En 1974, un flic et une jeune recrue infiltrent le monde de la drogue au Texas, et pour paraitre crédibles, ils doivent passer pour des consommateurs. Et leur relation professionnelle au départ va peu à peu devenir plus intime...
Seule et unique film réalisé par Lili Fini Zanuck, la femme de Richard, Rush est une plongée fascinante dans le milieu de la drogue, avec deux acteurs qui paraissent incandescents ; Jason Patric (qui a fait exploser sa carrière avec Speed 2) et Jennifer Jason Leigh, qui seront d'ailleurs en couple au moment du tournage. Ce qui, sans qu'on est censés le savoir, donne un côté un peu plus crédible dans cette histoire, notamment dans leurs scènes sensuelles toujours bien filmées, sans une once de vulgarité. Le fait que ça soit réalisé par une femme explique peut-être la place de plus en plus important que prend Jennifer Jason Leigh dans l'intrigue, qui est montrée au départ comme une oie blanche, et qui va être immergée quasiment de force. Jusqu'à cette scène assez forte où un dealer les oblige à consommer de la drogue devant eux car il pourrait avoir des soupçons sur leur couverture : lui la prend sans soucis, et elle doit s'y prendre à plusieurs fois avant la première injection. Le tout est filmé de manière assez crue, dans une grande violence, et dans le casting on peut rajouter non seulement Sam Elliott mais aussi l'armoire Gregg Allman, qui est d'ailleurs un chanteur aux cheveux longs. Pour la musique justement, on retrouve Eric Clapton (la réalisatrice réalisera un documentaire à son sujet en 2017).
Rush est peut-être un film méconnu, mais il tire le meilleur parti de son interprétation, des cheveux gras de Jason Patric, mais aussi de ce côté presque didactique qui m'a fait penser à du William Friedkin, French Connection et Police fédérale Los Angeles en particulier.