Intrinsèquement le film n'a rien de la nullité dont certains l'affublent, mais c'est un remake, et il souffre de la comparaison avec l'original, et là ça ne va plus du tout. Le film d'Hardy en 1971 avait un fond, celui de de nous expliquer que toutes les croyances religieuses se valent dans leur absurdités. Dans le film de Labute, cet élément a complètement disparu ! Le film d'Hardy avait un ton résolument paillard et érotique (on se souvient de la fabuleuse danse de Britt Ekland), cela aussi disparu. Idem pour les jolies chansons d'inspirations celtiques. Le film édulcore donc tout ce qui faisait l'essence même du propos de son prédécesseur. Le film devient donc une simple enquête policière, alors que cet aspect n'était d'un prétexte dans le film de 1971. Tout n'est pourtant pas à jeter, quoiqu'on en dise Cage n'a rien de ridicule, l'idée d'y insérer en filigrane une critique du féminisme radical et à ce propos voir Cage boxer quelques camionneuses est même réjouissant. Et puis il y a la fin, rendons grâce à Labute de ne pas avoir trahi le beau final de son modèle et même de l'avoir renforcé quand on sait à qui appartient la main qui allume le feu ! N'empêche qu'il restera un mystère : Où Nicolas Cage a-t-il trouvé son vélo ?