Winter Break
7.3
Winter Break

Film de Alexander Payne (2023)

Paul Giamatti, je l'aime bien. Il est encensé par la critique et globalement inconnu au yeux du public international, mais je trouve que la critique a raison : c'est un très bon acteur. Toujours agréable de le voir à l'écran.

Dans ce film, il joue très bien le rôle d'un professeur un peu pédant. Sa relation avec son étudiant rebelle est invraisemblable, une liberté lyrique est accordée à leurs dialogues et leur relation pour qu'elle ai l'air attachante alors qu'elle ne l'est pas particulièrement. Le professeur répète des références au Péloponnèse et à Carthage et ensuite explique ce que c'est - autant pour ses interlocuteurs que semble-t-il, pour le public, qui semble être pris pour un imbécile. Le film est bien fait - les couleurs brunes et les chansons de Noël s'assemblent pour donner un image classique et rassurante. Paul Giamatti est agréablement pathétique. Malgré tout, il ne se passe rien dans ce film - il n'y a pas de hauts, pas de bas, pas de vrais moment de tension - du début à la fin c'est un sentier battu. C'est un de ces films un peu tristoune qui veut montrer un cliché de vie bref et irrésolvable, mais au final, sans grand intérêt si ce n'est pour regarder Giamatti avoir un strabisme et être détruit par la vie. Au fond, je pense que ce n'était pas assez réaliste pour être vraiment touchant, mais pas assez loufoque pour être vraiment drôle, donc ça flotte dans une autre sorte d'entre-deux insatisfaisant.

-1 point pour la scène débile où l'étudiant se fait embrasser par un fille à la fête de sa tante pour aucune raison particulière, parce que c'est aussi crédible qu'un sapin de Noël à la Mecque.

Diaboloque
6
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le 17 mars 2024

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Diaboloque

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