oct 2009 :

Le titre m'intrigue. Va-t-on avoir droit à une série de Xmen origins avec d'autres personnages que Wolverine? J'aime bien la série de Xmen, celle de Singer pour être précis, le 3e de Ratner me laissant froid à tel point que je n'en ai aucun souvenir. Ne connaissant pas Gavin Hood, je n'avais ici aucun a priori. Du point de vue spectaculaire, l'objet est bien foutu. Un bataillon d'effets spéciaux plus que corrects (excepté pour les griffes, aïe), de cadrages cinémascopés, de filtres appuyés, de mouvements de caméras étudiés et une mise en scène lisible offrent un film assez bien fait.

Mais ici et là, on notera de nombreuses exagérations scénaristiques qui font rigoler. C'est toujours mauvais signe quand on rit devant les scènes d'action d'un film comme celui-là. Sans parler de réalisme, évoquons tout de même le fait que le scénario doit maintenir une certaine crédibilité. Une contenance dans l'écriture est nécessaire. Ici, cela fait par instants un vilain défaut. On est parfois même au bord du grotesque le plus nanarisant. A d'autres moments, les affrontements les personnages ultra testostéronés sont particulièrement spectaculaires : les effets, primaires, fonctionnent, jusqu'à ce qu'ils soient gâchés parfois par l'outrance d'une écriture un peu baclée.

Axé sur les difficultés identitaires de Logan, le film table sur la colère de ce dernier, sans cesse asticoté par son frère ou Stryker. Un film colère, explosion, sueur sous les bras et sang à la tempe, avec de rares pauses de douceur destinées à amplifier la violence par rupture qui relève encore le niveau de rage du héros. Finalement on n'apprend guère de choses qu'on ne savait déjà sur Wolverine. Avec quelques jours de recul, je me dis que les aspects superficiels de cette production l'emportent. Malgré tout, le visionnage n'a pas été désagréable. On aboutit à un divertissement efficace et sans subtilité.

Concernant le casting, Hugh Jackman tient bien son rôle. Sur la continuité de son travail précédent avec Fincher et Ratner,
Je suis loin d'avoir été satisfait par la très fade Lynn Collins. J'ajouterais que la prestation de Liev Schreiber m'a surpris. Habitué à le voir dans des rôles moins virils, j'ai eu un peu de mal à le considérer comme un grand méchant loup. Danny Huston, en "jeune" Stryker, est également un peu faiblard. Devant la faiblesse de la distribution, je m'interroge sur la direction d'acteurs du cinéaste.
Alligator
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le 30 mars 2013

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Alligator

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