Potentiel gâché

A chaque fois que ce bon vieux M. Night Shyamalimalan je sais pas quoi sort un film on fait que de dire "oh bah enfin il fait un bon film ça faisait longtemps" et patati et patata. Mais le problème avec ce mec, c'est qu'il sans cesse des hauts et des bas (enfin surtout des bas touss touss After Earth touss), et dans ces films c'est la même chose : que des hauts et des bas... C'est con Jean Michel Jemetdestwistdanstousmesfilms...
Du coup là on part sur une putain d'idée, parce que faut avouer que quand il écrit ses films Monsieur Night (je sais pas comment fait l'appeler ce type son blaze me perturbe je vais faire une lettre à la préfecture c'est un casse couille), et bah il pond des pitchs souvent assez malins, enfin il tente des trucs dans le récit le vendeur de fleur (oui c'est clairement raciste, mais bon c'est la journée des droits de la femme ont peut être gentil avec moi un peu non ?). Le principe c'est que t'as prof Xavier (qui d'ailleurs n'a toujours pas les cheveux qui ont poussé, faudrait que tu contactes Millie Bobby Brown elle pourra te donner des tricks elle doit pas aller chez Tchip coiffure elle je pense) il trimballe dans sa tête 23 personnalités vraiment toutes particulières, avec des goûts différents, des manières de penser différentes ou même des allergies / maladies différentes (sur le principe de "si la personnalité petit A a du diabète, la personnalité B n'en a pas nécessairement, habile), sauf que certaines personnalités légèrement pas nettes prennent régulièrement le dessus et un jour une d'elle kidnappe non pas une, non pas deux, mais trois jeunes pupilles dont askip tout le monde s'en fout vu que ça a pas l'air de trop brusquer la ville que 3 meufs bonnes aient disparu mais passons. Du coup ce scénario est pas trop mauvais, mais comme la fiche allociné l'indique, ce film est aussi un film "fantastique". Et merde. Et ouais vous l'aurez compris le passage "fantastique" fait partir le film totalement en couille, alors que Shyamalan avait tenu 1h30 avec une histoire potable et assez convaincante. Enfin si on ne relève pas les 10 milliards de clichés liés à la captivité des biatchs et sur tout ce qui se passe quand elles essaient de s'enfuir, et bordel tous ces putains de plans gratuits où elles se défroquent super l'image de la femme (en ce superbe 8 mars) les gros plans sur les eins des trois meufs qui oh surprise sont vraiment fraîches comme par hasard ! Et là encore le film alterne entre des hauts et des bas : une idée de base vraiment pas mal, nouvelle et tout (très rare en 2017) mais surplombée d'idée de cassos de merde (pas assez rare en 2017).
On retrouve ce plan (car oui c'est un plan le truc, une marche à suivre de tout le film, un putain d'algorithme !) dans le rythme aussi, qui se balance entre scène assez intenses, genre quand les filles tentent de s'échapper, avec des scènes chiantes où les personnages se causent qu'avec des gros plans de raloufis, putain on a compris qu'il jouait bien McAvoy ! (Je reviendrai sur sa performance d'acteur plus tard... (le mec tease la suite dans ses critiques... teaseception... ok je pars...)), en plus c'est pas Morgan Freeman qui explique l'histoire, zéro intérêt quoi... D'ailleurs en parlant d'explication d'histoire, toute l'intrigue est expliquée par des sous entendus, ce qui est bien pratique parfois, ça évite de filmer tonton Patrick mettant des olives à Bernadette (pour tout Patrick ou Bernadette se sentant offusqué par ces paroles, veuillez vous diriger vers ma secrétaire qui vous prendra en charge. Merci. Et d'ailleurs je profite de cette parenthèse pour vous annoncer que je vais un peu spoiler juste un peu dans la phrase suivante, mais rien de bine méchant, pensez à Bernadette en vacances chez son oncle...), mais tout le délire surnaturel du film, de sa mystérieuse personnalité "bestiale", et bah c'est jamais très clair et du coup quand il va la chercher à la gare et tout, bah je comprend toujours pas pourquoi, et vous me direz c'est juste un détail mais moi ça me perturbe j'en fait des insomnies jusqu'à !
Bon enfin, le gros avantage de ce métrage, c'est ce bon vieux Mr. Tumunus qui nous offre ici une vraie performance d'acteur, où il peut vraiment faire son métier dans les règles de l'art, et les personnalités qu'il joue - même si sur les 23 on a pas toute la palette mais ça nous aurait grave embrouillé de tout voir je pense - sont toutes saisissantes et on sent vraiment qu'il y a plusieurs personnages en un. Bon après les gros plans au bon d'un moment c'est un peut too much, et puis des que ça part avec le délire de la bête c'est un peu ridicule le coup du pseudo Wolverine on lui en veut pas vu que c'est pas son idée mais ça nique un peu tout le truc...
Du coup comme souvent chez Shyamalan, ce film a un énorme potentiel mais il est un peu trop enfoui sous des essais de réalisation ou d'écriture qui niquent un peu tout. Genre comme quand tu fais un dessin stylé et que tu rajoutes un traits qui vient tout niquer. La même. Mais c'est relou parce que le film est assez sympa, mais vraiment sans plus à cause de tous ces petits défauts pas super agréable (je pourrais d'ailleurs encore en citer, mais déjà vous allez croire que j'ai déteste alors qu'il a "couci couça" sur 10). Et puis bordel c'est quoi ce putain de délire de la scène finale gros ?! Genre je m'attendais un twist posé là juste parce qu'il fallait un twist, mais c'est encore plus ridicule ya aucun sens à ce que t'as fait ! Nique.