Mission impossible pour les Men in Black

Qui sommes nous ?

Nous sommes la suite plus déjantée, peut-être plus superficielle aussi de Men in Black.

Nous sommes Will Smith plus drôle, plus agréable et un peu moins cabotin. Nous sommes aussi le retour de Frank, cabot, mais là, c'est naturel.
Nous sommes le retour progressif de Tommy Lee Jones en pleine forme, toujours plus pince-sans-rire. Nous sommes aussi le retour peut-être amoindri en raison du début de la série Monk de Tony Shaloub dans le rôle du trafiquant d'armes extra-terrestre.
Mais nous sommes l'absence expédié en ellipse entre deux films de la belle agent L.
Mais nous sommes surtout le retour en force des vers !

Nous sommes la somme de glamour et de tue-glamour des différentes facettes de Serleena, créature du jour, tenues moulantes mais ventre arrondi et replet à chaque dévoration.
Nous sommes les têtes à claque de son acolyte Charlie.
Mais nous sommes aussi les multiples corps de titanes jouissifs de Jarra, l'ennemi juré de J.

Nous sommes toute une nouvelle galerie d'extra-terrestres extra-inventifs, vulgaires pour certains, comme le testigeule, émouvants ou amusants pour d'autres comme celui que K épargne in extremis en se promenant dans la rue ou le peuple du casier C18.
Nous sommes de nouveau un regard sur le cosmos, bousculant les perspectives jusque dans les dernières secondes du film. Nous sommes de nouveau des aliens et des technologies cachés en des lieux les plus inattendus. Nous sommes surtout ça, d'ailleurs. Nous sommes, par exemple, une nouvelle voiture à faire pâlir 007 de jalousie.
Nous sommes aussi une belle pléiade de caméos, comme ceux du réalisateur Barry Sonnenfeld himself, celui de Peter Graves en clin d'oeil à Mission: Impossible ou celui, en totale auto-dérision, de Michael Jackson,himself too, qui veut être l'agent M.

Nous sommes l'invasion et la prise en otage du QG des Men In Black par la grande méchante du film.
Mais nous sommes aussi l'un des pires faux-raccords diégétiquement chronologiques de l'Histoire du cinéma.
Mais nous sommes le retour de la musique de l'ami Danny qui rythme bien le tout.

Nous sommes une bonne histoire d'espionnage, de science-fiction et d'amour trop peu léchée, hélas.
Nous sommes la belle reprise - quoique au pied de la lettre - du lieu commun romantique de la météorologie qui s'adapte aux sentiments d'un personnage central.
Nous sommes la touchante et mignonne Rosario Dawson, entre princesse de conte de fée qui s'ignore et girl next door.
Nous sommes d'ailleurs une belle partie de jambes en l'air avec des vers interstellaires: un partie de Twister, bien-sûr, gros dégoûtant !

Nous sommes une bonne suite, qu'on en veuille dire.

Nous sommes les Men in Black II.