Un making-of du film culte (à défaut d’une analyse fine du dérèglement climatique).

Un demi-siècle après le cultissime Soleil vert (1973) de Richard Fleischer, qu’avons-nous retenu de ce film prémonitoire ? Ce cri d’alerte science-fictionnel décrivait un monde suffocant et apocalyptique qui évoquait un avenir nihiliste fut l’un des tout premier film de Sci-Fi à évoquer non pas, une catastrophe exogène (comme cela était courant à Hollywood entre les années 60 & 70) mais une catastrophe climatique et environnementale causée par l’Homme.


Force est de constater que nous n’avons pas appris de nos erreurs, nous le savons tous pertinemment, puisque tous les gouvernements ferment les yeux depuis des décennies devant les nombreux rapports accablants des scientifiques du monde entier (et notamment ceux du GIEC).


« Ce film parle d’un avenir 50 ans plus tard… et ça y est, on y est, on fonce droit dans le mur »

Jean-Christophe Klotz (Retour à Kigali, une affaire française - 2019) s’intéresse à ce monument de la science-fiction, sorti au cinéma au moment même où les premières alertes liées au réchauffement climatique commençaient à se faire entendre (en pleine contestation liée à la contre-culture). Ce film prophétique nous entraîne en 2022, dans un monde qui court à sa perte (canicules à répétition, famines, inégalités, exodes, émeutes, environnement, …) et en juxtaposant les images du film (50 ans en arrière) aux images d’aujourd’hui, avec l’intervention de scientifiques, climatologues et économistes, nous ne pouvons que constater ce que nous savons déjà, à savoir que nos gouvernements n’ont rien fait et que l’on fonce bel et bien droit dans le mur.


Les propos de Ronald Reagan en 1985 font encore froid dans le dos « Il n’y a pas de limite à la croissance ni au progrès humain, quand hommes et femmes poursuivent librement leurs rêves. »


Soleil vert et alerte rouge - Quand Hollywood sonnait l'alarme (2022) s’annonçait comme étant une analyse fine du dérèglement climatique en regard au film de Richard Fleischer, mais en réalité, c’est surtout un making-of du film avec des anecdotes de tournage (notamment sur les acteurs Charlton Heston & Edward G. Robinson), entrecoupé par de rares incursions aux États-Unis et sur les dommages collatéraux de l’industrie pétrochimique, avec un court focus sur les fermes du futur (qui n’ont besoin ni d’eau, ni de lumière naturelle et ni d’agriculteur pour fonctionner). En fin de compte, on n’apprend rien de transcendant et c’est assez regrettable.


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le 19 janv. 2024

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