Enfin un bon film Suicide Squad en live ! Un film sympathique qui nous fait oublier le film de 2016.

Ma vidéo critique sur The Suicide Squad

Quand on entend les mots Suicide Squad, certains pensent au bon avec Batman: Assaut sur Arkham qui a su mettre en scène une bonne Suicide Squad ou à Suicide Squad: Hell to Pay qui était un long-métrage pas trop mal sur cette équipe de criminels au service d'Amanda Waller. Mais en vérité, quand on parle de la Suicide Squad, beaucoup pensent à la version de 2016 qui est un long-métrage que beaucoup souhaitent oublier (moi y compris). En 2021, un nouveau long-métrage sur la Suicide Squad revient avec James Gunn aux commandes qui avait réalisé les deux films Les Gardiens de la Galaxie. En entendant ça, on avait de quoi être confiant avec James Gunn aux commandes mais aussi méfiant à cause de la production Warner et leur envie de faire un MCU bis comme avec les précédents long-métrages de leur univers. Finalement, que vaut-réellement ce long-métrage sur la Suicide Squad? Il aura fallu attendre cinq ans mais on a ENFIN un long-métrage réussi en live avec la Suicide Squad. Après, le long-métrage n'est pas parfait mais il réussit à apporter un long-métrage travaillé qui se démarque tout en étant de bonne qualité.

Positif

• Robert DuBois / Bloodsport (Idris Elba) est un tireur d'élite désigné contre sa volonté en tant que chef de la Suicide Squad. Malgré qu'il soit assez égoïste et qu'il ne s'entende pas beaucoup avec certains membres de son équipe, il reste un personnage travaillé et un bon leader qui sait comment bien faire les choses. Et puis, il a beau faire le sans-coeur avec sa fille, on sent qu'il tient à elle. Alors oui, il fait plus penser à Deadshot qu'à Bloodsport mais sa technologie le démarque de Deadshot. En plus, on voit bien que ce long-métrage avait pour but de nous mettre des personnages peu connus de l'univers de DC (à une exception près) et Bloodsport était un bon choix (tout comme les autres membres d'ailleurs. Si on devait le résumer, on peut dire que c'est un bien meilleur Deadshot car plus assumé dans ses crimes, ne s'approprie pas tout le temps la caméra sur lui et a une technologie intéressante avec ses armes. Mais malgré ça, n'oubliez pas que ce n'est pas Deadshot que vous voyez là mais Bloodsport.
  Tyla DuBois (Storm Reid) est une adolescente qui accumule les vols et les crimes malgré qu'elle se fasse attrapée et qu'elle soit en famille d'accueil. C'est une petite fille qui peut sembler détestable dans son comportement mais c'est compréhensible vu que son père ne semble pas l'apprécier. Et malgré ça, elle est une bonne motivation pour que Bloodsport rejoigne la Suicide Squad.
  Harleen Quinzel / Harley Quinn (Margot Robbie) est une prisonnière de Corto Maltese qui a survécu à la tuerie de l'équipe et dont le général essaye de lui soutirer des informations. Harley Quinn est résistante, folle et déterminée lorsqu'elle veut quelque chose. On a enfin eu une vraie Harley Quinn au cinéma (même si ce n'est pas totalement le même personnage et que la version Birds of Prey faisait plus Deadpool qu'Harley Quinn). Ici, on a vraiment une folle dangereuse qui peut facilement changer d'avis et qui est assez imprévisible dans ce qu'elle va faire à cause de sa folie. Et puis, quand on connaît son passé avec le Joker, on comprend encore mieux pourquoi elle agit ainsi.
  Peacemaker (John Cena) est un fervant partisan de la paix et il est prêt à tout pour la préserver. Il se fait passer pour un héros mais il sait qu'il faut faire des sacrifices pour sauver le monde et préserver la paix. Honnêtement, il est un peu détestable dans ses manières de héros mais on peut comprendre ses choix et ses actions en se mettant à sa place. De plus, sa rivalité avec Bloodsport en fait un personnage un peu plus travaillé mais on reviendra sur ce point plus tard.
  Le colonel Rick Flag (Joel Kinnaman) était le chef de la première équipe de la Suicide Squad, il est un des rares survivants de l'équipe à avoir réussi à fuir et à trouver de l'aide avant de rejoindre la véritable Suicide Squad. Il a une notion de justice qui se sent malgré qu'il ne semble pas avoir de pouvoirs mais il semble aussi être un bon chef quand c'est nécessaire. Et puis, il est probablement le membre de la Suicide Squad avec le plus de cœur, ce qui fonctionne plutôt bien.
  Cleo Cazo / Ratcatcher II (Daniela Melchior) est une mutante capable de contrôler les rats grâce à un sceptre spécial. On voit qu'elle a un profond sommeil mais on comprend pourquoi elle apprécie autant les rats quand on apprend à connaître son passé.
  Abner Krill / Polka-Dot Man (David Dastmalchian) est un mutant malade qui a subi des expériences de sa mère pour devenir tel qu'il est aujourd'hui, à cracher et lancer des pastilles multicolores mais dangereuses. On pensait qu'il serait un boulet mais pas tant que ça en vérité. Au contraire, il arrive à se rendre utile quand c'est nécessaire tout en étant plus fort qu'on pourrait le croire. Et puis, quand on voit que son pouvoir a des conséquences aussi horribles, on arrive à avoir un peu de peine pour lui (même si il faut plus pitié qu'autre chose au début mais c'était voulu).
  Nanaue / King Shark (Steve Agee pour la capture de mouvement / Sylvester Stallone pour la voix) est une créature étrange qui adore se nourrir des corps d'humains afin de survivre. On pourrait croire que ce n'est qu'une brute sans cervelle, ce qui est un peu le cas, mais il arrive à avoir un ou deux moments qui le rendent assez attachant pour les spectateurs. Et malgré sa naïveté et son envie de toujours manger (comme un enfant), il reste un personnage qui assume de manger les gens pour survivre. Par contre, il y a un détail sur lequel nous reviendrons avec lui plus tard dans cette critique.
  Amanda Waller (Viola Davis) est une femme d'autorité qui contrôle tous les membres de la Suicide Squad ainsi que leurs faits et gestes. C'est une femme très déterminée et qui assume d'employer des méthodes aussi cruelles pour recruter des membres et obtenir ce qu'elle veut.




• Le général Mateo Suarez (Joaquin Cosio) est le général du pays où il est devenu président depuis la mort de son prédécesseur. Il veut se servir de l'expérience qu'il cache dans les laboratoires des penseurs afin de s'emparer du monde. Un méchant un peu trop classique mais qui fonctionne bien, surtout dans sa quête du pouvoir.
  Le penseur (Peter Capaldi) est un être étrange qui travaille pour le général Mateo Suarez et qui étudie la créature depuis des années, quitte à la faire souffrir. C'est un chercheur assez cruel et sûr de lui mais dont on comprend la peur envers la créature qu'il garde, surtout quand on sait ce qu'il lui a fait. Un méchant assez petit mais qui a son petit rôle à jouer dans tout ça.
  Starro est une créature capturée et torturée par le Penseur depuis toutes ces années. Elle rêve de s'échapper et de prendre sa revanche sur lui et sur le monde en s'emparant de tous les êtres humains qui y vivent afin de devenir plus forte. C'est une créature qui a des pouvoirs plus dangereux qu'on pourrait le croire, tout en offrant un ennemi plus dangereux qu'on pourrait le croire (et pas que par la taille).




• Un des meilleurs points de ce long-métrage, c'est qu'on a réellement une Suicide Squad sans limite. Là où on sentait que le film de 2016 devait obéir à un cahier des charges pour ressembler à un film MCU mais en un peu plus vulgaire sans se soucier du développement des personnages, là c'est le contraire. Avec cette nouvelle Suicide Squad, nous avons de vrais criminels assumés qui n'hésitent pas à tuer pour réussir, même quand ils voient qu'ils ont tué les mauvaises personnes. Et c'est ça la Suicide Squad de base, c'est une équipe de criminels qui tuent sans hésitation et sans remord. Vous l'aurez compris, le fait que James Gunn ait fait un film avec une totale liberté rend cette Suicide Squad beaucoup plus réussie.




• Le long-métrage démarre par la découverte d'un nouveau criminel en prison (un certain Savant) qui tue un oiseau en jouant à la balle et qui se retrouve obligé de rejoindre la Suicide Squad composée d'une nouvelle équipe avant que ça ne dégénère. C'est une bonne introduction qui nous donne le niveau de danger de la mission et nous donne envie d'en savoir plus sur la suite de l'histoire maintenant que cette équipe a, pratiquement, été décimée.




• La rivalité entre Bloodsport et Peacemaker fonctionnent assez bien. Les deux ont une autorité de chef et, malgré que ce soit Bloodsport qui ait été choisi être le chef de la Suicide Squad, Peacemaker essaye souvent de prouver sa supériorité à lui (sûrement guidé par sa fierté et sa manière de dire qu'il pense toujours à la paix). En tout cas, cette rivalité fonctionne assez bien dans ce long-métrage.




• Les évolutions de ce long-métrage sont intéressantes, surtout qu'on parle de tous les membres de la Suicide Squad (sauf Harley Quinn peut-être). Bloodsport et Ratcatcheur apprennent à devenir un peu plus ouvert aux autres et Polka Dot-Man apprend à être un peu moins coincé. Ce sont des évolutions simples mais qui fonctionnent, surtout pour Bloodsport qui est celui qui en avait le plus besoin.




• Amanda Waller veut détruire le projet Starfish dirigé par le Penseur sur l'Île de Corto-Maltese. Pour ça, elle décide de faire appel à la Suicide Squad composée de nouveaux membres. Cependant, cette mission va s'avérer être beaucoup plus difficile que prévu pour nos membres, réussiront-ils leur mission ? C'est une histoire classique mais une histoire qui colle avec la Suicide Squad.




• Les costumes ne sont pas exceptionnels mais ils sont plutôt bien travaillés. Que ce soient les tenues de la Suicide Squad, celles du Penseur ou des différents personnages qu'on croise dans ce long-métrage, on sent que les costumes ont été travaillés comme il se doit. Au passage, Harley Quinn est superbe dans ses tenues, surtout dans sa robe rouge qui lui va très bien.




• Il y a quelques éléments de symbolisme qui fonctionnent bien. Par exemple, on a ce que représente le projet Starship pour le Penseur, ce que représente Ratcatcher pour Bloodsport, les rats pour Ratcatcher ou même la paix pour Peacemaker (qui est sa raison de vivre). Bref, le symbolisme de ce long-métrage est assez efficace dans ce long-métrage.




• Quelques relations se créaient dans ce long-métrage entre plusieurs membres de la Suicide Squad, surtout entre Ratcatcher et Bloodsport. Une espèce de relation père-fille se créait entre les deux et développe les personnages petit à petit. En tout cas, on peut dire que les relations entre les différents membres de la Suicide Squad marche plutôt bien.




• La mise en scène de ce long-métrage est très travaillée et ça se voit. En effet, on sent que James Gunn a véritable travaillé sa mise en scène dans ce long-métrage, les scènes d'action sont assez belles sur la mise en scène et celle-ci arrive à nous raconter ce qui se passe sans qu'on ait besoin de dialogue pour nous expliquer ce qui se passe.




• Que dire des musiques ? Elles sont assez qualitatives dans ce long-métrage. Chaque musique s'écoute plutôt bien tout en collant assez bien à ce qui se passe à l'image. On ne va pas dire qu'elles sont parfaites mais on voit que les musiques ont bien été choisies pour ce long-métrage en fonction de ce qui se passe.




• Il y a de l'inattendu qui fonctionne assez bien. Par exemple, dès qu'on voit le début du long-métrage, on est surpris et on se demande comment ça va se passer pour la Suicide Squad pendant cette mission. En tout cas, on peut dire que la majorité des éléments inattendus fonctionnent assez bien ici.




• En terme d'émotion, on ne va pas dire que ce long-métrage nous fait pleurer mais il y a quelques scènes qui ne sont pas insensibles pour les spectateurs. Vous ne serez pas extrêmement touchés par l'émotion de ce long-métrage mais vous ne serez pas insensibles à certaines scènes liées à certains personnages.




• Ici, on a une tension réellement efficace. En effet, la tension de ce long-métrage est réellement travaillée et arrive à nous faire peur pour tous les personnages de ce long-métrage. Certaines morts sont inattendues d'ailleurs. En tout cas, on peut dire qu'on croit réellement à la tension dans ce long-métrage.




• Concernant l'univers, on peut dire qu'il s'étend un peu plus avec les nouveaux personnages et les nouvelles menaces qu'on y aperçoit. Ce long-métrage est l'occasion de découvrir beaucoup de personnages oubliés de l'univers de DC, ce qui est un bon point pour enrichir à l'univers sans trop en donner.




• Les décors de ce long-métrage sont assez jolis. En effet, les décors sont travaillés tout en offrant des lieux très travaillés, surtout quand certains bâtiments se font détruire. D'ailleurs, les décors du laboratoire sont les décors les plus réussis de ce long-métrage.




• Les scènes d'action sont plutôt réussies dans la narration mais aussi dans la mise en scène. Même si certaines scènes sont un peu surcuttées, ça reste une action assez bien travaillée dans l'ensemble du long-métrage.




• La fin de ce long-métrage est assez convaincante. En effet, cette fin est une fin méritée pour les membres restants de la Suicide Squad mais c'est aussi une fin qui fait plaisir à voir après tout ce qu'ils ont traversé.




• En terme d'effets spéciaux, on peut voir qu'ils sont d'assez bonne qualité dans ce long-métrage. En effet, les effets spéciaux ne sont pas forcement parfaits mais ils fonctionnent plutôt bien dans ce long-métrage.




• Le jeu d'acteur est assez efficace pour la majorité des acteurs. Ce n'est pas du grand art mais il faut admettre qu'ils se débrouilles, même John Cena qui n'est pas un acteur s'en sort un peu dans son rôle.




• On a quelques références assez sympathiques à d'autres long-métrages dans ce film. C'est un détail mais ce sont des références qui fonctionnent assez bien.




• Certains diront qu'il y a trop de trahisons mais c'est faux. Non seulement il n'y a pas autant de trahisons que ça dans ce long-métrage

Négatif

• On peut revenir sur la petite romance entre Harley Quinn et Silvio Luna ? Cette romance n'apporte rien de réellement intéressant, même par rapport au personnage d'Harley Quinn qu'on connaît déjà. Franchement, c'est une romance qu'ils auraient du enlever du scénario et se contenter de la capture d'Harley avec le général Mateo Suarez en président directement. Il y aurait pu avoir quelque chose d'intéressant à raconter si la romance était allée moins vite mais bon...




• Quelques petites longueurs se font sentir dans ce long-métrage, surtout pendant le briefing de mission. Le problème de ces longueurs est qu'elles sont là pour rallonger un peu les scènes avec des blagues, ce qui se fait un petit peu sentir au bout d'un moment. Dont une mini-scène de Polka-Dot Man qui voit le visage de sa mère sur toutes les danseuses du club. Après, certains de ces moments sont drôles mais ça reste des petites longueurs qui se sentent.




• On ne va pas dire que l'humour est totalement réussi, il y a quelques blagues forcées dont on aurait pu se passer comme la fameuse blague d'Harley qui dit qu'elle est en retard parce qu'elle était allée faire caca. En soit ces blagues là sont oubliables (et surtout dans la bande-annonce) mais ça n'empêche pas que l'humour n'est pas toujours réussi dans ce long-métrage.




• Que James Gunn fasse des ralentis n'est pas un problème mais est-ce que ce ralenti de Savant (Michael Rooker) qui remonte sa tête hors de l'eau était réellement nécessaire ? Ça aurait marché pour se moquer d'Aquaman avec sa longue chevelure et en secouant la tête au ralenti, mais ce n'est pas le cas. Après, il y a peu de ralentis réellement abusés.




• Le président Silvio Luna (Juan Diego Botto) est un personnage qui n'a pas servi à grand chose. On a déjà parlé de sa relation avec Harley Quinn mais le personnage en lui-même n'était pas réellement utile. Encore une fois, il aurait fallu que le général Mateo Suarez soit directement le président de Corto Maltese pour que ça marche mieux.




• Une des plus grosses craintes de ce long-métrage est confirmé, King Shark est bien le Groot de la Suicide Squad, ce qui est regrettable. Le personnage a ses moments touchants et drôles mais on a vraiment l'impression de voir le Groot du groupe quand on le voit, alors qu'il aurait fallu qu'il soit résumé à autre chose qu'à un Groot bis.




• La première scène post-générique (qui est censée être la fin mais on va dire que c'est la première scène post-générique) est une scène qui n'apporte rien de très intéressant. Autant la deuxième est une scène surprenante et très réussie, autant la première est assez inutile (PARTIE SPOIL pour plus de détails).




• Certains moments sont un petit peu surcuttés, ce qui est dommage. Ce n'est pas un gros défaut en soit mais on voit que certains moments sont un petit peu trop cuttés malgré que la mise en scène soit bien travaillée.

Au final, James Gunn nous a enfin offert une bonne version de Suicide Squad qu'on attendait, au point de nous faire oublier le film de 2016. Peut-être que c'est lié au fait que James Gunn a eu beaucoup plus de libertés pour faire son film alors que David Ayer n'en a pas eu mais, dans tous les cas, on peut dire que James Gunn a réussi son coup. On a une mise en scène travaillée, aucune limite pour la Suicide Squad, des personnages assez bien développés, de l'action travaillée et une histoire simple mais qui correspond mieux à la Suicide Squad. Après, il est vrai que certaines blagues font un peu MCU, que la romance d'Harley avec le président Silvio Luna ne sert à rien (tout comme le personnage) et que King Shark est le Groot de l'équipe. Malgré tout ça, ce long-métrage a réussi à nous offrir la Suicide Squad qu'on attendait depuis tout ce temps. Et même si ce long-métrage n'est pas meilleur que Les Gardiens de la Galaxie vol 1 et 2, ça reste un long-métrage fort sympathique à découvrir et qui apporte une petite flamme d'espoir pour l'avenir de DC (en espérant qu'ils ne retournent pas trop dans un univers proche du MCU bis avec leurs futurs long-métrages).