Mankiewicz m’avait habitué à mieux ; les personnages sont un peu stéréotypés, les dialogues ne sont pas percutants, le film est marqué par l’empreinte d’une psychanalyse balourde (lapsus, complexe d’oedipe, hypnose, etc).
Par contre, l’ambiance du film est fascinante, il aborde l’horreur avec élégance et pudeur, la menace du bistouri de Damoclès plane pendant tout le film, et la mort de Sebastien, présentée au spectateur grâce au monologue final d’Elizabeth Taylor accompagné par des images suggestives, ressemble presque à un passage des Chants de Maldoror. Difficile d'ailleurs de ne pas remarquer l'interprétation magistrale d'Elizabeth Taylor, d'autant que son rôle lui permet d'exprimer pleinement son talent en explorant de nombreux registres émotionnels.