Mad Max par batman1985

Mad Max est probablement l'un des héros les plus populaires que le cinéma n'est jamais réussi à créer. A ranger au même rang que des Harry (pas le Potter, l'autre), McLane et consorts, ce personnage a donc une réputation. De quoi m'emballer à la base même si le pitch de départ n'est pas ce que je préfère.
Malgré tout, sa réputation n'est pas usurpée et c'est vraiment bien foutu. Pourquoi? C'est assez simple. Premièrement, George Miller parvient à nous mettre dans une ambiance totalement surréaliste par rapport à ce que nous connaissons. Cette ambiance est totalement post-apocalyptique. Ici, il y a pas de pitiés, pas de bons, pas de méchants. Que des humains qui luttent pour survivre, à leur façon.
L'humanité est revenue à des bases plus primitives. Des camps qui s'affrontent de manière brutale. La violence est très présente mais n'est jamais démonstrative ou voyeuriste. Le film doit énormément au charisme des personnages et à toutes leurs actions qui découlent de leur personnalité.Ainsi, Gibson est super dans son rôle de justicier en quête de vengeance. C'est là qu'on constate qu'il n'y a pas que des bons. Il est déterminé à tuer ceux qui lui ont causé du tort. En face, le gang de motards est lui aussi totalement flippant car ils sont sans morale et sans pitié. C'est bien pour cela qu'ils sont totalement flippants.
La tension est très bien amenée par Miller mais il faut avouer qu'il possède aussi un compositeur hors pair pour accentuer cette tension. La musique joue un rôle prépondérant. On n'est vraiment pas loin de ce que Bernard Hermann réalisait pour Hitchcock. Bref, c'est vraiment de la balle.
Mais le film prêche quand même sur un point. Alors que Miller nous parle d'apocalypse et d'une humanité sans foi ni loi, il existe quand même quinze bonnes minutes où Gibson part avec sa femme pour des vacances. Et là, c'est l'exposition de sentiments, de moments plus à l'eau de rose alors que tout le reste surfe sur la vague contraire. Dommage.
Mais c'est peut-être chicaner car Mad Max mérite amplement son statut de classique. L'enfer des routes australiennes est bel et bien réel.