
Pardonnez le jeu de mot prévisible à 10 kilomètres, tout le monde y a pensé, et beaucoup voudront en faire un titre pour leur critique si par miracle il n'a pas déjà été pris. Sincèrement désolé, mais je n'ai pas pu résister. C'est vrai j'aurais pu faire mieux, c'était prévisible comme titre, quoique pas autant que les ficelles de ce film je pense... C'est lors du congrès cinédiffusion de cette année que j'ai découvert ce film, et entendu son réalisateur s'exprimer dessus. Ce film servait de conclusion au congrès.
Le film se veut être une comédie romantique sortant des sentiers battus, traitant du regard des autres avec un brin d'humour.
Devinez quoi : c'est raté.
Quoique pas totalement. On rigole c'est vrai. Les 20 premières minutes.
Parce qu'après un certains temps, ressortir toujours le même gag sur la taille de Dujardin à toutes les sauces ça devient plus lourd que drôle, à quelques exceptions près. Du reste on a affaire à une comédie romantique on ne peut plus banale, totalement prévisible et balisée avec ses clichés les plus putassier.
Ah oui un détail intéressant, enfin qui m'amuse beaucoup, moi le p'tit con tatillon que je suis. Si toi qui me lit te fait avoir, comme une bonne partie de la salle lors de la projection où j'étais, par le soi-disant message sur la beauté de la différence, qu'il ne faut pas se soucier du regard des autres, que c'est la beauté intérieure qui compte, bref tout ce genre de chose. Note bien lecteur que le personnage joué Virginie Efira (très jolie cela dit, on ne lui enlèvera pas cela) tombe peut-être amoureuse d'un nain, mais pas n'importe quel nain, ça non. L'avocate jouée par Virginie Efira ne s'abaisserait pas à cela sans mauvais jeu de mot. Ici le nain est un architecte assez renommé pour travailler sur l'extension de l'opéra de Liège, et assez riche pour pouvoir organiser un saut en parachute sur un claquement de doigt (j’exagère à peine, en fin d'après midi il découvre cette femme, et le lendemain lors du café qu'il a fixé avec elle au téléphone, il lui dit que dans une heure ils sautent en parachute...).
Moralité du film : Le physique ne compte pas, c'est la "beauté intérieure" qui compte (mais par beauté intérieure il faut comprendre, la taille de ton porte-feuille, de ta montre, de ta maison, et de ta BMW).
Mais là je digresse, me perds, épilogue et souligne la triste ironie de ce qui n'est qu'un détail en fait. Car ce message que voulait tant nous faire passer le réalisateur, n'est juste dans le film qu'une excuse pour nous sortir un cliché de plus de comédie romantique insupportable tant c'est une facilité scénaristique aussi pachydermique que prévisible. Le tout avec en fond une musique triste totalement random et oubliable, amenant à une fin des plus prévisible, et aussi au cliché qui m'énerve le plus tant il est niais et utilisé à outrance dans ce genre de film.
Et je n'en dis pas plus pour ne pas spoilé. D'ailleurs si vous n'avez pas vu le film mais que vous avez compris la fin suite à ce que je viens de dire, c'est juste une preuve de plus en ma faveur que les ficelles de ce film sont des plus grossière.
Pour conclure en beauté, quand le réalisateur a parlé de son film en fin de séance j'ai bondi. Et c'est la raison qui m'a donné envie d'écrire ce qui n'est peut-être rien de mieux qu'un sale torchon sur ce film. Il faut savoir que ce film est le remake d'un film Argentin. Cela a éveillé ma curiosité, et je serais curieux de voir ce que vaut le film Argentin, mais j'ignorais que c'était un remake, car malheureusement dans notre pays tout le monde se fout du film Argentin (il n'a même pas connu de sortie Française). Même le réalisateur du remake. Surtout lui d'ailleurs. En parlant de l'original le réalisateur nous dit qu'il l'a repris presque à l'identique pour son remake, il a juste "enlevé ce côté telenovella mauvais genre propre au cinéma Argentin, ça plait aux Argentins mais les européens sont en droit de mieux".
Et Afficher un tel mépris pour le cinéma Argentin, et donc pour le film original, et inciter le public à ne pas s'y intéresser, de la part du réalisateur Européen du remake, je trouve ça nauséabond.