Encore plus réussie que l'originale, cette suite est rythmée, colorée, inventive et définitivement d

Les suites sont rarement meilleures que l’original, c’est un fait. Mais il y a des exceptions et le cinéma d’animation n’y coupe pas. On se souviendra notamment de « Toy Story 2 » pour n’en citer qu’un. Et « Tous en scène 2 » de suivre ce constat en étant un cran au-dessus de son aîné déjà très bon. Au début on a un peu peur de la redite puisqu’on retrouve tous ces animaux dans la petite salle de province où on les a laissés. Mais très vite, le script part vers d’autres horizons, plus ambitieux et exotiques, délaissant la petite ville théâtre de leurs aventures pour la grande mégalopole. Et c’est là que le film prend son envol. Cette ville mélange entre Las Vegas et Los Angeles est visuellement splendide et le souci du détail est encore une fois remarquable, comme pour « Encanto, l’histoire de la famille Madrigal » récemment. Couleurs, textures, caractérisation des personnages, reflets et reproduction des paysages, tout est parfait. Les animateurs sont parvenus à créer une cité à la fois tangible, par les endroits dont elle s’inspire, mais aussi improbable, de manière à l’adapter aux facéties et à la topologie du monde animal. L’anthropomorphisme présent dans « Tous en scène 2 » étant encore une fois ici un réjouissant mille-feuilles d’idées visuelles, conceptuelles et narratives. On pense d’ailleurs beaucoup au bestiaire de « Zootopie », maître étalon parfait de cette pratique courante dans les films d’animation.

L’histoire écrite ici ne souffre d’aucun temps mort. Et pourtant le film est légèrement plus long qu’à l’accoutumée, presque deux heures. Les nombreux personnages ont tous leur moment à eux mais on a même l’impression que scénaristes et réalisateur ont dû réfréner leurs ardeurs. En somme, le film aurait été un peu plus long que cela ne nous aurait pas dérangé. Chacun des personnages a tout de même sa petite évolution mais si certains stagnent un peu plus, ils gardent leur aura humoristique encore plus fort pour compenser (Miss Crawley, la vieille secrétaire caméléon est vraiment le personnage le plus drôle et culte des deux films et ici c’est encore elle qui nous procure les éclats de rire!). Entre tendresse et émotion, on est gâtés en tous cas à tous les niveaux. Et si la comédie musicale est un genre à part et qui ne plaît pas à tout le monde, lorsqu’elle est moulée dans un film d’animation avec des tubes pop contemporains, cela passe crème. En effet, les numéros chantés et dansés sont musicalement sympathiques mais, surtout, ils regorgent de trouvailles et de gags bien sentis. Cette troupe d’animaux est vraiment folle et attachante et on ne dirait pas non pour un troisième (et dernier) tour de piste dans quelques années.

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