvais l'un que l'autre et il est bien le seul qui ressemble à un véritable acteur. Prevost s'en sort assez bien. Niveau réalisation, Veber aurait eu la bonne idée de faire un effort. Je n'ai rien contre le théâtre filmé si c'est assumé. C'aurait été l'occasion de jouer avec l'espace et l'agencement de l'appartement, mais là une désagréable impression d'apathie se dégage.

Restent des répliques cultes qui fonctionnent et des twists sympas.

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19/02 canal + machin

Un road movie entre père et fils touchant bien qu'un peu ennuyeux au début. Mais à partir de la visite chez les cousins, splendides, l'intérêt ne se perd pas. Chaque rencontre d'un nouveau personnage est l'occasion d'une scène réussie, jusqu'à ce génial vol de compresseur. Constat social saupoudré d'humour, Nebraska est porté par Bruce Dern qui joue à merveille le vieux ronchon qui perd la tête. Le noir et blanc me paraît superficiel, tant la mélancolie transpire de la vie du vieux et de son périple vain.

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20/02 canal + machin

Leone démontre encore une fois son habileté derrière la caméra et enchaine les plans géniaux pour développer les thèmes qu'on lui connait : amitié, trahison, conflit. Steiger, dans un registre très proche de Wallach, surprend par sa quantité de dialogue, notamment lors de sa rencontre avec Coburn, mais l'on comprend qu'il est surtout complètement paumé, et ça va se confirmer par la suite.

Je n'étais pas dans les meilleures conditions pour le voir, et je parie que mon prochain visionnage va aboutir par un +1.

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20/02* canal + machin

Première réaction : c'est filmé avec les pieds ! Cadrages catastrophiques, montage incompréhensible. Il faut plus que l'innocence de Tigibus pour faire un film. Les scènes se ressemblent toutes, et celles qui sortent de la linéarité de la narration sont ratées : le jeune militaire en permission, et la mère de Lebrac qui change d'avis sur son avenir scolaire. A éviter.

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22/02

L'absence de parti pris se ressent jusque dans le manque d'originalité. En fait, Eastwood ne nous donne que ce que l'on attend d'un tel film, sans plus. Les alternances USA/zone de guerre sont bien pensées, les scènes de couple sont émouvantes, les scènes de combat immersives. Le cahier des charges est rempli, n'en demandez pas trop, et surtout pas ce qu'il pense de son sujet.

Quant à Cooper, il tient là son meilleur rôle, heurtant par ce que la guerre à fait de lui.

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01/03

Fresnay crève l'écran dans son rôle de commissaire nonchalant, et on a l'exact impression inverse avec l'insupportable Suzy Delair qu'on aurait bien voulu voir plantée par Monsieur Durand. Le rythme ne faiblit jamais, heureusement car le film est assez court et le twist final est inattendu sans être incohérent.

Clouzot maitrise bien son noir et blanc et les décors intimistes lui laissent le loisir de jouer sur les contrastes, presque aussi bien que le fera Welles quelques temps plus tard. La scène d'intro laisse présager le meilleur et pas de déception, la mise en scène est bien foutue malgré la présence quasi permanente d'au moins 5 personnages à l'écran. Personnages qui, soulignons le, bénéficient de dialogues génialement ciselés.

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01/03

J'ai passé un superbe moment en compagnie de ce duo de canailles britanniques assoiffés de richesses interprétés par des acteurs au sommet de leur art, tout comme le réalisateur qui met dans la boîte des décors colorés magnifiques, des assauts génialement mis en scène, une mythologie Kafaristane crédible, des détails judicieux comme les "holy men" ou la flèche en or. Bref, rien que pour le jeu de Michael Caine ça vaut le coup.

8.5

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04/03

Charlot, c'est souvent sympa mais pas toujours transcendant. Cela reste une succession de saynètes avec un maigre fil rouge, mais le coup de l'infiltration est vraiment très réussi.

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07/03

Esthétiquement, c'est à tomber. Chaque plan est un véritable tableau de maître, chose que seul Barry Lyndon avait su m'offrir. J'ai beaucoup aimé les contrastes boue/plage, marécage/rivière, mais je crois que j'aurais aimé d'avantage de prises de vue large pendant les souvenirs, d'avantage de grands espaces comme celles du camion de pommes ou de la dernière scène finale devant lesquelles j'ai pris énormément de plaisir.

Il faut souligner aussi le rôle du son, dont l'importance est à son paroxysme dans la scène où Ivan rêve éveillé, victime de son traumatisme, et voit les victimes des Allemands demander vengeance. Difficilement descriptible, cette scène développe la psychologie du personnage principal : la vengeance, c'est Ivan qui la désire.

Un film d'une densité folle qui captive de bout en bout.

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11/03 cinéma Diago

Outre le plan séquence incessant, Birdman m'a plu grâce à l'excellent Michael Keaton, accompagné des non moins bons et paumés Norton et Stone, la bande originale à base de drums délicieux, et le presque huis-clos que représente la salle de théâtre. La lutte du personnage principal pour revenir au sommet est fascinante, mais lorsqu'il sombre dans la folie il y a une lourdeur que je ne saurai expliquer mais certaine qui s'installe. Et cela termine avec une fin à mon goût un peu bâclée.

6.5

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14/03 youtube

J'ai bien saisi l'intention réaliste de Dreyer, mais les gros plans sur le visage Jeanne aux yeux trop souvent écarquillés m'ont vraiment agacé. Et malheureusement ils occupent quasiment la moitié du film... J'ai préféré le jeu d'acteur des juges, bien plus subtils à mon avis. Les plans finaux avec le peuple par contre sont vraiment intéressants.