The Suicide Squad par Jonathan TJo

Si l'on retient quelque chose de la précédente itération de l'équipe méconnue de DC Comics, alors menée par David Ayer, c'est qu'il a été un parfait exemple de la façon très controversée des studios quant à chapeauter et mener un projet tout en écrasant son réalisateur. David Ayer, qui disait à la sortie qu'il s'agissait bien de son film, jure depuis par tous les dieux que son film a été balafré et réclame sa mouture à la manière du Justice League de Zack Snyder.

Les producteurs semblent avoir compris la leçon et offre ici un terrain de jeu (presque) sans limite à un réalisateur repêché de chez leurs concurrents. Et James Gunn s'en donne à coeur joie, libéré des chaînes que peuvent représenter des personnages plus conventionnels et, attendus et respectés. Avec les inconnus de la Suicide Squad, personne ne pleurera si l'un est charcuté, décapité et j'en passe.

Sur le papier et sur l'ambiance, ça marche. Le réalisateur nous offre du beau spectacle avec une technique assez chouette et nous embarque avec lui dans ses délires gores et sanguignolants.

Mais passé ça il ne reste malheureusement pas grand chose à apprécier d'un film où les personnages sont réduits à de la chair à canon et dont le scénario part dans tous les sens sans nous offrir quelque chose de vraiment cohérent.

Eu grand délire, du beau spectacle, beaucoup d'humour et de gore.
Pas un mauvais moment, mais il restera sans doute oubliable.