"fucking" + sang + drôle = chef d'oeuvre culte

Evidemment, je connaissais Pulp Fiction, comme tout le monde, comme toute personne normalement constituée. Je savais que c'était la résurrection de John Travolta, que Mia Wallace était sûrement un des personnages les plus énigmatiques du cinéma et que ce film, devenu culte, repris et incontournable dans les esprits, était lui-même une immense référence à Jean-Luc Godard, au cinéma français et à La Nouvelle Vague. Étant un humain normalement constitué, j'ai été fascinée par cette Mia absolument divine, ces scènes de danse sur "Girl, you'll be a woman soon" et sur "You never can tell", cette piqûre dans son coeur, et par le verset 25:17 d'Ézéchiel. Pulp Fiction est un des films les plus connus au monde, et n'appartient pas du tout aux films que j'ai l'habitude de regarder, or, ici, les pistolets, les "c'mon fucking man" et le sang dégoulinant ne m'ont pas dérangée. Les répliques cinglantes sont très réelles, et la mise en scène, notamment dans la manière dont le récit se déroule (en trois actes dans un ordre chronologique plutôt étrange), mais aussi grâce à cette bande-son géniale, avec ce "Misirlou" intervenant au générique tel une bombe, et les chansons de scènes de danse déjà citées. C'est le premier film de Quentin Tarantino que j'ai vu, et celui-ci m'a donné envie de voir les autres, notamment la série des Kill Bill mais aussi Inglorious Basterds. Ce film m'a aussi donné envie de voir de nombreux films de Godard, notamment Bande à part afin de voir cette Anna Karina qui a inspirée Mia Wallace, mais aussi donné envie de voir toutes les autres oeuvres de Godard. Le film Pulp Fiction est donc vraiment très bien tourné, interprété à la perfection et mérite amplement son titre de film culte ainsi que sa Palme d'Or.

C’est comme ça qu’on voit si on se plaît avec une personne, quand on peut se taire tout à fait, au moins une minute et profiter du silence.