Toute la première partie du film est très très bien. Un homme qui se réveille seul dans un gigantesque vaisseau spatial en route pour coloniser une planète lointaine qui doit durer 120 ans. Son module est tombé en panne et il a été réactivé 90 ans trop tôt.
Le dilemme entre affronter la solitude jusqu'au bout ou choisir de réveiller un(e) autre passager est une belle question.
[Attention dans cette critique, je dévoile une partie du scénario !]
Il décide finalement de réveiller une jeune femme et cette partie du film d'abord traitée en relation amoureuse idyllique puis un peu moins est vraiment chouette.
Et c'est là que ça se gâte.
On arrive dans la partie blockbuster américain où le vaisseau a des problèmes et il s'agit de le sauver. On frôle ici le ridicule à force de vouloir trop amplifier l'héroïsme.
J'aurais franchement préféré que le scénariste continue de développer la relation entre les deux personnages (et celle du droïd qui leur sert de barman !), que soient contées les années de vie dans le vaisseau en attendant de vieillir plutôt que cet amas énorme d'un héroïsme qui m'a paru déjà désuet.
Il n'en reste pas moins que c'est un excellent film pour plusieurs raisons et tout d'abord pour les inventions visuelles comme le vaisseau gigantesque qui est de toute beauté et innovant, pour les multiples trouvailles à l'intérieur de ce vaisseau comme l'usage limité des appareils à disposition parce qu'ils ont réservés à une élite à bord, le barman qui est absolument génial, les multiples robots autonomes, les sorties spatiales magnifiques et une mention toute spéciale pour les effets spéciaux : la scène durant laquelle il y a une rupture de la gravitation pendant que Jennifer Lawrence est à la piscine sont absolument fabuleuses.