"Mon Roi", tant attendu, tant espéré, tant adoré !

J’ai trouvé ce film divin. Je savais énormément de choses sur ce film lorsque je l’ai vu, et une fois encore j’ai adoré ça. J’ai été captivée par les personnages, l’intrigue, les petits détails, la bande originale, les répliques … Tout a été millimétré, tout a été choisi, mais tout est beau. J’ai vu tous les films de Maïwenn, et je pense que c’est celui que j’ai préféré. Je pense que quiconque ayant aimé un jour peut se retrouver sensible en face de ce film : toutes les étapes de l’amour sont montrées. On y montre l’amour, le vrai, beau, dur, cassant, destructeur et dangereux. On sombre avec Tony, on sourit avec elle. On culpabilise avec Georgio, on est sensible à son charme, son sourire et ses fossettes … L’interprétation est fantastique : Emmanuelle Bercot est parfaite, très expressive mais jamais trop, et Vincent Cassel incarne le personnage de Georgio avec une telle grâce qu’il en devient le réel Georgio. Le montage est très intéressant : le parallèle entre la reconstruction physique et la descente aux enfers psychologique est très subtil, très bien fait et aucune scène n’est en trop, ou longue (le film dure 2h04). C’est probablement le premier film qui m’a fait autant pleurer et rire en même temps, car les scènes où Georgio et Tony sont amoureux sont ponctuées de répliques cinglantes, prononcées par Georgio, avec ce sourire si caractéristique des mauvais garçons qui aiment les femmes. On souffre pendant ce film, dont le rythme est haletant, on respire avec Tony, on pleure avec elle quand elle a mal. La reconstruction physique est très précise, les plans dans la piscine sont très simples, très beaux. Ce film donne envie d’aimer, même si j’imagine bien que ce ne soit pas sa vocation première mais il montre bien que l’amour n’est pas seulement le mariage ou les enfants, c’est aussi la douleur, les souffrances, les plaintes, les mensonges … Pour conclure, le film a plus que mérité sa place au festival de Cannes et Cassel aurait du, à mon goût, remporter le prix d’interprétation masculine.


Le + :
• Interprétation des acteurs
• Plans dans l’eau
• Manière de monter (flashbacks et histoire au centre)
• Tout


SPOILER


Questions :
- Pourquoi avoir choisi le prénom « Solal » pour le frère de Tony, interprété par Louis Garrel ?
- La fin est assez énigmatique : peut-on déduire de la façon dont Tony regarde Georgio avec cette espèce de fond sonore divin, qu’elle est encore amoureuse de lui, malgré les cinq semaines lors desquelles où ils étaient séparés ?
- Alors que l’intuition serait de penser que la seule façon qu’il y ait de sauver le couple serait qu’un des deux protagonistes meure, pourquoi laisser la fin en suspens ?

CFournier
10
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Pérégrinations cinéphiles de 2017

Créée

le 20 nov. 2015

Critique lue 529 fois

4 j'aime

Coline Fournier

Écrit par

Critique lue 529 fois

4

D'autres avis sur Mon roi

Mon roi
Sergent_Pepper
6

Hystérie of romance.

Maiwenn est depuis quelques films en mesure d’affirmer une tonalité et un traitement suffisamment singulier pour qu’on la reconnaisse. Avec Mon Roi, elle se déleste de l’originalité d’un scénario (Le...

le 6 nov. 2015

106 j'aime

2

Mon roi
eloch
9

Nous ne vieillirons pas ensemble

Ecrire une critique sur un film de Maïwenn n'est jamais une entreprise facile tant la réalisatrice déchaîne les passions. Elle a divisé en effet jusqu'à la Croisette en quête chaque année de films de...

le 20 oct. 2015

70 j'aime

5

Mon roi
Je_en_vert
8

Mon Roi de Cœur qui pique

Paradoxalement, malgré tout ce temps que je passe au cinéma, c’est une chose assez rare que j’attende réellement et impatiemment un film, des mois et des mois à l’avance. Cette pratique...

le 30 oct. 2015

65 j'aime

7

Du même critique

Ava
CFournier
5

Forme > Fond

Comme c'est drôle. La France vit, cette semaine, sous une canicule écrasante. Et voilà que je m'enferme dans un cinéma climatisé pour voir ce que je considérais de prime abord comme mon nouveau La...

le 21 juin 2017

17 j'aime

6

Juste la fin du monde
CFournier
9

Home is where it hurts

J'y étais préparée, enfin, je crois. J'ai vu tous les films de Xavier Dolan, et je les aime tous, certains plus que d'autres mais j'éprouve pour cette homme de 11 ans de plus que moi une fascination...

le 13 sept. 2016

13 j'aime