Troisième long-métrage de Jacques Deray, Symphonie pour un massacre succède de quelques mois à Rififi à Tokyo, dans un style très différent, l'amplitude du premier s'opposant à la virtuosité nerveuse du second. Le film frappe par son atmosphère melvillienne avec un Jean Rochefort impressionnant dans le genre tueur au sang marmoréen, très bien accompagné par Auclair, Dauphin, Vanel et la divine Michèle Mercier, au rôle très court, tout de même, dans un film qui ne laisse guère de place à la gent féminine. Lenteur et sens du détail, tout respire ici une belle densité, avec son scénario co-adapté par le trio Deray/Giovanni/Sautet, d'un roman obscur. Il y a évidemment quelques coïncidences un peu faciles dans le récit mais l'ensemble fait vraiment plaisir à voir et incite à penser que la meilleure période de Deray se situe sans nul doute dans les années 60.

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le 27 févr. 2023

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