Princesse Mononoké
8.4
Princesse Mononoké

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki (1997)

Au XVème siècle, durant l’ère Muromachi, la forêt japonaise, jadis protégée par des animaux géants, se dépeuple à cause de l’homme. Un sanglier transformé en démon dévastateur en sort et attaque le village d’Ashitaka, futur chef du clan Emishi. Touché par le sanglier qu’il a tué, celui-ci est forcé de partir à la recherche du dieu Cerf pour lever la malédiction qui lui gangrène le bras.

PRINCESSE MONONOKE est l'un des films les plus cultes d'Hayao Miyazaki, le maitre de l'animation japonaise.

Et ce film est vraiment excellent, l'un des meilleures de Miyazaki.

Ca raconte l'histoire durant le Japon médiéval d'Ashitaka, un futur chef de son clan, qui a été victime d'une malédiction après avoir été attaqué par un sanglier transformé en démon, et qui doit partir à la recherche du dieu Cerf pour lever la malédiction. Il va découvrir la foret habitée par des esprits (des animaux gigantesques qui parlent), et va rencontrer princesse Mononoké, une jeune humaine élevée par des louves qui défend la foret contre les humains. Et il se retrouve également au milieu d'une guerre entre les humains industriels et la foret, ainsi qu'une guerre civile avec le convoitise des ressources.

C'est une excellente histoire riche en thématique, avec l'intrigue classique mais racontée parfaitement avec la relation entre l'humain et la fille du peuple de la nature au plein milieu d'un conflit entre les deux peuples (le scénario typique que l'on retrouve dans DANSE AVEC LES LOUPS, AVATAR...), avec en plus les thématiques écologiques avec la critique de l'industrialisation, des actions, et surtout en montrant les conséquences de leurs actes, sans oublier le thème au centre du récit qu'est la haine qui engendre la haine.

Et c'est un film d'animation très sombre et mature, avec de la violence très mise en avant, avec beaucoup de sang et aussi des démembrements, tout en gardant la puissance poétique des autres films de Miyazaki.

Et le final est à la fois sombre et beau, avec Dame Eboshi qui tue le dieu-cerf, avec ce dernier qui devient une forme visqueuse qui ôte la vie à tout ce qu'il touche. Et on termine avec la tête du dieu-cerf qui est restituée, permettant de guérir la foret, mais avec le chemin entre San et Ashitaka qui se sépare avec San qui ne peut pardonner aux humains bien qu'elle reste attachée à Ashitaka. Et Dame Eboshi (avec un bras en moins) est consciente de ces actes et décide de repartir de zéro en vivant en harmonie avec la nature.

Les personnages sont excellents et attachants, avec Ashitaka, le jeune humain qui va finir par se battre aussi bien pour les humains (en voulant défendre le village de forge de Dame Eboshi) que pour la nature. Et on a San, du nom de princesse Mononoké, qui est excellente, l'humaine sauvage élevée par des loups, qui a un coté attachante avec son rapport avec les esprits et Ashitaka, en plus d'être une guerrière badass qui dénote de l'image classique des princesses. Et on a Dame Eboshi qui est une très bonne antagoniste, celle qui cherche à tuer le dieu-cerf pour l'expansion de ses forges et qui ne recule devant rien, tout en étant plus nuancée (notamment avec l'élément que j'ai spoilé à la fin) et en la montrant comme une femme féministe qui a fait une communauté recueillant les rejetés.

Après, le tout est épique avec les scènes de batailles, avec en plus la tournure sombre avec les combats contre les animaux habités par des démons ainsi que le final.

Et on a de superbes scènes poétiques et merveilleuses, notamment durant les scènes de la foret des esprits.

L'animation est superbe, et la musique est excellente.

Un des meilleurs films de Miyazaki.

Créée

le 25 avr. 2024

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