
Alors que son théâtre se ringardise, un koala décide de lancer un grand concours de chant. Sauf que, suite à une faute de frappe, la récompense passe de 1 000 à 100 000 dollars. Du coup, des dizaines d'animaux viennent au casting.
★★☆☆
L'idée de faire un film d'animation autour d'un concours de chant aurait été géniale si elle n'était pas survenue 15 ans trop tard alors que la plupart des télé-crochets musicaux se ringardisent. Et malheureusement, ce point de départ semble avoir été la seule idée potable lorsque les scénaristes ont du se mettre au boulot. Clairement, on retrouve le même souci que sur Comme des Bêtes du même studio. On part d'une idée forte mais pauvre en enjeux et le scénario est paresseusement brodé autour, sans éviter une tonne de lieux communs et de personnages déjà vus ailleurs. Seuls le koala et le gorille parviennent éventuellement à tirer leur épingle du jeu.
Ainsi, la première heure est une succession de saynètes qui posent les personnages dans leur vie et pendant le concours. Certains gags peuvent amuser mais on déplore surtout un manque de rythme (ce qui est un comble pour un tel film) et de surprise. Suite à un événement, pour le coup inattendu, le récit décolle un peu sur la dernière demie-heure et quelques beaux moments (musicaux, pour la plupart) font enfin leur apparition. Mais la sensation de déjà-vu reste bien imprégnée.
La bande-son est sympa. On enchaîne les tubes FM grand public, surtout orientés pop. Et allez qu'on se mange encore une fois du Call Me Maybe ou Fireworks. Et évidemment l'incontournable Hallelujah de Jeff Buckley qu'on nous ressort dès qu'il faut de l'émotion. Une vraie play-list à la The Voice. Mais il faut noter quelques choix musicaux plus étonnants tels que Bamboleo des Gipsy Kings (meilleure scène du film), Take Five de Dave Brubeck ou encore Carry that Weight des Beatles, intelligemment utilisé.
Tous en Scène n'est pas un mauvais film mais il passe à côté de son sujet et peine à traiter les trop nombreux personnages qu'il présente. Il lui manque le supplément d'âme qu'on attend aujourd'hui dans ce genre de production.
- Si vous avez manqué le début
Un koala nous raconte pourquoi il aime tant le théâtre. Expédiée en deux minutes, ce flashback est suivi d'une présentation clipesque et bâclée des différents futurs protagonistes. Et on enchaîne les clichés : la mère de famille débordée, l'ado complexée et timide, l'ado rebelle et gothique, le crooner à l'arnaque facile, le gros moche complètement décalé et le jeune qui doit chanter en cachette pour éviter la colère de son gangster de père.