La première fois que je me suis retrouvé devant ce classique de Stanley Kubrick, j'étais en transe devant la folie de l'histoire et celle de Malcolm McDowell sublimée par la musique de Beethoven. Cette furie a fait de ce film, un de mes préférés, mais ça, c'était dans les 90's. Depuis, il a un peu perdu de sa puissance, le temps faisant son oeuvre, tout comme ma trop grande connaissance des événements, l'effet de surprise ne marche plus.

Malgré ça, la performance de Malcolm McDowell est tellement monstrueuse, que le film reste prenant du début à la fin. J'adore sa violence, ses personnages totalement barrés, sa musique et sa construction avec Alex DeLarge qui sème puis récolte le résultat de ses méfaits.
Le film date de 1972, le livre de 1962 est pourtant il reste d'actualité avec cet adolescent violent, obsédé sexuel avec ses parents démissionnaires, son tuteur pédophile, la violence de la police, la vieille fille avec ses chats et son gode géant (oui, c'est une sculpture mais on sait bien qu'elle doit avoir un stock de sex toys dans le tiroir de sa table de chevet), l'homme mur riche avec sa jeune femme, etc.... Un condensé de notre société actuelle ou finalement, rien n'a changé sauf ce qui pousse à la consommation, comme la mode ou les évolutions technologiques.
Comme souvent avec Stanley Kubrick, ça cabotine sévèrement et à ce jeu-là, Patrick Magee met tout le monde ko lors du retour d'Alex DeLarge dans sa demeure souillé lors de son précédent passage. C'est poussé à l'excès et pourtant ça fonctionne, par la grâce de la caméra de ce génie visuel, qui sait allié l'image avec la musique et nous offrir une symphonie sans fausses notes ou tout est réglé à la perfection tel une montre suisse.
En 20 ans, j'ai du le voir tout les 2 ans, c'est comme une drogue, il condense toutes les travers de notre société en un peu plus de 2 heures. Son côté voyeur et malsain est un peu addictif, cela parle à mon côté obscur, il est sous le charme, c'est un peu mon plaisir coupable.

Alex DeLarge est un des personnages les plus marquants de l'histoire du cinéma, Stanley Kubrick est un des plus grands réalisateurs de tout les temps et Beethoven un des plus grands compositeurs classique, une telle addition de talents, ne peut que donner envie de le voir et revoir, tout en le faisant découvrir à tout les cinéphiles en manque de sensations, ils en sortiront comblés.
easy2fly
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le 7 juin 2014

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Laurent Doe

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