Une jeune coréenne élevée en France suite à une procédure d'adoption décide brusquement de partir à Séoul rencontrer ses parents biologiques. La recherche est douloureuse. Les retrouvailles avec son père sont difficiles, avec sa mère bouleversantes et pacifiantes. Avec elle nous voyageons, à Séoul côtoyons la jeunesse de la capitale, passons dans la région de pêche où vit son père et sa famille. Les univers traversés ne sont pas toujours étrangers au nôtre. Les rapports humains sont toutefois très différents.
La force de ce film tient à deux choses. La puissance d'expression de la jeune Park Ji Min , douloureuse, audacieuse, brutale, lumineuse, impliquée. Tous les temps passent sur son visage: le soleil, la pluie, les vents d'orage, le froid. Elle capte le spectateur en continu. Et la justesse avec laquelle Davy Chou filme cette quête en partie décevante: la solitude reste intacte. L'histoire de la vie? Alors que faire de cette confrontation avec soi. Le film répond dans une très belle scène qui fait écho à cet aspect du patrimoine coréen: la voie du chant, le Pansori.