La beauté est dans les yeux de celui qui regarde

J’ai adoré ce film.


D’abord, pour son esthétique. Tout sauf futile, il est même marquant dans une œuvre où la beauté est primordiale. Il regorge d’idées de mise en scène intéressantes. Même pour des plans qui paraissent simples : on plonge dans un décor au fond blanc qui occupe la totalité de l’image. Outre l’aspect symbolique de cette scène où la virginité de l’adolescente est représentée, Refn nous fait basculer dans son univers.


La musique est en parfaite symbiose avec l’esthétique, surtout lors de la scène du Night Club. « La danse du démon » accompagne l’effet stroboscopique pour donner l’illusion d’entrer dans un autre monde, celui de satan, justement.


Il sait où puiser ses influences, notamment chez Kubrick, avec la référence REDRUM, dans l’histoire et dans la symétrie des plans.


Le thème, la violence du monde de la mode, est passionnant. Ce milieu, représenté comme démoniaque, possède les personnes qui y évoluent. Il donne plein de pistes d’analyse pour son sujet mais n’en développe complètement aucune : il y a une référence à Erzsébet Báthory, qui se baigne dans le sang des vierges pour paraître plus jeune.


Cependant, le film est tellement ancré dans la symbolique que le spectateur est submergé par l’oeil, le triangle, la vie, la mort, la lune... Le récit en est gâché.

AlexandreMoyano
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le 10 mars 2019

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