Un film pour parler des films



En ce moment mon parcours de cinéphiles prend des virages serré, entre un 99 francs et son Jean Dujardin qui pète le feu, un A Ghost Story à la beauté mélancolique ou encore plus récemment un Tokyo Tribe survolté, vous l'aurez compris j'en ai eu des découvertes filmiques à me mettre sous la dent.
Et pourtant ! pourtant tout ces films n'ont su m'arracher cette note de 10/10 que je réserve à cette élite, à ce troupeau de yakuzas braillant et tranchant, ces films qui me passe dessus comme un 6 tonnes sans ralentir d'un cheveu, ces films qui resteront gravés dans ma rétine pendant longtemps.


Avant de vous parlez du film j'aimerais vous parler de mon rapport avec son réalisateur. Alors que je regardais encore beaucoup de films d'horreur trouvé dans les rayonnages de ma médiathèque locale, je tombais sur un petit film nommé " Suicide Club ". Si le film n'était pas aussi incroyable, il ne m'avait clairement pas laissé de marbre.
Alors peu enclin à m'aventurer dans ces contrées étranges et obscures remplies d'ofnis en tout genre que sont cinéma bis et expérimental, je ne pouvais me douter que je croiserais la route plus tard de ce même réalisateur avec Love Exposure.
Ce fut pour moi un déclic, ce gars, ouais ce gars avait une vision. Pas juste du talent, mais une certaine vision du cinéma. Un cinéma du coeur, de la passion, un cinéma qui transmet de la joie, de la tristesse, de l'extase ou même de la colère. Un cinéma de l'émotion.
Puis très récemment en lançant ma semaine gratuite sur Outbuster ( franchement foncez si vous ne l'avez pas fait ) je me suis dit " ça serait dommage de pas rentabiliser la chose " alors je me suis mis en quête des films qui pourraient me plaire à travers synopsis et bande annonce.
Puis je revois ce nom ; Son Siono. Le titre : Tokyo Tribe. Et le synopsis m'ayant bien amballé j'ai foncer et j'en suis ressorti abassourdi : 2h de pure folie, sans temps mort, avec du gangsta rap et des batailles de yakuzas...


Ensuite, j'ai lancer Why Don't You Play in Hell, je l'avoue, avec la certitude que ce ne pourrait être plus bluffant que Tokyo Tribe. Lourde erreur.
Construit comme une poupée russe, le film présente des cinéastes en herbe essayant désespérément de faire un carton avec un film révolutionnaire depuis une dizaines d'années sans succès. En parallèle on suis une histoire assez classique de batailles de gangs Yakuzas. Puis les histoires se mélangent lorsque ces mêmes cinéastes partent tourner un film sur la tuerie qui se prépare.
Tout au long du film on sent une réelle histoire d'amour envers le cinéma : publicité qui revient sans cesse, scène de tournages, caméra, rails de travelling, scènes de combats orchestrées à merveilles, petites trouvailles visuelles par moment comme la glissade dans la marre de sang, la scène ou jaillissent des fontaines de sang multicolores etc...
Un clone de Bruce Lee, référence évidente à la " Brucesploitation " des années 90, Les yakuzas traditionnels contre les yakuzas modernes, en costumes. Flingues contre katanas, le film présente des inspirations et hommages évidents au parrain, au cinéma de Takeshi Kitano aussi.
Son Siono livre ici un film d'une puissance rare. Je n'ai rien vu de tel, et je ne serais peut être pas en mesure de trouver quoi que ce soit d'équivalent.
Regardez ce film si vous aimez le cinéma, tout simplement.

Spiralis
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le 29 oct. 2018

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Spiralis

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