Deux enfants font un documentaire sur leurs grands-parents qu'ils n'ont jamais vu, et leurs grands-parents sont chelous. « On vieillit mes chéris, on a des problèmes de vieilles personnes. »
The Visit me laisse pensif.
C'est un «found footage» (avec des guillemets) plutôt bien fait, en parti mis en scène (parce que les enfants réalisent un film) avec des moment plus ou moins angoissants ou étranges qui ne semblent fait que pour créer une bande d'annonce racoleuse et un jump scare inutile.
C'est aussi un film sur une peur très enfantine : peut-on faire confiance aux adultes qui nous entoure ? Et quoi de mieux qu'une caméra pour nous faire partager leur point de vu sur les choses ? De ce côté là il est plutôt intelligent, allant jusqu'à nous faire rapidement comprendre qu'il y a beaucoup plus de choses filmées que ce qui nous est montré car les personnages ont la main sur le montage.
Car à la fin du premier tiers, avec toutes ces informations, The Visit est un "film d'horreur" conscient qu'il est un film d'horreur, avec une sélection des informations qu'il accepte de délivrer.
En dehors de ce côté un peu méta, il y a hélas peu à se mettre sous la dent. Quelques scènes sont intéressantes (la partie de cache-cache sous la maison, par exemple, dans son esthétique presque japonaise), les scènes angoissantes ne le sont pas vraiment et le twist (parce que c'est Shyamalan), s'il a le mérite de trancher, ne fait qu'éliminer une hypothèse plus intéressante, mais peut-être moins visible par des enfants.
C'est peut-être ça, The Visit, un film d'horreur pour enfants.