Un film qui ne manque pas d'air

... dont (tous) les personnages ont besoin. Et le spectateur aussi ! Tension garantie dans ce dernier opus de Daniel Espinosa. Nous avons à faire par ailleurs à un curieux objet. Difficile à classer comme Alien en son temps, la signifiance psychanalytique en moins. Une sorte de film d'anticipation mêlé à de l'épouvante. Là où tant de films avec un (bien) plus gros budget ne se recyclent pas, comme notamment Alien : Covenant à l'affiche en même temps, Life réussit à être solide dans tous les compartiments car il ne cherche qu'à être ce qu'il est, sans flonflons, mais avec le désir ardent de "faire le boulot" de manière propre.
Il faut ajouter que généralement on peut faire confiance à Jake Gyllenhall pour choisir des films avec un certain intérêt voire un intérêt certain. Pour preuve, Nocturnal Animals sorti plus tôt cette année, et Life tombent dans la seconde catégorie. On pourra reprocher à ce dernier son manque de profondeur mais ce n'est pas le contrat proposer ici. Daniel Espinosa choisit d'aller droit au but, reléguant les scènes sentimentales au deuxième plan et le suspense au premier. En cela il garde sa cohérence jusqu'au bout. Il faut tout de même ajouter que certaines répliquent forment un puzzle qui conduit à une réflexion sur le comportement humain et ce que l'on attire à soi. Plus karmique que psychologique finalement. La note décernée est gonflée d'un point, il est vrai, simplement car cela faisait longtemps qu'un film se déroulant dans l'espace, ou en traitant, soit de cette qualité.