Il y a de beaux biopics qui romancent un peu l’histoire (Amadeus), il y en a des fidèles mais assez chiants (Les Heures sombres), et il y en a aussi des fidèles et beaux également, et Une Merveilleuse Histoire du Temps fait partie de ceux-là.
Une Merveilleuse Histoire du Temps possède la qualité première du bon biopic : un acteur principal au top. Eddie Redmayne nous livre une performance énorme, il donne vraiment l’impression d’avoir Stephen Hawking sous les yeux, au même titre que Jamie Fox et ses mimiques typiques de Ray Charles dans Ray (les deux rôles selon moi se valent, et figurent parmi les meilleures interprétations de personnalités réelles). Ce rôle sera récompensé à de multiples reprises, dont un Oscar pour le rôle de Eddie Redmayne.
Le scénario est principalement axé sur la maladie de Hawking, et non sur ses travaux, qui sont cités à titre indicatif. Quelqu’un qui découvre le personnage aurait alors un peu de mal à se représenter l’importance du bonhomme dans le paysage scientifique. Cependant, je suis en accord avec ce choix scénaristique, car la maladie de Hawking est totalement indissociable de sa vie ; il serait dommage, dans un biopic, de ne se concentrer que sur l’importance de ses travaux.
Outre sa dégénérescence, le film réserve une place de choix à la femme de Stephen Hawking, une personnalité qui n’est vraiment pas à négliger dans cette histoire. Il témoigne de la force qu’il faut pour supporter un tel fardeau, pour Hawking comme pour sa femme, et parvient presque à faire comprendre les dérives qui se sont produites, au niveau des tromperies et divorces. Il omettra cependant le mariage avec Elaine Mason et la maltraitance dont elle a été accusée.
L’objectif du film est de nous faire découvrir une personnalité, nous intéresser et nous sensibiliser : c’est réussi. Une Merveilleuse Histoire du Temps est un film touchant, appuyé par le puissant Cinematic Orchestra, qui parviendra potentiellement à tirer une larme à certains.