No gun, no pain
Réaliser un film sur un événement tragique récent nécessite la prise en compte d’un paramètre important : le principe du scénario à suspense est à oublier, le public biberonné par les médias étant...
Par
le 16 mai 2022
12 j'aime
2
Il existe des films puissants, pesants, désagréables et au final impressionnants : Nitram fait partie de ceux-ci.L'idéal est de voir le film de Kurzel sans en connaître la teneur, mais je suppose qu'il sera bien difficile d'y parvenir ici tant la presse présente le film comme le portrait du jeune homme qui a commis l'irréparable.
Si on supporte donc la pesanteur inhérente au film, on ne peut qu'être bluffé par le jeu exceptionnellement sensible de l'acteur Caleb Landry Jones (justement récompensé par le prix d'interprétation à Cannes), la maîtrise de la mise en scène et l'habileté de l'écriture.
On sort rincé du film, perplexe sur la nature des sentiments éprouvés, entre admiration pour la construction du film, respect pour les performances et la pudeur de la caméra (les scènes de fin) et dégoûté par l'impression de gâchis et d'impuissance qui suinte de cette histoire montrée dans toute sa sèche vérité.
Du cinéma à l'os.
2000 autres critiques sur Christoblog : http://www.christoblog.net
Créée
le 11 mai 2022
Critique lue 115 fois
3 j'aime
D'autres avis sur Nitram
Réaliser un film sur un événement tragique récent nécessite la prise en compte d’un paramètre important : le principe du scénario à suspense est à oublier, le public biberonné par les médias étant...
Par
le 16 mai 2022
12 j'aime
2
Les raisons susceptibles de légitimer la démarche cinématographique de Justin Kurzel lorsqu’il conçoit son long métrage Nitram abondent; qu’elles relèvent du traité abolitionniste concernant...
Par
le 20 avr. 2022
8 j'aime
Je n'avais jamais entendu parler de cette histoire, pas vu la B. A., et le titre du film ne me révélait rien de son contenu. Je savais seulement que Caleb Landry Jones en était l'acteur principal et...
Par
le 26 mai 2022
6 j'aime
5
Du même critique
Leto est un bel objet, qui plaira aux esthètes, aux journalistes de rock, aux défenseurs de Kirill Serebrennikov (le réalisateur du film, persécuté par le pouvoir russe), aux fans d'Iggy Pop, aux...
Par
le 7 déc. 2018
38 j'aime
8
Quel autre cinéaste qu'Hirokazu Kore-Eda est aujourd'hui capable de filmer la beauté du monde ? Depuis que Malick est parti en vrille dans sa trilogie émoliente, la réponse est claire :...
Par
le 28 oct. 2015
31 j'aime
3
Le dernier Olivier Assayas mêle de façon assez grossière une réflexion lourdingue (et déjà datée) sur la révolution numérique et des histoires quelconques de coucheries entre bobos. Sur le premier...
Par
le 18 janv. 2019
30 j'aime
2