Vingt-cinq ans. Et oui, un quart de siècle séparent le premier film, réalisé par Wes Craven, et qui se voulait une relecture méta du genre, et ce cinquième volet ... qui se veut lui aussi une relecture méta du genre. Au fond, on pourrait dire que le monde change, mais que les recettes ne changent pas, comme en témoigne ce Scream, qui se veut une manière de boucler la boucle, d'où l'absence du 5 car au fond, à quelques innovations technologiques près, c'est la même chose qu'en 1996. Sauf que maintenant, les spectateurs ne sont plus aussi dupes, à l'instar de Matrix Ressurections, et que la thématique même d'un cinquième volet est inscrite dans le film, ici sous la forme de la franchise Stab, évoquée dans Scream 3, et de la volonté de se renouveler, avec la présence des acteurs d'origine. Courtney Cox, Neve Campbell et David Arquette rempilent, avec une présence assez touchante pour ce dernier, qui semble surnager dans son mobil-home, et qui va être en quelque sorte un guide pour la nouvelle génération d'adolescents, encore une fois confrontés au Ghostface.


La place des suites, des films qui comptent à l'instar de Star wars est évoquée, ainsi que la volonté des fans de changer tout en restant fidèle, tout y est, et au fond, c'est un peu l'atout et la limite de Scream, qui tient difficilement sur son aspect méta pendant presque deux heures, avec force clichés, hommages, clins d'oeils (l'héroïne, jouée par Melissa Barrera, s'appelle Sam Carpenter), reconnaissance envers Wes Craven (où là aussi un des personnages s'appelle Wes), à qui le film est dédié. Car au fond, Scream renvoie à Scream, en faisant appel au passé, de manière parfois un peu saugrenue, sans trop en dire, mais j'y vois aussi une manière de clôturer pour de bon cette franchise.


Je pense que, comme quand on enfile des chaussons, on y est bien là-dedans, mais on n'y passerait pas vie dedans, car au fond, ça n'est qu'une répétition de ce qu'on a vu depuis 1997, année de sa sortie française. A la fois au fond son atout, et sa limite.

Boubakar
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Mes souvenirs dans les salles.

Créée

le 15 janv. 2022

Critique lue 691 fois

7 j'aime

2 commentaires

Boubakar

Écrit par

Critique lue 691 fois

7
2

D'autres avis sur Scream

Scream
Shawn777
3

"It's insulting" disait Sidney dans le premier film...

Ce cinquième opus de la franchise "Scream", le premier réalisé par quelqu'un d'autre que Wes Craven et ici en l’occurrence Tyler Gillett et Matt Bettinelli-Oplin, est très mauvais, tout simplement ...

le 13 janv. 2022

32 j'aime

11

Scream
micktaylor78
6

For Wes !

On commence à connaître la chanson, mais de la même manière que l’Histoire en règle générale, celle du cinéma n’est qu’un éternel recommencement. Comme si toutes les histoires avaient été éclusées,...

le 13 janv. 2022

27 j'aime

23

Scream
AMCHI
5

5 sera sa note à défaut d'être dans le titre

Ce 5ème Scream qui n'en porte pas le numéro n'est pas un mauvais film mais il m'a paru faible et ne ne m'a pas enthousiasmé comme les précédents. Si le tout premier demeure le meilleur, Craven a su...

le 19 janv. 2022

25 j'aime

8

Du même critique

Total recall
Boubakar
7

Arnold Strong.

Longtemps attendues, les mémoires de Arnold Schwarzenegger laissent au bout du compte un sentiment mitigé. Sa vie nous est narrée, de son enfance dans un village modeste en Autriche, en passant par...

le 11 nov. 2012

44 j'aime

3

Massacre à la tronçonneuse
Boubakar
3

On tronçonne tout...

(Près de) cinquante ans après les évènements du premier Massacre à la tronçonneuse, des jeunes influenceurs reviennent dans la petite ville du Texas qui est désormais considérée comme fantôme afin de...

le 18 févr. 2022

42 j'aime

Dragon Ball Z : Battle of Gods
Boubakar
3

God save Goku.

Ce nouveau film est situé après la victoire contre Majin Buu, et peu avant la naissance de Pan (la précision a son importance), et met en scène le dieu de la destruction, Bils (proche de bière, en...

le 15 sept. 2013

42 j'aime

9