Très joli petit film de SF qui réussit à faire oublier le désastreux « premier contact » - Entre-nous, même « La remorque de Mickey » ferait oublier cette soupe d’épais navets non épluchés.
Bien-sûr, la réalisation comporte de petites erreurs, notamment sur les anachronismes tels que le fait de boire encore du whisky dans un vaisseau capable de voyager en pilotage automatique pendant 120 ans.
L’image que j’ai du futur, c’est aussi une image de nouvelle conscience validée, d’aseptisation totale du corps, de l’esprit humain ou un peu moins péjorativement : d’élévation sans forcément passer par des psychotropes issus d’un terroir révolu, historique.
Moins qu’un film de science fiction, il s’agit plutôt d’un film romantique, d’un véritable petit conte de Noël … avec toutes ces merveilleuses étoiles que nos découvrons en même temps que ce jeune couple en pleine croissance et de toute beauté. Jennifer Lawrance devient véritablement captivante et Chris Pratt propose une irrésistible fragilité aux gros mollets (fétichisme bien trop long à évoquer).
Le concept est d’ailleurs très bon et ne nécessitait pas forcément de situer le huit clos dans l’espace.
Surtout que j’ai eu le sentiment d’une fin assez précipitée alors que la S-fiction aurait justement pu nous permettre d’entrevoir une nouvelle planète, les contours de nouveaux espoirs …
Le film est résolument tourné sur l’amour, sur un coup de foudre si brûlant qu’il va préférer se consumer tout seul, sans donner naissance à d’autres étincelles …
C’est aussi la curiosité sans doute involontaire du film. On aurait pu imaginer une descendance, une suite, un roman publié …
A moins qu’il ne s’agisse d’une étonnante modernité, anticipation … d’élaborer, de projeter une rencontre sans le rituel de la procréation.
A voir en amoureux transhumanistes fraichement pacsés ou en devenir.