On nous l'avait vendu comme la version anglophone d'"Un Prophète"...
...est-ce que les distributeurs l'ont vu ?

Non mais vraiment ?

Dans "Les poings contre les murs" (déjà le style titre de film français était un mauvais présage), les personnages sont caricaturaux... et peut-on parler de personnage ? Non, un silence en plein milieu d'une conversation ne pose pas nécessairement son effet, non un même silence ou baisser le ton ne rend pas un personnage terrifiant, et surtout, SURTOUT, non, cognez à tout va, pour un oui ou pour un non, ne rend pas un film prenant aux tripes.

Entre deux mandales, les dialogues se composent presque exclusivement de "fuck" et de "cunt" (très mal traduits dans les sous-titres), les personnages sont ridicules (Eric Love en super-héros cogneur, Neville Love en brute risible et toute la clique de méchants pourris qu'on repère à 15 kilomètres) et le scénario est terriblement prévisible.
Sérieusement, cette fin ?

Bref, le film accumule tous les clichés de la prison et ajoute une dose de violence non nécessaire, complètement gratuite qui perd de sa force dès les 5 premières minutes avec sa quadruple dose de testostérone constante, malgré de bonnes pistes potentielles pour un scénario plus intéressant.
Thybalt
4
Écrit par

Créée

le 2 juil. 2014

Critique lue 1.4K fois

10 j'aime

4 commentaires

Thybalt

Écrit par

Critique lue 1.4K fois

10
4

D'autres avis sur Les Poings contre les murs

Les Poings contre les murs
Bea_Dls
9

Punch drunk Love

Ben ouais, notre héros abruti de violence s'appelle Love, ce qui ne doit pas être un hasard... Mais revenons à nos moutons, ou plutôt nos brebis...galeuses. Le film, bizarrement appelé les poings...

le 6 juin 2014

35 j'aime

5

Les Poings contre les murs
Gand-Alf
7

Mon père, ce taulard.

Le genre du film de taulard a beau être saturé depuis belle lurette, il arrive encore à nous offrir quelques beaux moments. Remarqué dans de nombreux festivals, Les poings contre les murs ne sort...

le 12 juin 2015

29 j'aime

2

Les Poings contre les murs
Sergent_Pepper
7

Les barreaux pleurent aussi.

Entre la romance Perfect Sense et le polar Comancheria, David Makenzie s’essaie en 2013 à un autre genre bien codifié, le film carcéral. Et, comme à chaque fois, il parvient à saisir l’essentiel du...

le 10 janv. 2018

25 j'aime

4

Du même critique

L'Homme qui rit
Thybalt
1

Victor Hugo vs Twilight

Roman génialissime (quoi je suis grave objectif), "L'homme qui rit" se fait violer sauvagement par Jean-Pierre Améris. Fade au possible, le film pompe ça et là des influences aux antipodes les une...

le 6 janv. 2013

16 j'aime

6

Agora
Thybalt
9

In Science We Trust

Ce film n'a véritablement qu'un ennemi : les croyants. Véritable plaidoyer anti-fanatisme, Amenabar (toujours surprenant) nous raconte plus ou moins l'histoire d'une mathématicienne, Hypathie...

le 26 sept. 2010

11 j'aime

7

Les Poings contre les murs
Thybalt
4

"Be a man... Kill someone" - Sex Pistols

On nous l'avait vendu comme la version anglophone d'"Un Prophète"... ...est-ce que les distributeurs l'ont vu ? Non mais vraiment ? Dans "Les poings contre les murs" (déjà le style titre de film...

le 2 juil. 2014

10 j'aime

4