Sorti en 1959, Mirage de la vie est le dernier mélodrame américain réalisé par Douglas Sirk. Dans l’Amérique conservatrice de la fin des années 50, le cinéaste d’origine danoise s’attache à traiter de la différence raciale. Un sujet qu’il caractérise par un duo de femmes, l’une est blanche et carriériste, l’autre est noire et servante.
Malgré une indispensable re-contextualisation historique, Mirage de la vie n’est le réceptacle que d’un traitement superficiel de cet intéressant sujet. Les effets scénaristiques redondants, les interprétations posées, parfois guindées, et un finale larmoyant ont raison des belles intentions initiales. Dans ce mélodrame déséquilibré à l’intrigue peu sophistiquée, la romance prend trop ouvertement le dessus sur le drame sociétal. Alors que les États-Unis de l’époque étaient en plein combat sur les droits civiques, Douglas Sirk ne se montre pas suffisamment incisif dans ses propos, dommage.