28 jours après Nymphomaniac Part. 1, Lars Von Trier revient avec sa seconde partie (elle aussi censurée). Ce Nymphomaniac part. 2 est bel et bien une suite, une continuité du premier. Il vous faut voir le volume 1 pour apprécier le volume 2.


Dans ce second volet, nous suivons la suite du parcours érotique de Joe (Charlotte Gainsbourg).

L’œuvre débute sur nos deux personnages principaux : Joe & Seligman. Après avoir symbolisée multiples pulsions sexuelles, Joe se retrouve aux prises de quantités d’autres. Elle est mariée avec Jérôme, a un enfant et ne ressent plus rien sexuellement. Son vagin devient totalement insensible. Les remises en question débutent et Joe se met en quête d’aventures sexuelles extrêmes. Ainsi, elle décide de tirer profit de son addiction au sexe. Entre alors en scène deux personnages essentiels : K (Jamie Bell) & P (Mia Goth). K est froid, il parle peu et pratique le sadomasochisme. Il représente une extrémité des pulsions de Jo. P, quant à elle, est douce et seule. Ce que Lars Von Trier réussit à merveille, c’est l’inversion violente des rôles. Chaque personnage de ce deuxième volet change littéralement au fil des phrases et des situations. On en sort le cerveau retourné, on a pu éprouver de la compassion pour des pédophiles, mais aussi une sorte de pitié atroce, une haine des sentiments mais aussi une admiration pour qui peut les contrôler, une foi en l’homme qui s’efface à chaque secondes. Ce film est un impact de balle : Violent, précis, imprévisible, impérissable. Il fait mal, il fait réfléchir, il marque.


Le personnage de Joe regroupe toutes les pulsions sexuelles et émotives véhiculés par l’ensemble des autres personnages. C’est d’ailleurs une superbe idée que nous offre Lars Von Trier en associant une nouvelle fois Willem Dafoe et Charlotte Gainsbourg pour marquer un tournant dans la vie de Joe. Elle se met au service de L (Willem Dafoe) et fait jouer son état dans l’œuvre, sa représentation sexuelle, son symbolisme émotif. Elle fait jouer sa capacité à intégrer les désirs et les pulsions des personnages du film afin d’en faire payer d’autres. Lars Von Trier offre avec ce jeu inattendu une analyse de l’homme crue et spectaculaire. Avec K, il visite les extrémismes , utiles à la compréhension des envies sexuellement et à sa recherche. P, elle, signe de longues séquences d’amour, d’émotions fortes avec Joe. Lar Von Trier, lui, sait montrer la force des sentiments, crues ou non, plongée dans un hyperréalisme de la monstration. Sans faire de parallèles mauvais, Lars Von Trier fait largement la différence dans la captation de l’amour passionnel entre deux femmes. C’est beau, c’est fort.


La suite de la critique ici :

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le 11 févr. 2014

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Charlouille .

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