J'ai voulu voir ce film parce que le pitch était super accrocheur et que c'est exactement le genre d'histoires atypiques que j'aime suivre. En effet, dès le début, on est en plein dans le sujet, pas de fioritures, pas de mis en place, on a ce qu'on voulait voir ; un vieux croûton qui n'en fait qu'à sa tête et qui est éperdument résolu à obtenir ce qu'il veut.
C'est en passant les étapes que l'on découvre le véritable message que l'on essaye de nous faire passer, l'important n'est jamais le résultat ou la finalité, mais ce qui nous a emmené jusque là, le raisonnement, le cheminement. Tout comme la vie, par les rencontres que l'on fait et les épreuves que l'on traverse met en exergue la valeur des autres. En d'autres termes, le vrai visage des gens.
En fait, ce film m'a inspiré tout un tas de choses et c'est ce que j'ai réellement apprécié. En premier lieu bien sûr, il y'a ce personnage, Woody, tout ce qu'il y'a de plus classique, un homme en fin de vie, bancal, usé par le temps et pour lequel je me suis pris d'une affection absolue. C'est un véritable enfant, qui a des caprices, qu'il faut surveiller, qui boude, qui ne pense qu'à son nombril et pourtant, c'est tellement... Oui j'ose le dire, mignon. Cette relation qui s'installe entre lui et son fils démontre que ce dernier ressent sûrement cela, qu'il a affaire à un gamin qu'il ne faut pas froisser et pour lequel il faut savoir se plier afin de le satisfaire.
Après il y'a cet arbre généalogique qui pousse, qui pousse encore et encore sous nos yeux, on découvre d'autres personnages, qui viennent s'articuler sur sa route, qui réapparaissent comme par enchantement, le tout, autour de cette quête improbable au cours de laquelle les masques vont tomber.
Teinté d'un humour plutôt noir avec des répliques à tomber par terre, on jubile littéralement même si le film arrive à nous toucher par de simples scénettes remettant toujours au premier plan l'épopée de son héros.
Le phénomène d'identification est inéluctable dans ce film, n'importe qui arrivera à se reconnaître et chacun verra une projection plus ou moins fidèle de ce qu'il sera au troisième âge.
J'ai beau chercher mais je ne lui vois pas ou alors très peu de défaut à ce film.
Ah si, ça manquait de couleurs.