My non chemical romance

The Batman apparaît comme un hybride de plusieurs genres avec des codes de l'horreur, du film d'action mais surtout et principalement du polar.
On retrouve un nouveau Batman obsédé par Batman, on ne voit que très peu Bruce Wayne et le héros lui-même semble l'oublier. Si obsédé qu'il en devient égocentrique et capricieux, on retrouve alors la plus grande qualité du chevalier noir que sont ses défauts.

Certains compare celui-ci à une version Emo insupportable, sûrement dû à cette voix off où Robert nous conte ses déboires de la vie façon journal intime, c'est clairement un point fort du film. J'ai plutôt trouvé insupportable que sa phase Emo se termine au quart du film où son journal intime se ferme et laisse place à des longueurs.
Quant à sa romance avec Catwoman, si vous voulez en faire un Emo faite le jusqu'au bout, une histoire d'amour qui sort de nulle part et qui s'arrête comme si elle valait tout, une relation BATeau CATastrophique. On aurait aimé une vraie romance qui exploite le Batman avec ses sentiments exacerbés ou au contraire une relation à sens unique avec une Catwoman forte et indépendante et qui ne tombe pas in love du premier gars bre-som et musclé sur son passage. Tout ce qu'on a c'est une femme chat qui, disons-le, n'aide pas l'intrigue, n'a pas de bonne réplique, qui déballe seulement son CATalogue de référence au cas où on n'ai pas compris qui elle est. Ses apparitions na valent pas mieux que les caméos de Stan Lee.

Le film est comme promis, sombre, mais sombre comme son costume et pas sombre comme son âme d'Emo. Des scènes sont rendues violentes de par la façon de ne pas les montrer, d'autres deviennent dérangeantes en étant annoncées comme telles par une journaliste, certains aspects de l'histoire sont obscurs en étant rendue justement trop obscur comme cette relation familiale sous-exploitée.
Ce qui aurait mieux fait d'être plus obscurs ce sont les étapes du scénario, on a un schéma qui est plus que clair, un personnage est laissé une demi-heure avant de revenir avec un indice que le spectateur avait déjà compris avant de laisser place à un autre et ainsi de suite. Pour exemple l'énigme d'el rata alada, Batman a posé son Batcerveau ou quoi ? Il trouve toutes les énigmes du sphinx en quelques secondes dans l'église mais celle là c'est pas possible ? C'est une très bonne chose que Batman soit faillible mais la faut pas déconner, même Robin aurait trouvé.

En conclusion, une noirceur plus esthétique que narrative avec des points forts dans les dialogues et l'ambiance avec par exemple cette incroyable scène finale entre le Sphinx et Batman ou le choix musical avec "Something in the way" même si j'aurais aimé l'écouter sans des voix qui se superposent. En revanche, des points faibles pour les relations entre les personnages et le scénario trop bavard.