Le spectacle atteint un niveau supérieur ! Une bonne suite à la hauteur du premier opus.

Ma vidéo critique sur Tous en Scène 2


En 2016, Illumination Entertainment décide de sortir un petit long-métrage sur des animaux qui chantent et qui dansent afin de sauver le théâtre d’un koala. Malgré qu’on ait eu Les Minions juste avant, ce qui fait que le studio ne donnait pas beaucoup d’espoir. Mais bon, il faut savoir donner une chance à certains projets afin de voir si le studio progresse et c’est le cas ici. En effet, Tous en scène a été une très belle surprise à découvrir, alors sa suite allait forcément apporter un certain intérêt. Mais que vaut réellement cette suite maintenant qu’elle est sortie ? Et bien, malgré quelques petits soucis sont il faut reparler, il faut admettre que cette suite est à la hauteur du précédent opus. Cependant il a aussi quelques défauts importants dont il faut parler.



Positif




  • Buster Moon (Damien Ferrette) est un directeur de théâtre et de spectacle qui rêve de grandeur à Hollywood. En le voyant, on se rend compte à quel point sa détermination est grande et que c’est un rêve qu’il aimerait réellement réaliser plus que tout. C’est un personnage assez attachant qu’on comprend en se mettant à sa place et c’est un personnage assez intéressant à suivre par rapport à ce nouveau spectacle pour monsieur Crystal.
    Monsieur Crystal (Damien Bonnard) est le plus grand dénicheur de talent d’Hollywood mais il semble aussi beaucoup profiter de sa fortune et de sa puissance pour faire tout ce qu’il veut à qui il veut. Il peut sembler n’être qu’un homme d’affaires qui ne pense qu’à l’argent (ce qu’il est), c’est aussi un personnage qui peut s’avérer extrêmement dangereux. Il est difficile mais mieux vaut éviter de s’en faire un ennemi, surtout quand on voit que c’est lui qui fait tourner les spectacles de la ville.
    Johnny (Camille Combal) est un comédien de Buster Moon qui doit s’entraîner au combat et à la danse pour son numéro mais il a beaucoup trop de mal. En effet, avec toute la sévérité de son chorégraphe, on peut comprendre pourquoi Johnny a autant de mal à réussir ses chorégraphies. Ici, Johnny va devoir apprendre à se surpasser afin de donner le meilleur de lui-même (surtout que chanter et faire une chorégraphie en même temps demande pas mal d’entraînement). C’est un des personnages les plus attachants de ce long-métrage et un de ceux qu’on a le plus envie de voir réussir.
    Rosita (Jenifer) a obtenu le premier rôle du spectacle pour la première fois de sa vie. Le problème, c’est qu’elle a le vertige et qu’elle n’arrive pas à exécuter le passage le plus difficile du spectacle. Ça fait de la peine de la voir dans cet état quand on sait tout le talent qu’elle a. Mais elle va devoir surmonter sa peur pour que le spectacle fonctionne.
    Meena (Chloé Renaud) est une éléphante très timide qui doit jouer une scène d’amour avec un homme qu’elle n’apprécie pas alors qu’elle n’a jamais eu de petit-mai dans sa vie. On peut comprendre qu’elle ait autant de mal à jouer ce numéro, surtout avec son coté timide qui la rend plus attachante. Mais bon, la voir essayer de trouver un moyen pour réussir à jouer sa scène d’amour est une bonne idée.
    Porsha Crystal (Lola Dubini) est la fille de monsieur Crystal. C’est une fille très cruche qui ne sait pas faire grand-chose dans sa vie mais qui semble avoir un don pour le chant. Le problème, c’est qu’elle ne sait que chanter, elle ne sait pas jouer correctement un rôle important. Elle peut sembler détestable au début mais, c’est normal, elle agit comme la fille pourri-gâtée qu’elle est censée être avec un père qui ne fait pas attention à elle et lui offre tout ce qu’elle veut (d’où certains caprices compréhensibles à certains moments). Enfin, malgré ça, c’est quand même un personnage qui peut surprendre quand on lui offre sa chance, elle n’est pas si insupportable qu’elle en a l’air quand elle s’investit.
    Nooshy (Fatou Kaba) est une danseuse clandestine qui fait beaucoup de chorégraphies dans la rue afin de pouvoir vivre. C’est une femme avec du caractère mais un bien meilleur professeur pour Johnny que l’autre babouin. Le fait qu’elle accepte d’aider Johnny, au point qu’une véritable amitié naisse entre eux deux, est la rend assez attachante et intéressante à suivre. Le seul regret, c’est qu’on a pas de réel développement pour ce personnage ici, alors qu’il y avait des idées intéressantes quand on voit certaines scènes. Mais bon, mieux vaut elle que la souris détestable du premier opus (malgré que j’adore Vincent Ropion).
    Clay Callowey (Gérard Lanvin) est un chanteur très réputé qui n’a plus chanté ses chansons depuis des années et qui vit seul et isolé du monde afin que personne ne le retrouve. Il a perdu une personne importante pour lui, une personne très liée à ses chansons, on comprend pourquoi il n’arrive plus à les chanter quand on apprend à le connaître. Honnêtement, c’est un personnage très bien développé ici.
    Ash (Elodie Martelet) est une chanteuse de rock adorée par beaucoup de monde mais qui ne se sent pas assez respectée par certaines personnes, c’est pour ça qu’elle ne se laisse pas faire. Ici, elle a un développement intéressant par rapport à Clay Calloway qu’elle a toujours admirer plus que tout, surtout qu’elle est une des mieux placées pour le comprendre vu qu’elle a aussi perdu l’homme qu’elle aimait (même si lui, c’était un égoïste qui ne la méritait pas et non une personne adorable toujours présente pour son mari). Ash est un des personnages qui a le moins de développement dans ce long-métrage mais elle en a quand même un petit tout en restant fidèle à elle-même.
    Gunter (Laurent Gerra) est un cochon qui fait partie de la troupe de théâtre et qui est d’une assez grande aide dans cette suite. Là où le premier opus s’était contenté d’en faire uniquement un comic-relief, ici, Gunter a enfin un vrai rôle dans l’histoire. Il va même jusqu’à faire un peu moins de blagues, ce qui est une bonne chose. Après, il n’a pas un grand développement dans ce long-métrage mais il a su se rendre utile pour aider ses camarades dans ce spectacle.
    Madame Crawly (Pierre Coffin) est l’assistant de Buster Moon et, malgré qu’elle soit vieille, elle se donne à fond pour l’aider lui et son spectacle. De plus, qu’est ce qu’elle est drôle. Chaque interaction avec elle arrive à nous faire sourire et/ou rire, elle a un quelque chose qui fait que ça marche toujours.


  • Malgré les conseils de la dénicheuse de talent, Buster Moon décide d’emmener sa troupe à Hollywood afin de produire le meilleur spectacle de sa vie pour monsieur Crystal. Cependant, ce spectacle va s’avérer beaucoup plus difficile que prévu… C’est une histoire assez intéressante à suivre pour se demander comment ils vont s’y prendre pour s’en sortir avec ce spectacle, que ce soit avec certaines promesses ou pour surpasser leurs peurs.


  • Le long-métrage démarre par la découverte de nos anciens personnages qui font un spectacle sur Alice au pays des merveilles devant une dénicheuse de talent qui dit à Buster Moon qu’ils n’ont pas le niveau. C’est une introduction intéressante à découvrir pour nous donner envie d’en savoir plus sur comment ça va se passer maintenant que Buster Moon a entendu ça alors qu’il est déterminé à monter son spectacle à Hollywood.


  • En terme de symbolisme, il y a des éléments assez intéressants. Que ce soit ce que représente ce fameux spectacle pour Buster Moon, le vertige pour Rosita, le chorégraphe de Johnny pour lui, Clay Calloway pour Ash ou encore la femme sur les tableaux pour lui-même. En tout cas, le symbolisme est assez léger mais il est présent dans ce long-métrage.


  • On ne va pas dire que l’émotion de ce long-métrage est exceptionnel mais, il faut admettre qu’elle ne laisse pas indifférent. Que ce soit les scènes avec Calloway ou le spectacle qui fait ressentir un petit quelque chose, on sent que l’émotion a été un peu travaillé dans ce long-métrage, même si ce n’est pas le plus important ici.


  • Les références ne sont pas forcement discrètes mais elles restent assez sympathiques. Par exemple, le fait que le spectacle de Buster Moon au début soit sur Alice au pays des merveilles n’est sûrement pas pris au hasard, on peut le voir comme la représentation de Buster Moon par rapport à Hollywood.


  • En terme de décors, ils s’en sont bien sortis, surtout pour ceux d’Hollywood. Fini les petits espaces d’une ville charmante et place aux très grand espaces avec beaucoup de lumière et de luxe. Franchement, on voit bien que les décors ont été travaillés comme il se doit.


  • En terme de mise en scène, ce long-métrage propose réellement quelque chose d’intéressant. En effet, chaque scène à une mise en scène assez bien travaillée qui réussit à nous faire comprendre ce qui se passe tout en renforçant la tension pour certains personnages.


  • En terme de costumes, les personnages ont toujours leurs beaux costumes qui les définissent bien ou les nouveaux personnages qui sont aussi bien définis par leurs costumes, ce sont des costumes qui leur correspondent assez bien.


  • A première vue, on pourrait se dire qu’il n’y a pas de tension dans ce long-métrage. Mais, à partir d’un certain moment, la tension est réellement présente et on finit par avoir peur pour les personnages, surtout Buster Moon.


  • En terme de musiques, malgré que ce ne soit pratiquement que du copyright, il faut admettre que les chansons ont été bien choisies aux bons moments et qu’elles fonctionnent assez bien en fonction des personnages.


  • Malgré que certaines choses soient très prévisibles, il faut admettre que d’autres éléments sont assez surprenants. Surtout la fin du long-métrage qui ne se finit pas comme on pourrait le croire.


  • La fin de ce long-métrage est bien choisi pour ce long-métrage après tout ce que Buster Moon et sa troupe ont traversé. On peut dire qu’ils ont mérité cette fin tout en ayant évolué avec tout ça.


  • Il y a des évolutions assez intéressantes à découvrir dans ce long-métrage. Chaque personnage de ce long-métrage a un développement intéressant par rapport à ce fameux spectacle.


  • L’animation est d’assez bonne qualité. Ce n’est pas la plus belle animation du monde mais on voit bien qu’elle a été travaillée comme il se doit, plus que dans le premier opus.




Négatif




  • Concernant la VF, c’est étrange. Non pas que les personnes derrière les voix sont mauvaises (quoique, ça dépend des rôles) mais pourquoi ne pas avoir pris des comédiens de doublage formés au métier ? Au pire, donner un ou deux petits rôles à des personnalités de ce genre, pourquoi pas, et il arrive qu’on soit surpris par la performance de certains (comme Franck Dubosc en Marin dans Le monde de Nemo). Mais ici, le casting VF n’est pas forcement le mieux choisi pour les personnages, même si on sent qu’ils essayent de s’investir.


  • Tiens tiens tiens, le coup de Buster Moon qui utilise le mensonge pour parvenir à ses fins et dont on est persuadé qu’il va se faire démasquer, mais c’est le même schéma scénaristique que le premier opus. C’est un détail mais, en dehors du niveau de danger que représente monsieur Crystal, le développement des personnages et les nouveaux personnages, Buster Moon a le même schéma scénaristique que dans le premier opus. Même si ce n’est pas grave, ça aurait été intéressant d’avoir un schéma scénaristique un petit peu différent.


  • Peut-être que c’est à cause de la bande-annonce mais il y a pas mal d’éléments de ce long-métrage qui étaient prévisibles. Que ce soit Johnny entraîné par Nooshy, Rosita qui va surmonter sa peur du vide, Porsha qui va jouer un rôle secondaire mais qu’elle va aimer dans le spectacle, Clay Callowey qui va venir au concert… Ce long-métrage a eu pas mal d’éléments prévisibles, ce qui est un peu regrettable (peut-être à cause de la bande-annonce).


  • Malgré que l’humour soit de bonne qualité, on sent que certaines petites blagues étaient dispensables. En effet, si on prend la blague de la poule qui se déguisait en girafe après que Buster Moon et sa troupe se soit infiltré pour passer les auditions, on a l’exemple d’une bonne blague mais d’une blague dispensable aussi.


  • Les chansons et musiques sont sympathiques mais ce sont surtout des morceaux en copyright. Et même si ces chansons sont utilisées aux bons moments avec les bons personnages, ça reste regrettable qu’il y ait peu de chansons originales dans ce long-métrage.



!!! PARTIE SPOIL !!!


Le chorégraphe de Johnny semble avoir une certaine haine pour lui, sans qu’on nous explique le pourquoi par contre. A aucun moment, on ne nous dit pourquoi il en veut autant à Johnny, au point de prendre le costume et de l’affronter sur scène quand même. Bon, en soi, ce n’est pas grave parce qu’on peut imaginer que c’est parce qu’il voit Johnny comme un voyou et qu’il n’a pas sa place ici (il est le fils d’un ancien gangster pour rappel). Mais bon, ça aurait été bien de l’expliquer pour les enfants qui iront voir ce long-métrage, juste pour qu’ils comprennent bien.


Quand Clay dit qu’il ne veut pas être retrouvé, on voit qu’il ne lésine pas sur les moyens pour les faire fuir. Il ne va pas jusqu’à tuer les personnes qu’il veut retrouver mais il y a quand même de quoi avoir peur en se mettant à la place de Mlle Crawley. C’est un détail mais ça montre sa détermination à vouloir rester seul chez lui sans que personne ne vienne le chercher.


Voir Porsha exagérer la réalité en disant qu’elle a été renvoyée alors que Buster Moon a juste dit qu’il voulait lui donner un rôle moins important est assez logique. Rappelons que Porsha est une gamine pourri-gâtée qui n’écoute pas grand-chose, c’est donc logique de voir qu’elle exagère la réalité.


Voir Meena avoir un coup de foudre pour un glacier est assez mignon. Et puis, vu comment agit son partenaire, ce n’est pas étonnant qu’elle imagine son glacier à la place de son partenaire lors du numéro.


Dans ce long-métrage, on revoit le père de Johnny et sa bande qui sont devenus une agence de gardes du corps pour protéger le spectacle, c’est sympa comme référence.


Au final, c’est une suite très travaillée qui réussit à être au même niveau que le premier opus. Nous sommes face à une très agréable surprise à découvrir au cinéma, surtout si vous avez des enfants. On a une bonne mise en scène, des personnages bien développés, une histoire intéressante, du symbolisme travaillé et une émotion qui fonctionne un peu. Après, il est vrai que l’histoire est déjà-vu par rapport au premier opus, que la VF est discutable et que certaines choses sont prévisibles. Malgré ses défauts, ça reste un long-métrage travaillé qui vaut la peine d’être vu, surtout si vous aviez apprécié le premier. Pour ma part, j’ai passé un très bon moment devant ce long-métrage et je ne regrette rien. J’irai même jusqu’à dire que j’ai une légère préférence pour celui-ci vu qu’on a plus le personnage insupportable de la souris. Mais bon, cette suite est conseillée pour tous ceux qui ont aimé le premier opus, ils passeront sûrement un bon moment.

FloYuki
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le 3 janv. 2022

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