Tai Chi Zero, ambitieuse trilogie de Kung-Fu réunissant semble-t-il quelques-uns des plus grands noms actuels de la discipline ne sortira malheureusement jamais sur les écrans français de cinéma. Sans être forcément une perte colossale, ça n’en reste pas moins dommage tant ce film restera un jouissif ovni du genre tant il est rempli d’imagination et de références en tous genres.

Comme à l’accoutumer dans les films d’arts martiaux l’histoire est basique. Un homme, doté d’une excroissance sur le haut du crâne qui lui donne des capacités hors norme au combat, doit partir pour le village Chen afin d’y apprendre leur kung-fu ou bien cette excroissance le tuera. Seulement, il découvre vite que personne au village ne veut apprendre le kung-fu à un étranger. Il va alors faire preuve d’une détermination inhabituelle pour que le grand maître des lieux veuille bien lui enseigner son art. Ajoutons à cela une compagnie ferroviaire qui veut que son chemin traverse le village, quel qu’en soit le prix et tous les ingrédients sont réunis pour de beaux numéros et des combats épiques.

C’est là que le film trouve sa particularité, son identité et son énergie qui font que, sans être un chef-d’œuvre, il parvient à nous visser à notre siège d’un enthousiasme communicatif. Cela provient en grande partie des références nombreuses et à priori contradictoires que Stephen Fung a utilisé comme ingrédients. Du côté musical nous avons un mélange de Symphonie Du Nouveau Monde, de western spaghetti et de hard-rock, du côté visuel outre le classique kung-fu magnifiquement chorégraphié, il ajoute des références aux comics et aux jeux vidéos. Il lie le tout avec une bonne dose d’énergie et d’explosivité qui devrait réjouir même les plus indifférents aux arts martiaux tant son film vire parfois au grand n’importe quoi le plus savoureux.

Tigre & Dragon et bien sûr passé par là mais Stephen Fung, à force d’oser et de créer parvient à faire que ce film devienne le sien et à défaut d’avoir signé le film de l’année, il sera parvenu à nous divertir et à regonfler nos batteries pour un bon petit moment.
Jambalaya
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le 1 mai 2013

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