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le 11 nov. 2023
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Dans une longue scène d’introduction, Fincher décrit le travail de préparation du tueur. Solitude, minutie, seul la voix-off du personnage vient briser le mutisme de la séquence. Le spectateur partage avec le lui le point de vue, l’œil scrutateur à la recherche de sa victime, au travers des plongées et contre-plongées sur les bâtiments et les environs. L’anonymat du tueur (on ne connaîtra jamais son nom) renforce par ailleurs ce lien entre le spectateur et le tueur.
D’une grande force descriptive, elle convoque le cinéma de Melville, mais aussi Hitchcock, le tueur prend peu à peu la forme d’un Jeff Jefferies armé (Fenêtre sur cour). Comme Jeff Costello (Le Samourai), Michael Fassbender commet une erreur qui lui mettra ses commanditaires à dos. Ici il n’est pas question d’être identifié par un témoin mais bien de rater sa cible. La surprise n’est que plus total, tant le tueur semblait maître de la situation.
Mais passé ces vingt premières minutes,The Killer n’arrive jamais plus à surprendre. Prenant le chemin de la vengeance toute tracé, le long-métrage de David Fincher délaisse ses premières références pour rejoindre le sillon de la saga John Wick, mais sans ses qualités scéniques et chorégraphiques.
Si The Killer ressuscite les obsessions de David Fincher pour la société capitaliste, (on commandite un meurtre aussi facilement qu’un mcdonald, on tue aussi vite qu’on se déplace d’un point A à un point B) son esthétique froide et publicitaire, ses allures génériques et recyclées (à l’instar de la société qu’il décrit) le relai à un film secondaire dans la filmographie du réalisateur.
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Créée
le 26 nov. 2023
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