No gun, no pain
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Après avoir parfaitement débuté sa carrière avec la claque Les crimes de Snowtown, Justin Kurzel était un peu rentré dans le rang en s’oubliant à Hollywood (Macbeth, Assassin’s Creed, biens sans plus) mais était revenu en forme (et chez lui en Australie) avec Le gang Kelly en 2020. Il nous donne de nouveau, avec ce nouvel opus, un bon coup de poing dans l’estomac. Nitram relate la plus grosse tuerie de masse de l’histoire de l’Australie où un jeune homme psychologiquement dérangé tua 35 personnes et en blessa 23 autres. On ressent d’ailleurs un peu la même oppression que devant Les crimes de Snowtown. Une ambiance moite, lourde, angoissante, qui monte crescendo jusqu'à l'horreur finale. La mise en scène et le scénario, au millimètre, évitent toutes lourdeurs, voyeurisme ou sensationnalisme. La direction d’acteur est la cerise sur le gâteau. Caleb Laundy Jones a bien mérité son prix d’interprétation à Cannes l’an passé, il est absolument habité par le rôle, une prestation juste hors norme. Il faut dire qu’il est bien entouré par la toujours impeccable Judy Davis, encore une fois ici bluffante dans le rôle de la mère, et l'étonnante Essie Davis (femme du réalisateur à la ville). Au final un film dur, noir, glaçant, éprouvant dont on ressort chancelant. Un des chocs de l’année.
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Créée
le 5 août 2022
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